Jour du dépassement : à compter d’aujourd’hui, la France vit à crédit écologique
Tic, tac, tic… Ce jeudi 5 mai, la France a épuisé son quota de ressources planétaires et vit symboliquement à crédit jusqu’à la fin de l’année.
Politique / Militantisme / Justice
Tic, tac, tic… Ce jeudi 5 mai, la France a épuisé son quota de ressources planétaires et vit symboliquement à crédit jusqu’à la fin de l’année.
Chargé de la planification écologique, le prochain Premier ministre sera flanqué de deux ministres responsables de la « planification énergétique » et de la « planification écologique territoriale », a promis Emmanuel Macron. Ce dispositif permettra-t-il à la France de sortir de son inaction climatique ? Entretien croisé avec la journaliste Justine Reix et l’ancien conseiller politique au ministère de l’Écologie, Léo Cohen.
Mardi 3 mai, les eurodéputé·es ont écarté la proposition d’une élue verte, Caroline Roose, qui visait à interdire le chalutage de fond dans les aires marines protégées.
Pour la chercheuse en sciences de gestion Dhouha El Amri, le manque d’exemplarité des pouvoirs publics et le double discours de certains responsables politiques jouent contre l’adoption de comportements plus écologiques.
Le rachat du réseau social Twitter par le milliardaire Elon Musk est-il de bon augure pour l’action climatique ? La question se pose, alors que les différents réseaux sociaux sont accusés de ne pas endiguer suffisamment la propagation de fausses informations sur le climat.
À l’appel du mouvement Terres de luttes, plus de 120 collectifs locaux de résistance contre des projets polluants se sont coordonnés, ce mardi, pour une mobilisation nationale intitulée « Retour sur terres ». Au total, plus de 30 actions variées ont eu lieu dans toute la France pour dénoncer la multiplication de projets jugés toxiques et inutiles par les habitant·es. Reportage en région parisienne.
Il avait suscité une forte indignation après son aller-retour en jet pour voter au premier tour de la présidentielle. S’il ne s’est pas résolu à faire une procuration ce dimanche, le premier ministre n’utilisera pas de jet privé non plus.
Lors du débat d’entre-deux-tours, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont réduit les 18 minutes consacrées à la thématique « environnement » à un affrontement sur l’énergie. Une fois de plus, les candidat·es ont ergoté sur des détails sans jamais parler du fond : le choix de notre modèle de société.
La candidate du Rassemblement national (RN) a tenté de verdir son discours ces dernières années en portant une vision nationaliste et caricaturale de l’écologie. Marine Le Pen fait fi de la science et des expert·es et promet un programme intenable pour le climat et le vivant.
De plus en plus de militant·es en cols blancs s’immiscent dans l’actionnariat des entreprises pour les inciter à de meilleures pratiques. Ces six derniers mois, le phénomène a atteint son plus haut niveau, selon un rapport de la banque Lazard.
À l’occasion du débat de l’entre-deux-tours organisé ce mercredi à 21 h, plusieurs associations demandent aux journalistes chargés de sa modération, Léa Salamé (France 2) et Gilles Bouleau (TF1), de consacrer au moins 20 % de leurs questions à la crise écologique.
Le candidat à sa propre succession veut donner des gages écologiques aux électeur·rices insoumis·es. Hélas, son bilan contredit largement un discours empreint d’une apparente bonne volonté.
« La technologie va nous sauver », « L’homme a toujours détruit son environnement » : dans son ouvrage Nos Mythologies écologiques, paru aux éditions Les liens qui libèrent, le géographe Renaud Duterme détricote 25 idées dominantes, fausses au moins en partie, pour dépolluer les débats sur l’environnement. Auprès de Vert, il plaide pour une écologie davantage tournée vers les classes populaires.
100 transitions. La première éolienne en mer a été installée mercredi au large des côtes françaises. La France a des objectifs ambitieux, mais elle est en retard par rapport à ses voisins européens.
Il promet « d’enrichir » son programme, elle s’enfonce dans le climato-négationnisme : Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont des techniques très différentes pour convaincre les indécis·es à l’approche du second tour de la présidentielle.
Mercredi, un collectif de citoyen·nes a lancé une pétition pour demander au premier ministre Jean Castex de renoncer aux jets privés pour aller voter lors des prochains tours de scrutin.
Lors de son déplacement dans les Hauts-de-France hier, au lendemain du premier tour de la présidentielle, le président-candidat Emmanuel Macron a reconnu que son projet devait être « enrichi, notamment sur l’écologie ». Vert lui a mâché le travail.
Dimanche, le premier ministre Jean Castex s’est payé un aller-retour express en jet privé pour aller voter à Prades, commune des Pyrénées-Orientales dont il a longtemps été maire, à l’occasion du premier tour de la présidentielle.
Le Giec nous a donné trois ans pour tout changer afin de nous épargner les pires effets du bouleversement du climat et nous venons probablement de signer pour cinq années de plus avec un président deux fois condamné pour son inaction en la matière. Mais il n’est pas question de baisser les bras.
À l’appel de centaines d’organisations, plus de 80 marches « pour le futur » se sont tenues en France ce samedi dans le but de faire converger les luttes environnementales, féministes, antiracistes et contre la précarité. Si aucune consigne de vote n’a été donnée, à la veille du premier tour de la présidentielle, la tentation d’un « vote utile » pour l’écologie et la justice sociale était sur de nombreuses lèvres.