🗓️ Cette année encore, Vert est partenaire du Climat Libé Tour et participera à plusieurs de ses escales pour venir vous rencontrer en dehors de la capitale.
👉 Les 23 et 24 mai, cap sur Lyon (Rhône) pour une étape dédiée à la désinformation. Loup Espargilière, le rédacteur en chef de Vert, interviendra lors de la table ronde «Climat, qui tue le débat ?», aux côtés de Marine Machefer, directrice des rédactions des chaînes BFM Locales et Christophe Aubel, directeur général délégué de l’Office français de la biodiversité (OFB). Toutes les infos et le programme sont juste ici.
L’acétamipride revient dans la loi Duplomb, les abeilles ont le bourdon.
Bébés contaminés, abeilles en danger… cinq chiffres fous sur l’acétamipride, ce pesticide en passe d’être réautorisé en France
Mal à l'abeille. À partir du lundi 26 mai, les député⸱es débattront de la réautorisation sous conditions d’un puissant insecticide : l’acétamipride. Persistance dans l’environnement, menaces pour la biodiversité et la santé humaine, dépendance de certains secteurs agricoles… Vert a épluché des dizaines d’études et brosse le portrait de ce produit à hauts risques.
Ce nom complexe ne vous dit peut-être rien, pourtant il nous concerne déjà toutes et tous : acétamipride. Comme tous les membres de la tristement célèbre famille des néonicotinoïdes – de puissants insecticides aussi connus sous le surnom de «tueurs d’abeilles» –, cette molécule est interdite en France depuis le 1er septembre 2018 (malgré plusieurs dérogations jusqu’en 2023, notre article).
Mais l’acétamipride pourrait bientôt être réautorisée sous certaines conditions (par décret, sur trois ans, pour des filières montrant qu’elles sont dans une impasse technique et ayant engagé des recherches d’alternatives) par la proposition de loi Duplomb, qui vise à «lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur». Elle sera examinée par l’ensemble des député⸱es à partir du 26 mai.
On l’oublie parfois, mais les insecticides… tuent des insectes. Une dizaine de microgrammes d’acétamipride avalée par chaque abeille suffit pour tuer net la moitié d’une colonie en l’espace de 48 heures. Cette dose létale microscopique (un microgramme est un million de fois plus petit qu’un gramme) est confirmée à la fois par des études indépendantes et par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (l’Efsa, une agence officielle qui rend des avis sur les risques des pesticides dans l’Union européenne).
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage d’Esteban Grépinet et découvrir quatre autres chiffres sur les dangers de l’acétamipride.
· Lundi, le rapporteur public chargé d’éclairer les débats sur la reprise du chantier de l’autoroute A69 entre Toulouse (Haute-Garonne) et Castres (Tarn) a recommandé le redémarrage des travaux. La cour administrative d’appel de Toulouse se réunira mercredi matin pour statuer sur la demande de «sursis à exécution» déposée par l’État, une procédure accélérée visant à suspendre la décision du tribunal de retirer l’autorisation environnementale du projet, avant que l’affaire ne soit réexaminée en appel d’ici quelques mois. - Vert
· Lundi dans la soirée, de violents orages – accompagnés de fortes chutes de grêle – ont balayé l'Occitanie, notamment dans le Tarn, le Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne et le Lot-et-Garonne. Lignes de train coupées, écoles fermées, bus évacués… Les pompiers sont intervenus plusieurs centaines de fois dans ces départements pour aider des sinistré·es. Météo-France a levé, ce mardi matin, toutes les vigilances orange pluie-inondation dans le sud-ouest. - France info
Le chantier du géant norvégien de l’énergie Équinor, à un tiers entamé, peut reprendre et doit alimenter en électricité un demi-million de foyers de Brooklyn. Le gouvernement fédéral n’a pas commenté ce revirement inattendu. - Vert (AFP)
«Ils s’allient pour écraser les autres» : comment cinq géants néerlandais dominent la pêche industrielle en Europe
Pêcher d’orgueil. L’association Bloom et le consortium de journalistes d’investigation néerlandais Spit publient deux enquêtes sur l’emprise sur la pêche européenne de cinq méga-entreprises basées aux Pays-Bas. Parlevliet & van der Plas, Cornelis Vrolijk, Van der Zwan, Alda Seafood et De Boer : à lui seul, ce big five capte une part conséquente des quotas de pêche dans l’Union européenne et profite même de certaines subventions dédiées aux navires en difficulté suite au Brexit. Bloom et Spit ont identifié plus de 400 filliales et 230 navires (dont 24 français) liés par des intérêts financiers à ces cinq mastodontes néerlandais. La quasi-totalité de ces bateaux utilise des techniques de pêche controversées, comme le chalutage de fond (qui racle les fonds marins) ou la senne démersale (un immense filet avec des câbles vibrants, qui encercle des quantités massives de poissons, notre article).
👉 Cliquez ici pour plonger à la découverte de ces cinq monstres des océans et de leurs stratégies pour contrôler la pêche industrielle en Europe.
33 milliards
Pas de fumée sans fonds. Des fonds «verts» européens détiennent des parts dans des compagnies pétrolières à hauteur… de 33 milliards de dollars. C’est le Guardian qui révèle ce chiffre, dans une enquête menée avec Voxeurop et avec le soutien du Journalismfund Europe. Plus de 480 sociétés d'investissement sont concernées, parmi lesquelles le Robeco Sustainable Global Stars, un fonds «durable» qui a pourtant 40 millions de dollars investis dans TotalEnergies. Ou encore, le Europe Climate Pathway, qui a lui placé 88 millions de dollars dans Shell, BP et TotalEnergies. «Un fonds qui se prétend “vert”, ne devrait pas détenir d’investissements dans de grandes entreprises de combustibles fossiles», a déclaré Giorgia Ranzato, de l’association Transport & Environment. Le 21 mai, des nouvelles directives – plus strictes – de l’Autorité européenne des marchés financiers doivent entrer en vigueur : elles exigent des fonds «verts» qu’ils puissent démontrer leurs efforts de transition. Que prévoient les investisseurs ? Contacté par le quotidien britannique, le Robeco Sustainable Global Stars a déclaré qu’il supprimerait le terme «durable» de son nom… - The Guardian
Jean-Marc Jancovici sur l’intelligence artificielle : «Qu'on fasse des gadgets à la place des trucs essentiels, ça m'ennuie»
Dans de bots draps. «Dans un monde aux ressources finies, qu'on fasse des gadgets à la place des trucs essentiels, ça m'ennuie. L'IA est surtout promue par les 5% gagnants de la globalisation ; pendant ce temps, on ignore les problèmes de 90% des gens» : sur France inter, lundi, le président du Shift project Jean-Marc Jancovici a fustigé les investissements annoncés dans l’intelligence artificielle en marge du sommet Choose France. Interrogé par Léa Salamé et Nicolas Demorand, il a partagé son point de vue sur cette technologie gourmande en ressources naturelles.
+ Rémy Calland, Zoé Moreau, Théo Mouraby, Antoine Poncet et Justine Prados ont contribué à ce numéro.
