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Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. La relève de la tortue en est un témoignage.
«Elles sont notre lueur d'espoir» : partout dans le monde, les populations de tortues vertes reprennent des couleurs
À tortue ou à raison. Longtemps considérée «en danger d'extinction», la tortue verte est reclassée en «préoccupation mineure» dans la nouvelle liste rouge mondiale des espèces menacées, actualisée ce vendredi par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Un succès qui récompense les efforts menés depuis des décennies dans de nombreuses régions tropicales afin de protéger ces animaux fascinants.
Chaque année, le même ballet recommence sur les rivages d'Afrique australe, d'Indonésie ou encore des Antilles. Après avoir nagé des milliers de kilomètres, les femelles tortues vertes retrouvent leur plage natale, se hissent lentement sur le sable pour venir y creuser un trou, où elles enfouissent ensuite une centaine de petits œufs ronds. Elles recommencent l'opération plusieurs fois pendant quelques semaines, avant de repartir au large pour des années.
Les petits tortillons (les bébés tortues) qui émergent du sable une soixantaine de jours plus tard doivent alors rejoindre l'eau sans se faire happer par les crabes, corbeaux, chiens errants et autres prédateurs qui les attendent d'un œil avide. Les survivants – moins de 1% des éclosions – font ensuite face aux nombreuses autres menaces qui ont conduit leur espèce au bord de l'extinction au fil du 20ème siècle : chasse, pêche accidentelle, collision avec les navires, pollution plastique…
L’histoire en apparence tragique de la tortue verte n’est pourtant pas vouée à se terminer en queue de poisson. Après des décennies de combats pour sa sauvegarde, l’espèce n’est plus considérée comme «menacée d’extinction» dans la liste rouge mondiale actualisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ce 10 octobre. Mieux encore, Chelonia mydas réalise un véritable bond au classement, passant de la catégorie «en danger» d’extinction (établie en 2004) à celle de «préoccupation mineure».
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage d’Esteban Grépinet, et là pour découvrir une analyse complète de la dernière liste rouge mondiale des espèces menacées.
Organisations écologistes, de défense des droits des femmes, ou encore d’accès au sport… Des rassemblements sont prévus à Paris et partout en France, dans le but d’interpeller les pouvoirs publics. - Vert (AFP)Contre l'installation de cette enseigne polluante, une pétition lancée par le collectif Une Autre Mode Est Possible a déjà récolté plus de 90 000 signatures. Alors que les salarié·es du BHV Paris ont appelé à la grève vendredi, plusieurs sociétés (Aime, Culture Vintage ou Talm) ont déjà annoncé quitter le grand magasin. L’élue de droite à l’origine du texte y voit une mesure de et les parlementaires écologistes dénoncent l’influence des lobbies de la viande. La mesure doit encore être négociée avec les États européens. - Vert (AFP)
· Roulement de topinambour. C'est un fait : notre nourriture est contaminée par au moins 183 types de résidus de pesticides. Une pollution stable, mais dont l’effet cocktail – le mélange de ces produits –, peu documenté, inquiète. Quels sont les aliments les plus contaminés aux pesticides et ceux qui en contiennent le moins ? Dans le cadre de notre série Label Vert, une collaboration avec Que Choisir, on vous aide à y voir plus clair. - Vert
· La part du Lyon. Près de la métropole lyonnaise, 900 microplastiques transitent chaque seconde dans le Rhône. Ici, les répercussions environnementales sont immédiates et en partie dues aux rejets des industriels du secteur. Cette pollution se retrouve même dans la mer, à 300 kilomètres de là. Voici le deuxième épisode de notre série en trois volets «Méditerranée, le syndrome du fleuve plastique». - Vert
· Dégoûts raffinés. L’hexane est un solvant pétrochimique utilisé dans l’extraction des huiles végétales. Une enquête journalistique et une étude de Greenpeace ont révélé fin septembre sa présence dans de nombreux aliments du quotidien. On vous aide à comprendre les enjeux sanitaires derrière ce produit. - Vert
En guerre contre la technologie, le mouvement réactionnaire Anti-Tech Résistance brouille les pistes pour infiltrer le mouvement écolo
Maux de tech. Né à Rennes (Ille-et-Vilaine) en 2022, fort d’une poignée de militant·es très remuant·es sur les réseaux sociaux, le mouvement Anti-Tech Résistance se réclame de l’idéologie anti-tech. Pour elles et eux, la technologie et l’ère industrielle sont la cause des maux de notre époque, de la crise climatique jusqu’aux inégalités de richesse. Publiquement, le groupe se revendique comme «révolutionnaire», brouillant les pistes en refusant de se positionner sur l’échiquier politique traditionnel, afin de ratisser large. Sa stratégie consiste à s’immiscer dans les milieux militants de gauche pour recruter en appuyant sur certaines craintes légitimes, comme le développement de l’intelligence artificielle (IA) générative et ses conséquences désastreuses pour l’environnement. Pourtant, ATR défend une vision sociétale réactionnaire et délibérément confuse. Une pensée hostile au droit à l’avortement, aux communautés LGBTQIA+, à la médecine moderne et aux «gauchistes» en tout genre…
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«Il n’y a pas d’avenir dans une ville bouillonnante» : de Marseille vers la Manche, ces Français déménagent à cause du changement climatique
Scène déménage. «Quand on a annoncé à nos amis qu’on déménageait, on nous a pris pour des fous.» Assis devant une tasse de café fumante, Alain Gallicée regarde son petit-fils jouer dans sa maison, sans regret. Il y a quelques mois, ce retraité de 64 ans a quitté Marseille (Bouches-du-Rhône) et une situation confortable, en compagnie de sa femme, ses filles, ses gendres et ses petits-enfants, pour la Normandie. En cause : le changement climatique, qui a transformé la cité phocéenne en une véritable «cocotte-minute». Le cas de cette famille n’est pas isolé. En 2022, 45 000 personnes ont été déplacées dans le pays, temporairement ou définitivement, à cause des catastrophes climatiques (notamment les feux de forêt en Gironde), selon l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC). D’ici à 2050, 1,2 milliard de personnes pourraient être déplacées à cause des catastrophes environnementales dans le monde, selon l’association Oxfam France.
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· Eau secours. Les eaux usées traitées pourront plus facilement être utilisées pour le nettoyage des voiries, des quais de déchetterie ou des bennes à ordures, selon un arrêté publié dimanche dernier au Journal officiel. Cette réutilisation consiste, grâce à des traitements supplémentaires en sortie de station d’épuration, à réemployer l’eau au lieu de la rejeter dans les cours d’eau. Fin mars 2023, Emmanuel Macron avait annoncé un objectif de 10% d’eaux usées réutilisées d’ici à 2030 – contre moins de 1% aujourd’hui. - Le Monde (AFP)
· Charbonne nouvelle. Les énergies renouvelables ont produit plus d’électricité que les centrales à charbon, au premier semestre 2025, à l’échelle mondiale, dévoile une étude du groupe de réflexion sur le climat Ember, ce mardi. Selon le rapport, la Chine et l’Inde sont en grande partie responsables de l’essor des énergies renouvelables, contrairement aux États-Unis et à l’Europe, qui dépendent davantage des combustibles fossiles. - The Guardian
· Amphibien ou bien ? Une nouvelle espèce de grenouille a été découverte en Amazonie péruvienne, ont annoncé les autorités péruviennes, lundi. Ranitomeya hwata mesure «15 millimètres de long», est venimeuse, et se caractérise par des couleurs vives. Elle a été observée dans le parc national Alto Purús, à la frontière avec le Brésil. Pour les autorités péruviennes, «cette découverte souligne la valeur des zones naturelles protégées comme refuges pour la biodiversité et des espèces uniques.» - TV5 Monde (AFP)
Dans «Adopte ta rivière», Erik Orsenna livre un plaidoyer poétique pour les droits de la nature, à hauteur d’enfant
Élèves et vous. L’académicien Erik Orsenna nous offre un conte à l’écriture enlevée, drôle et poétique, «pour alerter en émerveillant». En ce début d’année scolaire, les élèves de Mme Locquirec ont un grand projet pour leur école de Plouëc, en Bretagne : celui d’adopter une rivière. Ce petit cours d’eau a déjà un nom, Trieux, mais les enfants vont lui donner une âme… Dans Adopte ta rivière, les phrases dansent, s’entrechoquent, s’envolent et atterrissent dans un ballet flottant qui ne craint pas les mots, même lorsqu’ils semblent un peu compliqués.
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+ Rémy Calland, Margot Desmons, Clément Gousseau, Julien Marsault, Lucas Martin-Brodzicki, Zoé Moreau, Antoine Poncet, Sanaga ont contribué à ce numéro.