Dans l'actu

Le loup gris est à nouveau protégé aux États-Unis

  • Par

Loup yeah-tu ? La justice américaine vient d’annuler une décision de l’administration Trump qui avait retiré le loup gris de la liste des espèces protégées. De quoi limiter en partie la chasse contre le canidé, qui avait repris depuis lors

Exterminé pendant la colonisation, traqué comme en France pour l’empêcher de nuire aux troupeaux, le loup gris avait si mauvaise mine qu’il avait intégré la liste des espèces protégées aux États-Unis, dans les années 1970. Mais en 2020, le service américain de gestion et de préservation de la faune (US fish and wildlife service) avait estimé que leur nombre était désormais « stable », de quoi retirer l’espèce de la liste. Il revenait alors à chaque État de prendre des mesures pour réguler la population de loups sur son territoire. Cette décision avait déclenché une vague de recours en justice.

Jeudi dernier, un juge fédéral de Californie a estimé qu’en retirant la protection à l’espèce entière, l’US fish and wildlife service n’avait « pas pris en compte de façon adéquate les menaces qui pèsent sur les loups, en dehors des populations principales dans les régions des Grands Lacs et au nord des montagnes Rocheuses ». Le loup réintègre donc la liste des espèces protégées, et toute atteinte au canidé dans 44 des 50 États américains est désormais passible d’une amende, voire d’une peine de prison.

Un loup gris dans le parc Yellowstone, situé à cheval entre le Montana, l'Idaho et le Wyoming, au nord-ouest des États-Unis © Cathy
Un loup gris dans le parc Yellowstone, situé à cheval entre le Montana, l’Idaho et le Wyoming, au nord-ouest des États-Unis © Cathy

La plupart des défenseur·ses de l’environnement saluent la décision, mais s’inquiètent du fait que plusieurs États sont exclus de son périmètre, comme l’Idaho, le Montana ou le Wyoming. La population de loups y est la plus nombreuse, mais c’est aussi là qu’ils sont le plus chassés. Dans le Montana, alors que des loups gris avaient été réintroduits en 1995 après leur complète extermination, une vingtaine de spécimens ont été tués ces derniers mois aux abords du parc national Yellowstone.

« Nous voulons maintenant que l’administration Biden protège les loups dans le nord des Rocheuses », a déclaré au Washington post Jamie Rappaport Clark, présidente de l’association Defenders of Wildlife. Près de 250 000 loups vivaient aux États-Unis avant l’arrivée des colons européens qui ont décimé la population au fil de leur expansion vers l’ouest. Il n’en reste désormais qu’environ 7 000, hors Alaska, selon le Wolf conservation center.

💚 Un petit Vert et ça repart !

Cette année, le paysage politique, médiatique et climatique a été plus bouleversé que jamais. Mais il y a une bonne nouvelle : en 2025, grâce à vos dons, l’équipe de Vert a bien grandi, produit des contenus encore meilleurs et a touché beaucoup, beaucoup de monde.

En 2026, plus que jamais, nous sommes déterminés à poursuivre notre mission en toute indépendance, pour imposer l’écologie et ses enjeux vitaux dans le débat démocratique.

Sans milliardaire ni publicité, Vert vit de vos dons. Pour nous permettre d’être plus forts et d’informer toujours plus de monde, nous avons besoin de vous. Tous les dons sont déductibles de vos impôts à 66%.

Chaque don compte et servira à 100% à financer une production journalistique indépendante et de qualité. Faisons la différence ensemble !