Cinq terres de luttes. Plusieurs victoires écolos, comme la récente libération du militant anti-chasse à la baleine Paul Watson ou la suspension par la Norvège de ses projets d’extraction minière sous-marine, ont rythmé l’année 2024. Mais celle-ci a aussi été marquée par le succès de plusieurs luttes locales contre des projets polluants ou destructeurs pour l’environnement. Vert revient sur cinq fois où les mobilisations locales ont payé.
La fin du Boulevard intercommunal du Parisis, «le plus vieux projet routier de France»
Less béton. Le Conseil départemental du Val-d’Oise souhaitait construire un tronçon routier de onze kilomètres, le Boulevard intercommunal du Parisis (Bip), depuis des décennies. Les riverain·es dénonçaient un projet «archaïque» et «obsolète» de bétonisation du territoire aux nombreuses conséquences sur la santé publique. Recours en justice, manifestations, sensibilisation citoyenne : les opposant·es au projet se sont longuement mobilisé·es jusqu’à obtenir la fin du projet en septembre 2024.
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En Haute-Savoie, les opposants au Vélodrome Arena ont fait plier le conseil municipal
Sortie de piste. Un vélodrome devait voir le jour à La Roche-sur-Foron dans le cadre de la candidature de la Haute-Savoie à l’organisation des championnats du monde de cyclisme en 2027, mais la mobilisation citoyenne a poussé les élu·es à faire machine arrière. Le projet a été définitivement abandonné, et ne verra pas non plus le jour dans une autre commune de Haute-Savoie. Si le département a bien été choisi pour organiser les mondiaux, les épreuves sur piste se dérouleront sur un vélodrome existant, probablement à Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines).
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Pas de ferme-usine à saumons dans les champs bretons
Ils promettaient saumons et merveilles. À Plouisy, dans les Côtes-d’Armor, une entreprise norvégienne souhaitait implanter une méga ferme-usine dans une zone industrielle pour produire quelque 8 000 tonnes de saumons chaque année. Un projet qui devait entraîner une bétonisation de terres agricoles et une consommation d’eau quotidienne démesurée. Accompagné par des élu·es locaux·les et des associations et syndicats, un collectif d’habitant·es s’est mobilisé contre l’installation de l’usine pendant plusieurs années, jusqu’à obtenir l’abandon du projet par l’entreprise en octobre 2024.
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En Guyane, la montagne dort désormais sur ses deux oreilles
Démine d’or. Guyane Nature Environnement se bat depuis 2017 contre un projet de mine d’or à ciel ouvert en bordure de la Réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou-Dékou, au nord-ouest de la Guyane. En novembre dernier, la justice administrative leur a donné raison. Mais l’addition pourrait s’avérer salée pour l’Etat, car une procédure est toujours en cours. L’entreprise russe Nordgold, actionnaire majoritaire dans le projet Montagne d’Or, lui demande 4,5 milliards de dollars, soit 3,86 milliards d’euros, de dédommagement au titre d’un traité international.
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Dans la montagne de Lure, la centrale solaire retoquée par la justice… mais en service
Tomber dans le panneau. La justice a donné raison en mai dernier aux opposant·es à l’installation de panneaux photovoltaïques à la place d’une forêt à Cruis, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Mais entre temps, l’entreprise Boralex, qui porte le projet, a déjà lancé l’exploitation. Car, comme le précise la société canadienne, «l’annulation de la dérogation espèces protégées ne remet pas en cause le droit de Boralex d’exploiter la centrale solaire de Cruis». Cette dernière alimentera 12 000 personnes en électricité verte.
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Le Japon et les sociétés baleinières jugent «regrettable» la libération du militant Paul Watson
Houle puante. Le défenseur des baleines Paul Watson ne sera pas extradé vers le Japon, a confirmé le gouvernement danois mardi. Tokyo ne renonce pas pour autant à ses poursuites. Le Japon et les sociétés baleinières nippones déplorent ce mercredi la libération du militant écologiste. -
«C’est une victoire cruciale» : la Norvège suspend ses projets controversés d’extraction minière sous-marine
Mine de rien. Le gouvernement norvégien renonce à délivrer des permis de prospection minière sous-marine dans ses eaux arctiques. Une décision reçue comme une victoire pour les défenseur·ses de l’environnement, même si, comme le précise le premier ministre, «c’est un report», pas un renoncement.