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🎄 Au programme de cette dernière édition de l’année : CNews, Pierre-Édouard Stérin et, surtout, notre guide ultime pour convaincre vos proches de ne pas voter pour le Rassemblement national.
Pierre-Édouard Stérin veut mettre l’extrême droite dans toutes les têtes : voici notre plan pour que ce ne soit pas chose faite.
Comment convaincre vos proches de ne pas voter pour l’extrême droite ? Notre guide ultime
Défaite de famille. À mesure que le vote pour le Rassemblement national progresse, vous avez plus de risques de retrouver un ou une de ses électeur·ices dans votre famille ou parmi vos proches. Vert vous donne cinq astuces pour apprendre à dialoguer sans s’engueuler… et peut-être convaincre de ne pas voter pour l’extrême droite.
N’essayez pas de convaincre du premier coup
La première chose à éviter pour espérer convaincre… c’est de ne pas chercher à le faire en une seule conversation. «Ce n’est pas parce que la personne n’est pas tout de suite d’accord qu’elle ne le sera jamais ou qu’on a raté notre échange», explique Mélusine Boon-Falleur, chercheuse en sciences cognitives au Centre de recherche sur les inégalités sociales à Sciences Po Paris.
Une technique a fait ses preuves en sciences cognitives : le perspective-taking (ou prise de perspective, en français). C’est l’idée de se placer dans les chaussures de l’autre : c’est-à-dire de «penser à des situations dans lesquelles on a nous-même changé d’avis, et de se souvenir que cela a pris du temps». Si vous êtes devenu·e végétarien·ne alors qu’auparavant vous adoriez la viande, le changement ne s’est sûrement pas fait en un jour ou en une conversation.
Laisser parler l’autre
«La première chose à faire, c’est de ne pas parler directement du RN, abonde Sarah Durieux, militante féministe et experte de la mobilisation citoyenne. Si l’on aborde la conversation de manière frontale, cela ne fonctionnera pas.» Il faut aussi éviter de «balancer tous nos arguments un par un, de faire un long tunnel pour expliquer aux gens pourquoi ils ont tort», appuie-t-elle. Cela risque seulement de créer une posture de repli chez l’autre. Il vaut mieux commencer par une question : «Tu penses quoi de l’actualité en ce moment ?»
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce guide, concocté par Théo Mouraby.
🎙️ Sud Radio a reçu, lundi 15 décembre, une nouvelle mise en garde de l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, pour plusieurs séquences climatosceptiques diffusées sur son antenne. Dans l’une d’elles, le physicien François Gervais estime notamment que «ceux qui affirment qu'il y a un changement climatique ont des intérêts, notamment pour obtenir des subventions». Pour l’association QuotaClimat, qui avait saisi l’Arcom, la réponse de l’autorité est «largement insuffisante face aux manquements répétés» de Sud Radio (notre enquête). - Vert
🇺🇸 L’Agence américaine de l’environnement (EPA) a effacé de son site toute mention de la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique, a révélé la presse étasunienne le 9 décembre. Désormais, elle privilégie une explication fondée sur des «processus naturels», tels que les variations de l’activité solaire, en dépit du consensus scientifique. Une nouvelle étape dans la dérive climatosceptique de l’institution gardienne du climat sous l’administration Trump. - Vert
🇪🇺 Le Parlement européen a approuvé, le 26 novembre, le report d'un an de l'entrée en vigueur de sa loi phare contre la déforestation, sous la pression de la droite et de l’extrême droite. Une nouvelle coalition assumée pour «détricoter tous les textes du Pacte vert», qui a frappé deux fois en seulement quinze jours contre l’écologie. «On est dans une période de bascule, jubile un eurodéputé Les Patriotes (extrême droite), sous couvert d’anonymat. Le cordon sanitaire n’existe plus.» - Vert
«Stérin s’immisce dans tous les pans de la société» : aux Folies Bergère, La Nuit du bien commun, cofondée par le milliardaire, chahutée
Stérin tolérable. Boules puantes, gaz, feux d’artifice sur le toit… «Vous n’imaginez pas ce qu’on a vécu ce soir», souffle au micro Stanislas Billot de Lochner, co-fondateur de La Nuit du bien commun. Le gala caritatif, co-fondé en 2017 par Pierre-Édouard Stérin, s’est tenu dans une ambiance électrique, jeudi 4 décembre, aux Folies Bergère, à Paris. Depuis les révélations dans la presse du projet politique du milliardaire ultraconservateur – qui veut faire gagner le Rassemblement national aux prochaines élections – des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes pour s’opposer à ces soirées. À Paris, des centaines de personnes se sont rassemblées devant la salle de spectacle. Deux fois moins d’argent a été récolté que lors de l’édition de l’an dernier (695 400 euros contre 1,4 million).
👉 Cliquez ici pour lire ce reportage de Théo Mouraby.
«Une pensée techno-fasciste» : les journalistes Nastasia Hadjadji et Olivier Tesquet racontent les dérives des milliardaires trumpistes
Apocalypse no. Dans leur livre Apocalypse nerds : comment les techno-fascistes ont pris le pouvoir, Nastasia Hadjadji et Olivier Tesquet se sont penché·es sur les obsessions des milliardaires de la tech, entre conquête de l’espace, vie éternelle et abolition de la démocratie. Des idées radicales qui ont leurs entrées à la Maison-Blanche depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.
Vous écrivez que «les techno-fascistes ont pris le pouvoir». Qu’est-ce qui a changé entre le premier et le second mandat de Donald Trump ?
Olivier Tesquet. Le deuxième mandat de Trump, c’est l’irruption d’une pensée techno-fasciste avec une surreprésentation des patrons de la tech. On retrouve chez eux plusieurs invariants des fascismes historiques comme l’idée que le monde de demain doit être façonné par des hommes blancs.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet entretien mené par Théo Mouraby.
Une enquête de Reporters sans frontières (RSF), fin novembre, révèle que CNews diffuse des interventions de personnalités de gauche la nuit, lorsque l’audience s’effondre, tout en réservant ses créneaux les plus regardés aux personnalités d’extrême droite. La chaîne, propriété de Vincent Bolloré, est pourtant tenue de garantir un équilibre entre les différentes sensibilités politiques sur son antenne. Des révélations démenties dans un premier temps par le régulateur de l’audiovisuel (l’Arcom), mais pourtant appuyées depuis par d’autres enquêtes comme celle de Libération. - Vert
· CNews a désormais une nouvelle antenne en ligne, «CNews prime», depuis le 25 novembre. Vert a regardé son lancement. Au programme : sécurité, islam et personnalités d’extrême droite… soit les mêmes sujets que sur la chaîne mère, mais en boucle et en étant moins surveillée par le régulateur puisqu’elle est diffusée sur internet.
❌ Faux sceptique. QuotaClimat a annoncé saisir l’Arcom après des propos remettant en cause l’origine du réchauffement climatique, tenus par Michel Onfray sur CNews, le 22 septembre. «Il y a un réchauffement climatique qui est dû à ce qu’on appelle les plurivers, les multivers, les interactions entre les univers», a déclaré le philosophe sur la chaîne. Cette dernière a déjà été condamnée, le 10 novembre, à 20 000 euros d’amende pour des propos climatosceptiques non contredits à l’antenne en 2023.
👉 Cliquez ici pour retrouver toutes les saisines de QuotaClimat.
🗣️ Crayon s'en serait douté. StreetPress a enquêté sur Le Crayon, le média en ligne aux cinq millions d’abonné·es, qui invite régulièrement... des figures de l’extrême droite. Une étiquette qu'il essaye de gommer : début octobre, il a bouté le fonds d'investissement de Pierre-Édouard Stérin en dehors de son capital (il détenait 3,9% des parts).
👉 Cliquez ici pour lire l’enquête de Jérémie Rochas.
Le Département de l’efficacité gouvernementale (Doge), créé par Donald Trump en janvier et confié à Elon Musk pour réduire la taille de l’administration fédérale, a cessé d’exister. L’agence de presse Reuters a confirmé, le 24 novembre, la fin de cette agence controversée, accusée d’avoir ciblé en priorité les agences fédérales en lien avec les politiques sociales et environnementales. Sa mission s’est arrêtée huit mois plus tôt que prévu. -
«High school radical» : une série documentaire très personnelle à la rencontre des trumpistes de l’Oklahoma
Baraude trip. Dans cette mini-série en quatre épisodes diffusée sur Arte, le journaliste et réalisateur Max Laulom retourne à Owasso (Oklahoma, États-Unis), où il avait passé un an dans un lycée américain, en 2014. Une question l’obsède : comment se fait-il que les personnes avec qui il s’était lié d’amitié soient devenues, dix ans plus tard, fans du président climatosceptique Donald Trump ? Une quête intime et humaine particulièrement éclairante.
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+ Rémy Calland, Lilou Hiver, Zoé Moreau, Antoine Poncet et Sanaga ont contribué à ce numéro.
