On fait le point

Dates, mode de scrutin, procuration… Notre guide pratique pour les élections municipales de mars 2026

Mairie à tout prix. Vous allez bientôt être appelé·e aux urnes pour élire le ou la maire de votre commune. Comment se passent ces élections ? Qui se présente ? Peut-on voter à distance ? On vous explique tout.
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Les 34 875 maires de France s’apprêtent à entrer en campagne. En place depuis près de six ans, les conseils municipaux et les édiles arrivent bientôt au terme de leur mandat. Les dimanches 15 et 22 mars prochains, de 8h à 18h et jusqu’à 20h dans les grandes villes, vous pourrez vous rendre dans les bureaux de vote pour élire les nouvelles et nouveaux responsables de votre municipalité.

Qui peut voter ?

Les habitant·es de l’Hexagone et d’outre-mer, âgé·es de 18 ans ou plus, sont appelé·es aux urnes. Pour pouvoir voter, il faut être de nationalité française ou de celle d’un pays membre de l’Union européenne.

Il faut aussi être inscrit sur les listes électorales de sa commune. Aux dernières élections, pour les législatives de 2024, 49,5 millions de personnes étaient inscrites. Si vous n’êtes pas sur les listes ou que vous avez déménagé depuis le dernier scrutin, vous avez jusqu’au 6 février pour faire la demande d’inscription. Il vous suffit de présenter une pièce d’identité et un justificatif de domicile en mairie, ou en ligne. Un site est également disponible pour vérifier que vous êtes bien inscrit, en renseignant votre commune et vos nom et prénom.

Une fois le bulletin dans l’urne, l’assesseur s’exclame : «À voté !» © Arnaud Jaegers/Unsplash

Les électeur·ices absent·es de leur commune le jour de l’élection peuvent voter par procuration. Pour cela, il faut se rendre dans un commissariat de police, dans une brigade de gendarmerie ou au tribunal le plus proche avec, en poche, une pièce d’identité et les coordonnées de la personne à qui vous donnez le droit de voter pour vous. Il est aussi possible de faire la demande en ligne, mais il sera nécessaire de se déplacer ensuite au commissariat pour faire valider son identité.

Pour qui vote-t-on ?

Contrairement aux idées reçues, les électeur·ices n’élisent pas directement le ou la maire de leur commune. Elles et ils votent pour une liste de conseiller·es municipaux·les paritaire. Une fois constitué, le conseil municipal élit, en son sein, le ou la maire et ses adjoint·es. Toutes et tous sont élu·es pour une durée de six ans.

Le nombre de membres du conseil municipal dépend du nombre d’habitant·es dans la commune. Celles de moins de 1 000 résident·es comptent sept sièges alors que les villes avec une population supérieure à 300 000 personnes en possèdent 69.

À Paris, Lyon et Marseille, un deuxième scrutin est organisé le même jour pour élire les conseiller·es d’arrondissement ou de secteur.

Quel est le mode de scrutin ?

Depuis la loi du 21 mai 2025, il n’existe plus de distinction entre le mode de scrutin pour les communes de plus de 1 000 habitant·es et celles qui en comptent moins. Un scrutin de liste proportionnel à deux tours est utilisé dans les deux cas.

Concrètement, au premier tour, si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50%), elle remporte un nombre de sièges qui correspond à la moitié des sièges à pourvoir. Le reste est réparti à la représentation proportionnelle, c’est-à-dire en fonction du nombre de suffrages.

Si aucune liste n’atteint la majorité absolue, un second tour est organisé. Seules les listes qui ont obtenu au moins 10% des suffrages exprimés au premier tour sont autorisées à se maintenir. La répartition des sièges se fait ensuite comme lors du premier tour.

Quelles forces politiques ont remporté les élections de 2020 ?

Les résultats des dernières élections municipales en 2020 mettent en exergue un important clivage entre les zones urbaines et rurales. Dans les 42 villes de plus de 100 000 habitant·es comme Paris, Lille ou Strasbourg, la gauche a remporté 24 mairies, dont un tiers par le Parti socialiste (PS). Les Écologistes ou apparenté·es ont été la surprise du scrutin, en glanant huit communes comme Besançon, Lyon et Bordeaux, soit sept de plus que lors de la dernière élection.

La droite est arrivée en tête dans les communes de 10 000 à 100 000 habitant·es, notamment à Mâcon (Saône-et-Loire) ou à Arcachon (Gironde). Sur les 1 263 villes concernées, elle s’est imposée dans 561 mairies, portée principalement par des listes divers droite et Les Républicains (LR).

Dans les communes de plus de 3 500 habitant·es, les listes candidates ont pour obligation d’afficher leur nuance politique. Ainsi, pour l’ensemble des plus petites communes, soit près d’un tiers du total, le taux de maires élu·es sans étiquette politique grimpe à plus de 67%. Dans les communes de cette taille, l’affiliation partisane est souvent perçue comme obsolète et éloignée des réalités du terrain.

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