Chères toutes et chers tous,
🙏 Vous êtes venu·es en nombre au Labo Diva, à Nantes, mercredi 5 novembre, pour l’apéro du Club – celles et ceux qui nous font un don mensuel. Un moment chaleureux et convivial où Loup Espargilière et Juliette Quef, les fondateur·ices de Vert, ont pu raconter les coulisses de votre média préféré, répondre à vos questions et dévoiler en avant-première notre nouveau podcast «C’était mieux après». Merci pour les good vibes, Nantes !

🗞️ Quel est votre jeu de mots préféré paru dans Vert ces derniers jours ? La semaine dernière, Temu du Genou l’a emporté, avec 52,8 % de vos suffrages.
À vos votes !
Pour Vert, le vidéaste Vincent Verzat revient sur dix ans de luttes avec l’art et la manière.

Vincent Verzat, de la chaîne Youtube «Partager c’est sympa» : «Nos luttes ont changé le pays»
Docu friction. Le vidéaste s'est fait connaître à partir de 2015 en couvrant de l'intérieur les mobilisations écologistes et sociales. Dix ans et d'innombrables luttes plus tard, il sort un documentaire sur Youtube, Le vivant qui se défend, qui raconte son engagement, ses doutes et son remède : se reconnecter au monde sauvage.
Vous avez commencé vos vidéos en 2015, au moment de l'Accord de Paris. Son premier objectif – limiter le réchauffement climatique à +1,5°C – semble hors d'atteinte. Toutes ces mobilisations n'ont-elles servi à rien ?
Qui peut dire où l'on en serait sans ces mobilisations ? La situation serait bien pire. Les scientifiques nous le disent : il y a une différence majeure entre un monde à +1,5°C et un monde à +3°C, et ces différences se jouent en centaines de millions de vies humaines et non humaines.

Nos mobilisations ont entraîné des victoires, c'est l'association Terres de luttes qui nous l'apprend : entre 2014 et 2024, les combats locaux ont été victorieux 162 fois ! Toutes nos luttes ont changé le pays et les histoires qui sont racontées.
Dans votre nouveau documentaire, vous parlez beaucoup de l’épuisement militant. De quoi s’agit-il ?
C’est le moment où l’on perd de vue la grande histoire et où l’on se laisse toucher, voire abattre, par nos petites défaites. C’est aussi le moment où l’on perd la clarté de ce qu’est la part de responsabilité qui nous incombe. On vit personnellement comme un échec le fait que telle mégabassine soit construite ou que telle coupe ait lieu dans une forêt. C’est une erreur : ce n’est pas nous qui menons ces constructions, ou qui coupons ces arbres. Nous avons cherché à l’empêcher, et nous l’avons fait sur notre temps libre, bénévolement. Dans ces moments-là, il faut célébrer le rôle qu’on a joué et ne pas s’en vouloir d’avoir échoué.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet entretien mené par Esteban Grépinet, et juste là pour voir le documentaire de Vincent Verzat.

· Jeudi, une étude publiée dans la revue Science a conclu que le réchauffement climatique est à l’origine de la mort de dizaines de dauphins d’eau douce dans les lacs de l’Amazonie brésilienne en 2023 (l’étude). En raison de faibles précipitations et de températures exceptionnellement élevées, le niveau des rivières a fortement baissé, tandis que la température des lacs a dépassé les 41°C. - Le Parisien (AFP)
· Jeudi toujours, la directrice générale par intérim du Parisien a annoncé que l’actionnaire du journal, Bernard Arnault, allait recapitaliser le quotidien à hauteur de 100 à 150 millions d’euros. Après des rumeurs d’une possible vente au milliardaire Vincent Bolloré, les salarié·es ont désormais la confirmation qu’aucun rachat n’est envisagé dans l’immédiat. - Le Monde (AFP)
· À Paris, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé d’environ 25% en dix ans, a révélé une enquête européenne menée avec Airparif, publiée jeudi. Cette chute s’explique principalement par la réduction du nombre de voitures à moteur thermique et par l’intensification des rénovations énergétiques des bâtiments. Si la capitale met pleinement en œuvre son plan d’action climatique, «elle devrait être en bonne voie pour atteindre son objectif climatique de 2030, soit une réduction de 50% de ses émissions par rapport à 2004», précise le rapport. - Libération (AFP)
· Officiellement détecté lundi, le foyer de nématode du pin dans les Landes paralyse en partie le chantier controversé de la ligne à très haute tension (THT) franco-espagnole (notre article). L'apparition pour la première fois en France de ce ver microscopique qui s’attaque aux conifères entraîne l'interdiction des coupes d’arbres dans un rayon de 20 km autour du foyer. Certains travaux menés par le géant énergétique RTE se poursuivent malgré tout, ce qui inquiète l’association écologiste locale Stop THT 40. - Vert



Scandale de la Dépakine : une étude française confirme un risque pour le fœtus après la prise du médicament par le père
Médic alarmant. Une vaste étude conduite en France révèle ce jeudi que le valproate de sodium, la substance active du médicament Dépakine, peut perturber le développement d'un enfant s'il est ingéré par le père dans les mois précédant la conception. Cet antiépileptique produit par Sanofi a provoqué depuis sa commercialisation dans les années 1960 des malformations chez 2 150 à 4 100 enfants et des troubles du développement (comme l’autisme ou des retards cognitifs) pour 16 600 à 30 400 enfants de mères traitées pendant leur grossesse. Mais l’exposition par le père n’avait jamais été établie scientifiquement avant cette étude. «C’est une victoire dans la reconnaissance des victimes de la Dépakine», réagit auprès de Vert Marine Martin, présidente de l’association de victimes du médicament Apesac.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Zoé Moreau et en savoir plus sur ce scandale sanitaire.

Compagnies low cost, jets privés et grands patrons : à qui profitent les aides publiques aux petits aéroports français ?
Cas décolle. En France, la survie de nombreux aéroports dépend des subventions publiques. Destinées à soutenir le désenclavement et l’activité économique, ces aides financent des lignes souvent déficitaires et désertées. Certains aéroports utilisent cet argent public pour attirer des compagnies low cost, qui contribuent à la hausse du nombre de voyageur·ses avec leurs vols à bas prix vers l’étranger. Concrètement, cela signifie que les aéroports paient les compagnies pour qu’elles fassent la promotion de leurs lignes aériennes et participent au rayonnement du territoire qu’elles desservent. Dans d’autres aéroports, les aides publiques servent à accueillir les jets privés et les chef·fes d’entreprise alors que les vols commerciaux sont à l’arrêt depuis plusieurs années.
👉 Cliquez ici pour lire la suite du décryptage de Lilou Hiver et savoir à qui profitent les subventions aériennes.


«On va cracher du feu !» : l’autrice Pénélope Bagieu est la première invitée du podcast de Vert «C’était mieux après»
BD sont jetés. Pour le tout premier épisode du tout premier podcast de Vert, «C’était mieux après», l’autrice de bande dessinée à succès Pénélope Bagieu nous a parlé de marathon, de rage, de chats, d’écoanxiété et de Schtroumpfette. Un échange réjouissant avec Loup Espargilière, rédacteur en chef, à découvrir sans plus tarder – et à écouter sur toutes les plateformes.

+ Rémy Calland, Loup Espargilière, Clément Gousseau, Lilou Hiver, Zoé Moreau et ont contribué à ce numéro.
