L’Empire Wind «peut être terminé», s’est réjoui lundi Kathy Hochul, la gouverneure démocrate de l’État de New York (États-Unis). L’administration Trump a abandonné sa décision de bloquer le projet de parc éolien du géant norvégien de l’énergie Equinor au sud du quartier de Long Island. «L’avenir économique de New York sera alimenté par une énergie abondante et propre qui aidera nos foyers et nos entreprises à prospérer», a commenté la gouverneure.
Évalué par Equinor à 2,5 milliards de dollars (2,25 milliards d’euros), le projet Empire Wind 1 comprend 54 turbines conçues pour fournir 810 mégawatts d’énergie et alimenter 500 000 foyers dans le quartier de Brooklyn. À ce jour, le chantier n’est achevé qu’à un tiers.
«Un projet critique» pour l’emploi et la production d’énergie propre, selon la démocrate, qui a remercié le président Donald Trump. Ni ce dernier, ni son administration n’ont commenté ce revirement pour le moment.

Le ministre américain de l’intérieur, Doug Burgum, avait annoncé mi-avril avoir ordonné l’arrêt «immédiat» des travaux de construction jusqu’à un nouvel examen, affirmant que ses prédécesseurs de l’administration Biden n’avaient pas effectué «d’analyses suffisantes» sur le projet.
À son retour à la Maison-Blanche pour son second mandat en janvier dernier, Donald Trump, grand défenseur des énergies fossiles, avait signé plusieurs décrets le jour de son investiture pour mettre un coup d’arrêt à l’éolien. Parmi les mesures annoncées, il avait imposé un gel des permis d’exploitation et des prêts fédéraux pour tout projet d’éolien en mer ou sur terre.
Des États fédérés vent debout
Début mai, une coalition de 17 États américains a intenté des poursuites en justice contre l’administration Trump pour tenter de renverser la décision du président (notre article). L’interruption menace «des milliers d’emplois», freine la production d’énergie et retarde la sortie des combustibles fossiles, a déclaré les procureurs généraux de ces États.
Face à l’opposition du gouvernement fédéral, un porte-parole d’Equinor a déclaré la semaine dernière que l’entreprise pourrait abandonner le projet si une solution n’est pas trouvée rapidement. Anders Opedal, son PDG, s’est félicité de ce retournement lundi : «Nous nous réjouissons du fait que la construction d’Empire Wind puisse désormais reprendre, un projet qui souligne notre engagement à fournir de l’énergie tout en soutenant les économies locales et en créant des emplois.»
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