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Entre la dermatose et le Mercosur, les agriculteurs sont dans le dur.
Marine Tondelier : «Les Écologistes doivent apprendre à davantage donner envie»
Apporter demain. Candidate désignée à l’élection présidentielle et à une éventuelle primaire de la gauche, Marine Tondelier dévoile sa stratégie. À quelques semaines d’un scrutin municipal qui devrait donner le ton pour la présidentielle de 2027, la secrétaire nationale des Écologistes détaille son plan anti-défaite.
Après la «vague verte» de 2020, craignez-vous la vague bleu Marine pour les municipales ?
C’est un danger, oui, avec la perspective ensuite que le Sénat vire aussi à l’extrême droite car il est élu notamment par les conseillers locaux. En ce moment, je me dis souvent : «Si un gouvernement voulait livrer le pays aux mains de l’extrême droite, il ne s’y prendrait pas autrement.» C’est simple : tout ce qui faisait du lien, tout ce qui donnait de l’espoir et de l’enthousiasme sur les territoires est en train d’être détruit, à gros coups de coupes budgétaires sur la tête. Ma plus grande crainte, c’est la résignation générale ; c’est le moment où on aurait tous baissé les bras et où le RN gagnerait faute de combattants. C’est pour ça que je veux que cette campagne soit chaleureuse, qu’elle redonne de l’espoir.
Pensez-vous que vous parlez suffisamment aux classes populaires, aux ruraux, aux électeurs du RN ?
Ça me semble indispensable de parler à tous les Français, même quand on part de loin et que les gens en veulent parfois à la gauche. Je dis souvent que je porte une écologie des 99% : toute la société – j’exclus ceux qui devront se passer de leurs jets privés et de leurs superyachts – a objectivement intérêt à ce que l’on propose.
Est-ce qu’on oublie les classes populaires ? Pas quand on met en place les premiers mètres cubes d’eau gratuits à la métropole de Lyon ; pas quand on rénove 100% des logements sociaux, comme à L’Île-Saint-Denis [Seine-Saint-Denis] ; pas quand on met en place des aides financières pour aider les 16-25 ans à partir en vacances, comme à Poitiers [dans la Vienne].
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet entretien de Marine Tondelier mené par Anne-Claire Poirier.
· Dimanche, le voilier d’exploration scientifique de la fondation Tara a pris le large pour deux ans, pour étudier les récifs coralliens du sud-est de l’Asie et leur résilience face au changement climatique. La goélette se rend dans le triangle de corail, surnommé l’«Amazonie des mers» et situé dans l’océan Pacifique. - Vert
· Vendredi, Vert a révélé que le projet de «gigabassines» de Bouzel (Puy-de-Dôme) – qui vise à creuser deux immenses retenues d’eau de 2,3 millions de mètres cubes – est à l’arrêt. Pour les opposant·es du collectif Bassines Non Merci 63, l’ouvrage est «abandonné». Les irrigants préfèrent parler d’une «pause» à durée indéterminée. - Vert
· Vendredi encore, le gouvernement a présenté son projet de Stratégie nationale bas carbone (SNBC), déclinant secteur par secteur les baisses d’émissions nécessaires à l’atteinte de la neutralité carbone en 2050. Plutôt que d’annoncer des moyens supplémentaires pour atteindre ces ambitieux objectifs, il a opté pour une approche technosolutionniste et des clins d’œil à l’extrême droite. - Vert
Dermatose nodulaire, Mercosur… semaine décisive pour le monde agricole, le gouvernement sous pression
Les raisons de la colère. Depuis quelques jours, les manifestations et barrages routiers se multiplient partout en France pour dénoncer les abattages systématiques de bovins décidés par l'État français face à l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Malgré leurs divergences politiques, les deux syndicats agricoles minoritaires de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne appellent de concert à la fin de l'euthanasie des troupeaux contaminés et à une généralisation de la vaccination. Le mouvement de colère pourrait exploser en cas d'adoption du très décrié accord de libre-échange avec les pays sud-américains du Mercosur (notre article), censé être finalisé par l'Union européenne en fin de semaine.
👉 Cliquez ici pour lire notre article sur la reprise de la colère agricole, et là pour (re)lire nos explications sur la dermatose nodulaire contagieuse.
Élevages intensifs, antibiotiques… Comment savoir si un saumon fumé est de bonne qualité ?
Saumon fumeux. Produit star des fêtes, le saumon fumé est pourtant controversé : il est souvent issu d’élevages intensifs situés en Norvège, au Chili et en Écosse, où l’usage d’antibiotiques et d’autres produits chimiques est fréquent. Mais certaines références commercialisées sont meilleures que d’autres, pour la santé et pour la planète. Parmi les astuces pour les trouver, vérifier la méthode de salage et de fumage. Si le saumon a été salé par injection de saumure, cela est souvent synonyme de chair moins dense, plus spongieuse. Visuellement, il existe aussi quelques indices sur la qualité. Sur un produit emballé, les tranches doivent être larges, homogènes, sans muscle brun ni bandes graisseuses, restes de flanc, d’arêtes ou de points de sang. Les labels sont aussi de bons indicateurs de qualité mais ne garantissent pas l’absence de polluants.
👉 Cliquez ici pour lire l’intégralité de ce décryptage de Franck Attia dans le cadre de notre série Label Vert, en partenariat avec Que Choisir.
La protection des espèces fonctionne, les émissions de gaz à effet de serre baisse en Île-de-France : les bonnes nouvelles de la semaine
Prendre bassine. Une drag queen américaine a récolté un million de dollars (environ 850 000 euros) pour des associations écologistes, un projet de «gigabassines» à l’arrêt dans le Puy-de-Dôme… et trois autres nouvelles réjouissantes pour bien commencer la semaine avec Gaëtan Gabriele.
+Rémy Calland, Gaëtan Gabriele, Esteban Grépinet, Lilou Hiver, Lucas Martin-Brodzicki et ont contribué à ce numéro.
