Qui aurait pu prédire ? Mi-novembre 2024, quand nous avons annoncé le lancement de Chaleurs actuelles, une newsletter qui décrypte les climatosceptiques d’extrême droite, qui aurait pu prédire que l’actualité nous donnerait raison à ce point, une nouvelle irréelle après l’autre ?
Outre-Atlantique, la perspective du retour au pouvoir de Donald Trump a fait dérailler le monde de la technologie comme jamais auparavant. Après avoir converti son réseau social X en machine de propagande, son nouvel acolyte Elon Musk a multiplié les mensonges sur le climat comme sur tant d’autres sujets, insulté les chefs de gouvernement du Royaume-Uni et d’Allemagne, menacé ses adversaires politiques et laissé entrevoir la nouvelle étendue de sa puissance.
Patron de Meta, Mark Zuckerberg a fait sauter les verrous de ses réseaux (Facebook et Instagram) aux États-Unis, qui limitaient la désinformation et les contenus haineux, de quoi avilir encore un peu plus le débat démocratique. Un revirement intéressé, puisque Donald Trump le vouait jusqu’ici aux gémonies : son compte Facebook avait été supprimé après le coup d’Etat raté de janvier 2021.
Tim Cook (Apple), Sam Altman (OpenAI), Jeff Bezos (Amazon) et tant d’autres géants de la Silicon Valley ont aussi prêté allégeance au re-président.

«Liberté d’expression» : les extrêmes droites américaine et européennes n’ont plus que ce mot à la bouche pour justifier leur rapport nocif au réel.
C’est au nom de la liberté d’expression que Musk et Zuckerberg justifient la fin du fact-checking sur leurs réseaux. Que la journaliste Eugénie Bastié (Le Figaro) estime que l’on peut débattre de la rotondité de la Terre. Que Pascal Praud (CNews, Europe 1) oppose son ressenti aux milliers d’études scientifiques qui prouvent la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique. Ou que tant de figures médiatiques et politiques accusent les personnes immigrées de tous nos maux quand les faits et les études dépeignent une autre réalité.
LA réalité.
À Vert, on n’aime pas les métaphores belliqueuses. Mais il faut accepter que ce n’est, ni plus, ni moins, qu’une gigantesque bataille de l’information qui s’ouvre. Face à ces géants, on pourrait se sentir petits, mais le rapport de force n’est pas forcément celui que l’on croit : vous êtes déjà près de 5 000 à nous avoir permis de donner naissance à ce projet indispensable. Et nous sommes des millions à vouloir une information juste et un débat démocratique honnête.
Alors, Chaleurs de se remonter les manches et de s’y mettre toutes et tous ensemble ! Vous êtes chauds ?
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