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Un « pacte » pour interpeller les futurs députés sur la transition écologique

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À l’occasion des élec­tions lég­isla­tives des 12 et 19 juin, les pro­mo­teurs du Pacte pour la tran­si­tion pro­posent aux col­lec­tifs, asso­ci­a­tions ou sim­ples citoyen·nes des out­ils pour sen­si­bilis­er et inter­peller les candidat·es de leur cir­con­scrip­tion autour de sept grands enjeux clefs en matière de tran­si­tion écologique.

« Nous devons refaire des élec­tions lég­isla­tives un grand temps de débat démoc­ra­tique », plaide la plate­forme du Pacte pour la tran­si­tion, com­posée d’une trentaine d’organisations engagées dans les tran­si­tions au niveau local comme nation­al (dont Alter­nat­i­ba, le Réseau action cli­mat, le mou­ve­ment des Col­ib­ris ou le four­nisseur d’énergie coopératif Ener­coop).

Lancée à l’occasion des munic­i­pales de 2020, l’initiative avait alors pro­posé aux aspirant·es maires 32 mesures con­crètes pour des com­munes plus écologiques et plus justes. « Sur les 900 listes qui se sont engagées dans le Pacte lors des munic­i­pales, plus de 300 ont été élues. Aujourd’hui, une cen­taine de col­lec­tifs con­tin­u­ent d’utiliser la base de ces engage­ments pour faire des bilans réguliers avec leurs élus », détaille Robin Sax­ot, chargé de plaidoy­er au sein du Col­lec­tif pour une tran­si­tion citoyenne.

Aus­si l’opération ne peut-elle être repro­duite à l’identique pour les lég­isla­tives : « la majorité des votes à l’Assemblée ne sont pas publics et le suivi aurait été trop com­pliqué, nous ne voulions pas don­ner de blanc-seing aux can­di­dats sans con­trepar­tie », explique encore Robin Sax­ot. Pour ce scrutin, sept grands enjeux ont été retenus, par­mi lesquels fig­urent la tran­si­tion agri­cole et ali­men­taire, le ren­force­ment de la démoc­ra­tie, la tran­si­tion énergé­tique ou encore la lim­i­ta­tion de l’artificialisation des sols. « Tous met­tent en réso­nance des prob­lé­ma­tiques locales con­crètes qui affectent les ter­ri­toires avec les enjeux lég­is­lat­ifs nationaux du prochain man­dat », pré­cise l’équipe du Pacte qui, pour cette échéance, mise sur la créa­tion d’espaces de dia­logue.

Cap­ture d’écran du site du Pacte pour la tran­si­tion, qui détaille les enjeux retenus en vue des lég­isla­tives et les sujets sur lesquels inter­peller les futur·es député·es.

« Depuis les élec­tions munic­i­pales, nous tra­vail­lons avec nos élus locaux pour dévelop­per la place du vélo et met­tre en place plus de démoc­ra­tie par­tic­i­pa­tive sur notre ter­ri­toire », témoigne Myr­i­am, du col­lec­tif de Per­ros-Guirec (Côtes-d’Ar­mor). « Pour les lég­isla­tives, cette ini­tia­tive nous per­met d’aller plus loin : les déci­sions qui se pren­nent à l’Assemblée ont un réel impact sur nos vies et il est impor­tant de con­naître les posi­tions des can­di­dats sur ces sujets ».

« L’essentiel est d’outiller les citoyens pour qu’ils redé­cou­vrent le rôle des députés, sai­sis­sent leur marge d’action et voient com­ment cela peut influ­encer les luttes locales », explique Robin Sax­ot. « Il est plus sim­ple de sol­liciter un ou une députée quand on l’a ren­con­tré en amont de son élec­tion. »

Pour ce faire, le site du Pacte dédié aux lég­isla­tives pro­pose un véri­ta­ble mode d’emploi qui per­met d’inter­peller au mieux les candidat·es et ren­dre pub­lic le suivi des échanges. Pour l’heure, env­i­ron 80 inter­pel­la­tions ont été lancées via la plate­forme.