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Cette fois-ci, les électeurs ne tolèreront pas que l'écologie passe encore à l'as.

Un « débat du siècle » pour tenter de mettre un peu d’écologie dans la campagne présidentielle
Urgence médiatique. À deux mois de la présidentielle, l’écologie est la grande absente du débat politique. Pour y remédier, les quatre ONG à l’origine de l’Affaire du siècle – Oxfam, Notre affaire à tous, la Fondation pour la nature et l’Homme et Greenpeace – organisent une causerie sur le sujet avec les aspirant·es à l’Élysée, le 13 mars sur la plateforme en ligne Twitch.
16 minutes consacrées au climat sur 9 heures de plateau télévisé lors de la primaire des Républicains. L’écologie totalement absente des deux heures de l’entretien - intitulé « Où va la France ? » - d’Emmanuel Macron, le 15 décembre sur TF1. Alors que le dérèglement climatique est une source de préoccupation pour 94% des Français (Le Parisien - abonnés), ces questions décisives sont très peu abordées dans les médias traditionnels.
Un constat entièrement partagé par les organisations de « l’Affaire du siècle » – un pétition en ligne, lancée fin 2018, qui avait recueilli 2,3 millions de signatures et un recours en justice qui avait fait condamner l’État pour inaction climatique (Vert). Pour mesurer la place globale accordée aux sujets climatiques dans cette campagne, les ONG ont publié, ce jeudi, leur baromètre, réalisé par l’institut Onclusive (ex-Kantar) et qui sera mis à jour chaque semaine. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Entre le 8 et le 13 février, le climat a représenté 2,7% du « volume rédactionnel » des 120 sources télé, radio, presse écrite et médias en ligne étudiées, annonce le Monde.
Pour remettre l’écologie sur la place publique, l’Affaire du Siècle organise son propre débat sur la plateforme en ligne Twitch, le 13 mars prochain, au lendemain de la marche « Look up », initiée par les associations du mouvement pour le climat. « On considérait que c’était un canal plus accessible que de forcer la main des grands médias et ça permet de toucher un public plus jeune », raconte à Vert Justine Ripoll, responsable de campagne à Notre affaire à tous. Le débat sera animé par le journaliste politique Jean Massiet, adepte de Twitch, et « une journaliste environnement », dont le nom n’est pas encore connu.
L’Affaire du siècle est en discussion avec les équipes de campagne pour convaincre les candidat·es d’y participer. « Nous ne nous satisferons pas des seconds couteaux. Si les candidats ne viennent pas, nous matérialiserons leur refus de participer », précise encore Justine Ripoll. En revanche, les candidats d’extrême-droite n’ont pas été invités à participer car « ils ont des valeurs incompatibles avec celles de l’Affaire du siècle », expliquent les organisateur·rices.

· Les 25 premières banques européennes ont investi au moins 406 milliards de dollars (environ 358 milliards d’euros) dans les entreprises de gaz et de pétrole ces cinq dernières années, a révélé l’association britannique ShareAction ce lundi. Cocorico ! On trouve trois banques françaises dans le top 5, avec la BNP Paribas (46 milliards de dollars), le Crédit agricole (35 milliards) et la Société générale (34 milliards). Les britanniques HSBC et Barclays se hissent en haut du podium. ShareAction déplore le fait que ces investissements ne montrent aucun signe de ralentissement, malgré l'engagement de la plupart de ces banques d’atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. - Le Monde
· Lundi encore, l’exploitant forestier espagnol qui avait dérobé 400 arbres dans l’Ariège a été condamné à neuf mois de prison ferme et de lourdes amendes. Le tribunal correctionnel de Foix (Ariège) a reconnu Manuel Bautista coupable de vols avec dégradation et destruction de bois, pour avoir coupé des centaines d’arbres entre l’automne 2020 et l’hiver 2021, dont des chênes centenaires. - Le Monde
· Mercredi, la Commission nationale du débat public a fustigé la façon dont sont annoncés les projets nucléaires. Dans une rétrospective consacrée à 17 années de débat public sur le sujet, elle note « un sentiment constant que les décisions (...) sont prises sans tenir compte de la parole citoyenne ». En 2005, une loi a acté le principe de la construction de l'EPR de Flamanville (Manche) alors que le débat public était encore en cours. Et cette politique du fait accompli s'est poursuivie depuis, jusqu'aux annonces récentes concernant la construction de 14 nouveaux EPR (Vert). - AFP
· Mercredi encore, le gestionnaire de réseau d’électricité a officialisé les derniers chapitres de sa vaste étude sur les scénarios énergétiques à 2050 (Vert). Il lui restait notamment à examiner les conséquences d’une « réindustrialisation poussée » et celles de la « sobriété ». La première option coûterait 20 milliards d’euros de plus que la seconde. C’est pourtant celle-ci que le président de la République, Emmanuel Macron, a choisi à Belfort le 10 février dernier. - Reporterre

« La rose de la Saint-Valentin est une hérésie, au même titre que la tomate ou la fraise en hiver »
À quel Saint-Valentin se vouer ?
Co-fondatrice de Fleurs d’ici, une place de marché dédiée à la livraison de fleurs françaises et de saison, Hortense Harang souhaite transformer une filière horticole où tout n’est pas franchement rose.

· Impact de sang. Les scientifiques du Groupe d'expert·es intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) planchent actuellement sur la version finale du deuxième volume de leur sixième rapport, qui portera sur les conséquences du changement climatique et la façon de s'y adapter. Le rapport ainsi que le « résumé à l'intention des décideurs », une synthèse plus digeste des résultats, seront publiés lundi 28 février. - Vert
· On se fait l'abysse? Quelques jours après avoir vanté la nécessité de protéger le grand bleu au One ocean summit, le gouvernement a annoncé, lundi, le développement massif de technologies pour « maîtriser les fonds marins ». Un double jeu entre des objectifs affichés de protection de la biodiversité et un intérêt appuyé pour l’exploration, voire l’exploitation des fonds marins. Explications sur vert.eco
· Argent sale. Chaque année, environ 1 800 milliards de dollars (1 500 Mds€) de subventions publiques ont pour effets (secondaires) d'accélérer la destruction d'écosystèmes et l'extinction d'espèces, selon un rapport publié jeudi. Ce dernier a été réalisé par la « B Team », une organisation internationale de grand·es patron·nes engagé·es pour la planète, qui reconnaît que les chiffres sont encore largement sous-estimés en raison de données lacunaires. - Vert


Mélenchon les deux !
Candidat pour la troisième fois à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon défend de longue date la convergence des luttes sociales et écologistes. À lire sur vert.eco

· Loup yeah-tu ? La justice américaine vient d'annuler une décision de l'administration Trump qui avait retiré le loup gris de la liste des espèces protégées. Toute atteinte au canidé est désormais, à nouveau, passible d’une amende, voire d’une peine de prison. Sur les 250 000 loups qui vivaient aux États-Unis avant l'arrivée des colons européens, il n'en reste désormais qu'environ 7 000, hors Alaska. - Vert
· Durs de la feuille. Des chercheur·ses de neuf pays ont proposé de créer une bibliothèque mondiale de la biophonie sous-marine. Cette initiative vise à « documenter, quantifier et comprendre les sons biologiques et leurs sources – avant, peut-être, qu’elles ne disparaissent », selon les scientifiques, regroupé·es au sein du Programme international de recherche de l’océan silencieux (IQOE). - Vert

Plaidoyer pour « Une économie à nous »
Les financiers à l’amende. Dans son manifeste Une économie à nous, changer de regard pour redéfinir les règles du jeu, l’entrepreneuse Eva Sadoun plaide pour se réapproprier l’économie afin de dépasser les croyances en une doctrine libérale immuable, inventer et mettre en pratique de nouveaux modèles centrés sur la justice sociale et climatique. Une chronique à lire sur vert.eco

Climat : quand les lobbies s'en prennent à la science
Lobbytomie. Il fut un temps où les responsables politiques étaient déterminé·es à agir pour réduire les émissions de CO2. C’était en 1988, à la création du groupe international d’experts intergouvernemental pour le climat (GIEC). Et puis les compagnies pétrolières ont commencé leur travail de sape, en finançant des think tanks et des pseudo-expert·es, qui ont méthodiquement semé le doute sur ce qui faisait alors l’objet d’un consensus scientifique. Diffusé sur Arte, le documentaire « Le lobby climatosceptique » remonte le fil de cette escroquerie intellectuelle en interrogeant, notamment, ses acteurs clés. Frissons garantis.

+ Mathilde Doiezie, Loup Espargilière, Anne-Sophie Novel, Anne-Claire Poirier et Juliette Quef ont contribué à ce numéro