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⛄️ Vert est en mode hiver pendant les vacances scolaires. Avant le retour de votre newsletter quotidienne le 5 janvier, on vous concocte pour le Nouvel an une édition spéciale «Bêtisier 2025», dans vos boîtes mails le 1er janvier. Vous pouvez également (re)lire les articles que les lectrices et lecteurs de Vert ont préféré cette année sur notre rubrique dédiée.
On vous raconte la folle histoire du loup M351, traqué, blessé, mais toujours sur pied.

Balle dans la mâchoire, meute éradiquée, tireurs à sa poursuite… la folle histoire de «M351», le loup qui ne voulait pas mourir
Une fin de loup ? Dans le Jura suisse, les autorités locales ont annoncé en septembre vouloir éliminer la meute de loups gris du mont Tendre. Dans leur viseur : «M351», un puissant mâle responsable de nombreuses attaques de bétail. Blessé et pourchassé, l'animal déjoue pour l'instant tous les pièges, bien aidé par des patrouilles de bénévoles. Vert a remonté sa trace.
Il était une fois un loup dans une montagne reculée du Jura suisse. Un loup pas comme les autres, plus grand et plus costaud que ses semblables. Un prédateur au comportement «atypique», selon les autorités locales, qui s'inquiètent d'une augmentation du nombre d’attaques de troupeaux. Mais aussi un animal «mythique», pour les associations environnementales, qui se battent pour empêcher son abattage.
Originaire d'Europe centrale, «M351» (le nom de code que lui a donné l'État, pour le 351ème loup mâle identifié en Suisse) s'est installé il y a trois ans dans les forêts du mont Tendre, le plus haut sommet du Jura suisse, à quelques battements d'ailes de la frontière française. «C'est un loup très haut, très large, qui a du poids. Il doit faire 60 à 65 kilogrammes, décrit Fabrice Monnet, berger suisse et grand défenseur de l'animal. Il a une prestance et une morphologie différentes des autres.»
En Suisse comme en France, le loup gris fait son grand retour dans les années 1990, depuis le centre de l'Italie. Dans le Jura, une première meute s'installe à partir de 2019 au niveau du col du Marchairuz, près du mont Tendre. De premières attaques de bétail sont constatées dans ce massif peuplé de nombreuses vaches laitières.
À l'été 2021, l'une des descendantes s'installe discrètement au pied du mont Tendre, où elle rencontre un jeune mâle. Mais, dès le printemps suivant, ce dernier est abattu sur décision du canton de Vaud (la «région» administrative locale). En parallèle, les tirs se multiplient contre la meute originelle du Marchairuz et le mâle fondateur, «Gros Pépère», tombe sous les balles fin 2022. C'est à ce moment-là qu'arrive M351. Surnommé «l'étranger» en raison de ses origines nordiques, le grand mâle prend la place laissée libre au mont Tendre et se reproduit au printemps 2023.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce récit d’Esteban Grépinet.

· Dimanche, le ministre du Logement Vincent Jeanbrun a confirmé que Ma prime rénov’, ce dispositif d’aide à la rénovation thermique des logements, sera finalement suspendu au 1er janvier 2026. En cause : l’absence de compromis sur le budget 2026 au Parlement. Après avoir été suspendu début 2025, puis à l’été, le dispositif sera de nouveau mis sur pause : «pas de budget, pas de guichet», a déclaré le ministre sur France 3. - Vert
· Lundi, l’administration Trump a annoncé suspendre immédiatement tous les grands projets d’éolien en mer en cours de construction pour des raisons de «sécurité nationale». Le gouvernement fédéral a déclaré que les éoliennes «créent des interférences radars». Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump, grand défenseur des énergies fossiles, a interrompu les chantiers de plusieurs parcs éoliens, dont certains pratiquement terminés et susceptibles de produire l’électricité de plus de 350 000 foyers (notre décryptage). - Vert
· Mardi, l’ONG Bloom a déposé plainte contre la publicité «Le Mal Aimé» d’Intermarché, qui raconte l’histoire d’un loup qui devient végétarien pour se faire accepter par les animaux de la forêt. Cette pub, qui prend la forme d’un compte de noël pour enfant, entretien «une confusion délétère entre le “bien manger”, le végétarisme et la consommation de poisson», selon Bloom. L’association de protection des océans accuse Intermarché de banaliser les effets de la pêche industrielle, en montrant des poissons dénués de toute sensibilité. - Vert

· Vendredi, le ministère de l’Agriculture a détaillé les mesures de soutien qui seront apportées aux propriétaires forestiers dont les arbres, susceptibles d’être contaminés par le nématode du pin, devront être abattus. Depuis la découverte de ce ver microscopique, tueur de pin, en novembre dans la forêt des Landes, un plan d’abattage systématique est mis en place pour tenter de l’éradiquer : des coupes rases vont être effectuées dans un rayon de 500 mètres autour du foyer de contamination. - Vert



Flamant délit. À Arles (Bouches-du-Rhône), ville surchargée par les voitures et les camions, le tracé d’un projet de contournement autoroutier, dont l'enquête publique courre jusqu'au 2 janvier, empiète sur les zones humides de Camargue et 140 hectares de terres agricoles. Près de 160 espèces protégées ont été recensées sur le tracé. Les oppositions s’organisent pour mettre un coup de frein, mais l'État veut accélérer. Vert s’est rendu sur place.
Incendies, inondations, tempêtes… En 2025, les plus grosses catastrophes climatiques ont infligé au monde une facture d’au moins 120 milliards de dollars (103 millions d’euros), selon l’ONG Christian Aid. Un chiffre sous-estimé, calculé à partir des seules pertes assurées, qui souligne l’ampleur croissante des dégâts liés au réchauffement climatique. On vous explique. - Vert

Allumer le faux. Depuis le début des manifestations agricoles le 12 décembre, des comptes inondent les réseaux sociaux de contenus fallacieux ou générés par intelligence artificielle. Loin de porter les revendications des paysan·nes, ils utilisent la crise pour servir leur intérêts. Qui sont-ils ? On vous explique. - Vert

De Strasbourg à Angoulême, les paniers bios gratuits pour les femmes enceintes, «c’est l’expression de l’écologie positive»
De bios bébés. Mises en place par la majorité écologiste de la mairie de Strasbourg en 2022, les ordonnances vertes qui donnent accès aux femmes enceintes à des paniers bios gratuits essaiment en France. 2 800 femmes ont bénéficié du dispositif depuis sa création dans la cité alsacienne. Sur la base d’une prescription établie par un·e professionnel·le de santé, la mairie prend en charge un panier bio par semaine durant 2 à 7 mois – suivant le quotient familial – et convie la bénéficiaire à deux ateliers : prévention des perturbateurs endocriniens et cuisine végétale. En trois ans, cette initiative de santé alimentaire favorable à l’agriculture bio a été reprise à travers la France et même au-delà par des municipalités ou agglomérations de toutes tailles et couleurs politiques.
👉 Cliquez ici pour lire cet article de Sylvain Lapoix et tout savoir sur ce dispositif qui permet de réduire l’exposition aux pesticides des mères et des enfants à naître.


Eric Duverger, Sarah Dubreil : «L’économie régénérative est un projet de société et de réconciliation»
Apporter demain. Eric Duverger a fondé la Convention des entreprises pour le climat, qui cherche à faire bifurquer les entreprises vers des modèles plus respectueux du vivant. Sarah Dubreil est la fondatrice du cabinet circl.earth et spécialiste de l’économie régénérative. Elle et il reviennent sur les fondements de l’économie régénérative à la croisée de l’ancrage territorial, de la réduction des inégalités et de l’innovation sociale.
En quoi l’économie «régénérative» se distingue de l’économie circulaire ou du développement durable ?
Sarah Dubreil. Une économie régénérative est une économie au service du vivant qui renforce la santé, la vitalité et l’épanouissement des humains, des sociétés et des écosystèmes. C’est une notion bien plus large que l’économie circulaire : elle part du constat très pragmatique que nous devons désormais régénérer nos économies et inventer de nouveaux chemins.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet entretien croisé mené par Juliette Quef.


Loi anti-PFAS, protection de l’océan, énergies renouvelables… les meilleures nouvelles pour l’écologie en 2025
Sursaut de joie. L’année 2025 n’a pas toujours été réjouissante en matière d’environnement mais, à Vert, on trouve toujours du soleil derrière la grisaille. On a compilé 62 bonnes nouvelles pour passer les fêtes avec le sourire et entamer l’année 2026 rempli·es d’espoir.
→ Le 9 avril, Airparif annonçait que la pollution de l’air avait été divisée par deux en Île-de-France depuis 20 ans.
→ Le 28 juillet, la pétition réclamant l’abrogation de la controversée loi agricole Duplomb a dépassé les deux millions de signatures.
→ Le 10 octobre, la tortue verte a été reclassée en «préoccupation mineure» dans la nouvelle liste rouge mondiale des espèces menacées, actualisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
👉 Cliquez ici pour retrouver toutes les bonnes nouvelles de 2025, rassemblées par Lilou Hiver, pour finir l’année plein·e d’espoir.


La recette du «faux gras», par Mélanie en véganie
Le vrai du faux gras. Vous cherchez une alternative au foie gras pour passer les fêtes de fin d'année ? Dans sa cinquième chronique pour Vert, Mélanie en véganie questionne les impacts de ce produit traditionnel et vous partage sa recette de «faux gras» à partir d’ingrédients simples à vous procurer.
Merci de nous avoir lu et soutenu en 2025 💚
En 2026 plus que jamais, nous sommes déterminés à poursuivre notre mission en toute indépendance, pour imposer l’écologie et ses enjeux vitaux dans le débat démocratique.

+Rémy Calland, Lilou Hiver,Zoé Moreau, Théo Mouraby, Juliette Quef, Sanaga, et Mélanie en véganie ont contribué à ce numéro.

