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Quels députés ont le mieux voté en faveur du climat et du vivant ?

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À moins de deux semaines des élec­tions lég­isla­tives (les 12 et 19 juin), l’association Agir pour l’environnement (APE) a réal­isé un classe­ment des député·es sortant·es selon leurs votes en matière d’écologie.

Le con­stat est sans nuances : en tête du classe­ment, bap­tisé Par­lemenTerre, on trou­ve les élu·es situé·es à gauche de l’échiquier poli­tique (LFI, Généra­tion écolo­gie, PS, GDR). Et à la fin, les mem­bres de la majorité prési­den­tielle (LREM, Modem ou groupe Agir), qui trustent notam­ment les 100 dernières places.

Sur le podi­um de Par­lemenTerre : Del­phine Batho (non inscrite), Mathilde Pan­ot (LFI) et Dominique Poti­er (LFI) © Agir pour l’environnement

Pour par­venir à ce résul­tat, l’association a analysé les scruti­ns publics de 17 votes dans le cadre de cinq lois struc­turantes con­cer­nant les trans­ports, le cli­mat et l’agriculture. Elle a ensuite accordé 1 point par vote en faveur d’une loi ou d’un amende­ment qu’elle a con­sid­éré comme une avancée pour l’écologie ; 0 en cas d’abstention ou d’absence ; ‑1 par vote en faveur d’un texte jugé « nocif » ou con­tre un texte posi­tif.

« Nous suiv­ons les votes des députés et séna­teurs depuis 2016 et avons déjà pub­lié dif­férents trom­binoscopes au sujet de l’interdiction du glyphosate, l’huile de palme ou l’introduction du bio dans les can­tines », explique à Vert Math­ias Chap­lain, coor­di­na­teur des cam­pagnes d’APE. « Ce classe­ment offre aujourd’hui un aperçu glob­al du niveau d’implication des par­lemen­taires en faveur de l’environnement. Il révèle aus­si le manque de trans­parence dans l’in­for­ma­tion par­lemen­taire alors que les résul­tats des scruti­ns publics ne sont pas affichés à côté du con­tenu des amende­ments ».

Les derniers de la classe de Par­lemenTerre : Ziv­ka Park (LREM), Jean-Luc Fugit (LREM), Guil­laume Kas­bar­ian (LREM) © Agir pour l’environnement

Les député·es qui sou­ti­en­nent la majorité prési­den­tielle (LREM, Modem ou Agir) sont jugé·es aus­si dure­ment que le gou­verne­ment — bon nom­bre des lois pro­posées par l’exécutif ou la majorité au cours de la précé­dente man­da­ture sont con­sid­érées com­ment mau­vais­es par l’association. Le classe­ment révèle aus­si et surtout une absten­tion impor­tante des par­lemen­taires (sur l’ensemble de ces 17 votes, le taux de présence n’était que de 14,8 %).

Éval­uée selon ses con­tri­bu­tions dans l’hémicycle avant d’entrer au gou­verne­ment (entre 2017 à 2019), la nou­velle min­istre de la tran­si­tion écologique, Amélie de Montchalin, se place en 595ème posi­tion. Elle avait notam­ment voté « con­tre l’interdiction du glyphosate, l’arrêt de l’incitation à l’huile de palme, l’indemnisation des vic­times de pes­ti­cides ou encore con­tre l’interdiction des pes­ti­cides à prox­im­ité des habi­ta­tions », détaille l’as­so­ci­a­tion.