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Six femmes activistes tiennent bon la barre direction la COP30. Leur projet : hisser haut les enjeux écolos.
«On a commencé par prendre la rue. Là, on va prendre la mer» : six militantes écologistes mettent le cap sur Belém pour la COP30
Cap ou pas Cop. Depuis Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), six activistes écologistes, dont Camille Étienne et la Belge Adélaïde Charlier, embarqueront ce dimanche à bord d’un voilier pour rejoindre Belém, au Brésil, où se tiendra en novembre la COP30. Avec le Women Wave Project, elles veulent faire entendre la voix de la société civile face aux lobbies des énergies fossiles.
Pour certaines, l’océan est un terrain familier. Pour d’autres, une source d’appréhension, synonyme de mal de mer. Mais toutes partagent la même détermination : après 40 jours de traversée de l’Atlantique, elles comptent bien se faire une place au cœur des négociations climatiques de la COP30.
Elles sont six, Françaises et Belges, réunies pour une expédition à la fois militante et scientifique : Camille Étienne, figure de la jeunesse climatique en France ; Adélaïde Charlier, cofondatrice de Youth for Climate en Belgique ; Maïté Meeûs, militante féministe belge ; Mariam Touré, activiste anti-raciste et cofondatrice de l’ONG La Jeunesse Populaire ; Lucie Morauw, vidéaste et cofondatrice de The Bridge ; et Coline Balfroid, réalisatrice française.
L’aventure, baptisée Women Wave Project, a bien failli tourner court : cinq jours avant le départ, leur voilier a été frappé d’une avarie moteur. Sauvées par la solidarité des marins, elles embarqueront finalement sur L’Esprit d’Équipe, un monocoque légendaire, vainqueur de la course autour du monde Whitbread Round the World Race en 1985-1986.
L’équipage comptera également des navigatrices professionnelles pour assurer la traversée. Parmi elles, Capucine Treffot, skipper bretonne, qui a déjà mené le premier équipage 100% féminin à la victoire lors de la Global Ocean Race, une course transocéanique effectuée sans assistance électronique. «On a une équipe de badass sur l’aspect navigation», sourit Camille Étienne, qui rappelle que la traversée se fera sans pilote automatique et… sans satellite : «La météo, on la recevra par fax.»
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Zoé Moreau, et savoir ce que ces six activistes ont prévu une fois arrivées à Belém.
· Le service européen Copernicus a publié mardi son grand rapport annuel sur l'état de l'océan. Les canicules marines, notamment, ont battu de nouveaux records d'intensité en 2023 et 2024, avec des conséquences dévastatrices sur les espèces marines. - Vert· Spécialiste des chimpanzés, dont elle a révolutionné la connaissance, la scientifique laisse derrière elle une longue carrière au service de la défense du vivant. On a brossé son portrait. - Vert
· L’Unesco a annoncé samedi 27 septembre la reconnaissance de 26 écosystèmes comme nouvelles «réserves de biosphère». Ces sites allient protection de la biodiversité et développement économique, avec l’implication des communautés locales. L'archipel africain de São-Tomé et Principe devient ainsi le premier État complètement couvert par une réserve de biosphère. - RFI
· Textile est temps. Les derniers décrets gouvernementaux, adoptés juste avant la démission de François Bayrou début septembre, ont introduit plusieurs nouveautés à compter du 1er octobre. Parmi elles, la réouverture du guichet Ma prime rénov' et le retour de l'aide à l’achat de véhicules électriques (notre article). Vert s’est particulièrement intéressé à l’éco-score, une nouvelle étiquette apposée sur les vêtements, destinée à aider les consommateur·ices à évaluer l’impact environnemental de leurs achats. - Vert
· Le Puy du flou. Inspirée par le succès de la pétition contre la loi Duplomb cet été, une pétition anti-immigration – lancée le 7 septembre par Philippe de Villiers et relayée massivement par les médias de la galaxie Bolloré –, approche désormais les deux millions de signatures. Toutefois, l’authenticité de ces soutiens n’est pas garantie… On vous explique pourquoi. - Vert
· Cet été, des cas de racisme au sein de sphères écologistes ont été révélés. Après avoir recueilli des témoignages et fait le constat d’un écosystème qui n’est pas épargné par les discriminations (notre article), Vert s’est demandé quelles solutions pouvaient être mises en pratique pour éviter ces agressions. Voici quelques pistes. - Vert
Ex-auteur du Giec, le scientifique François Gemenne fait un partenariat rémunéré avec le géant de la construction Saint-Gobain à Dubai
Science confuse. «Bonjour tout le monde! Bienvenue aux Émirats arabes unis!» Lunettes de soleil sur le nez, face caméra et en anglais, la salutation ne vient pas d’un influenceur voyage mais de François Gemenne, chercheur spécialiste des migrations et co-auteur du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Le scientifique apparaît dans une série de vidéos de l’industriel Saint-Gobain, un gros émetteur français de gaz à effet de serre, pour promouvoir «les actions concrètes en faveur d’une construction plus responsable». Un partenariat rémunéré qui fait débat depuis que la journaliste Camille Crosnier a parlé de la collaboration entre le scientifique et la multinationale dans sa chronique du lundi 29 septembre sur France inter. Plusieurs observateurs – dont la journaliste –, parlent de «science washing» – quand des entreprises nouent des partenariats avec des scientifiques pour acheter leur crédibilité. Auprès de Vert, François Gemenne se défend et réfute le terme, «pour la bonne et simple raison qu’il ne s’agit pas de science», selon lui, dans le contenu des vidéos.
👉 Cliquez ici pour lire ce décryptage de Théo Mouraby.
À Gaza, l’écocide s’ajoute au génocide : «Cultiver, c’est aussi un symbole de notre résilience»
Un filet jeté à la mer, comme un ultime espoir. Celui, pour Ali Younes Aljahjouh, originaire de Khan Younes, d’attraper quelques poissons pour nourrir sa famille. Ici, sur la côte sud de la bande de Gaza, quelques pêcheurs s’affairent tôt ce matin de septembre pour ramener de maigres provisions, malgré l’interdiction de pêcher émise par l’armée israélienne. Avant le 7 octobre 2023, jour de l’attaque terroriste de l’organisation islamiste Hamas contre Israël, les pêcheurs pouvaient s’aventurer à plusieurs milles de la côte. Désormais, avec leur matériel, ils sont la cible de l’armée israélienne. «La guerre a affecté tous les aspects de notre vie : pas seulement la pêche… se désole ce pêcheur de 52 ans, en mer depuis 30 ans. Dès le début des attaques, les bateaux ont été détruits, nos engins brûlés…»
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage à Gaza de Mohammed Mubarak et Amélie David.
· Que verdir ? Depuis cette semaine, Vert fait rubrique commune avec l'UFC-Que-choisir. L'Objectif est de vous aider à y voir plus clair dans vos achats. Vous pouvez déjà découvrir les deux premiers articles issus de ce partenariat : «Comment transformer votre vélo mécanique en vélo électrique ?» et «Comment savoir si le miel que j’achète est vraiment du miel ?».
· Éclose commune. La petite ville de Malaunay, en Seine-Maritime, vient d’obtenir le plus haut niveau de distinction d’un programme d’aide à la transition écologique mis en place par l’État. Et pour cause : la commune de 6 200 âmes s’est engagée il y a 20 ans dans une véritable démarche d’adaptation aux changements climatiques. Alimentation biologique à la cantine, rénovation thermique des bâtiments... Vert s'est rendu sur place pour comprendre les raisons de cette réussite. - Vert
· PFAS à l’acte. Rémi Camus est un explorateur qui glisse en ce moment même sur le Rhône à bord d’un packraft (une sorte de canoë gonflable). Au-delà de la performance sportive, il cartographie la présence de «polluants éternels» dans l'eau et espère sensibiliser le public à cette pollution. Vert l’a rencontré lors d’un bivouac. - Vert
Il s’est gavé de poissons pour passer l’hiver : voici «32 Chunk», le vainqueur du concours du plus gros ours d’Alaska
Ours à l'échalote. Du 23 au 30 septembre, les internautes pouvaient voter pour l'ours brun le plus gras du parc national de Katmai, en Alaska (États-Unis). Ce concours en ligne qui célèbre «l’éducation à la faune» et la protection des écosystèmes met en lumière le mode de vie étonnant de ces plantigrades, qui se remplissent la panse de saumon à l'automne pour préparer leur hivernation. Cette année, l’ours qui a conquis le cœur des votant·es s’appelle «32 Chunk».
👉 Cliquez ici pour découvrir le portrait de ce mâle de plus de 540 kilos.
+ Rémy Calland, Nicolas Cossic, Amélie David, Margot Desmons, Esteban Grépinet, Lucas Martin-Brodzicki, Rémi-Kenzo Pagès, Théo Mouraby, Mohammed Mubarak, Antoine Poncet, Sanaga et Raphaëlle Vivent ont contribué à ce numéro.