🗞️ Quel est votre jeu de mots favori paru dans Vert ces derniers jours ? La semaine dernière, On avait dit pas les mers l’a emporté, avec 44,5 % de vos suffrages.
Quel est votre jeu de mots préféré cette semaine ?
☠️ Ça m’a gaz
🚴🏻♂️ Sur les chapeaux deux-roues
Nassira El Moaddem a troqué l’avion pour le train. Un retour au bled plus lent, mais plein d'allant.

Nassira El Moaddem est allée au «bled» en famille et en train : «Voyager est un geste qui nous engage»
Allez bon, train ! Et si rentrer au «bled», cette terre où retournent nombre de Français·es d’origine nord-africaine devenait un voyage en soi ? Dans son nouveau livre, «Et si on rentrait au bled en train ?», la journaliste Nassira El Moaddem raconte comment, à l’été 2022, elle a troqué l’avion pour le train afin de rejoindre le Maroc avec sa famille.
À l’été 2022, la journaliste Nassira El Moaddem fait un choix peu commun : rentrer au Maroc en train plutôt qu’en avion. La présentatrice de l’émission Arrêt sur images – une émission de critique des médias diffusée chaque vendredi sur le site éponyme – entend renouer avec les trajets de son enfance. Elle qui, avec sa famille, traversait chaque été l’Europe en voiture, avec ses frères et soeurs, dans une chaleur fracassante et sans jamais vraiment s’arrêter…

De cette aventure, l’autrice des Filles de Romorantin (2019, L’Iconoclaste), a tiré un nouveau livre : Et si on rentrait au bled en train ?, sorti le 8 mai. De Barcelone à Cordoue, de Cadix jusqu’au ferry pour le Maroc, Nassira El Moaddem livre un récit alternatif du «retour au pays», qui mêle souvenirs d’enfance, découvertes culturelles et réflexions sur l’écologie.
Comment vous est venue l’idée de retourner au bled en train ?
Nous sommes à l’été 2022. On sort tout juste de l’épidémie de Covid et les frontières viennent de rouvrir. Comme tous les ans, je me rends spontanément sur les sites des compagnies aériennes pour réserver mon vol pour le Maroc et je découvre, avec stupeur, le prix des billets. Je le compare avec celui du train et m’aperçois qu’il est plus avantageux économiquement de se rendre au Maroc par les rails que par les airs. Pour cette raison, mais aussi parce que le train est plus écologique, je prends cette décision : cette année, nous irons, mes trois enfants, mon mari et moi, au bled en train.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce grand entretien mené par Zoé Moreau.

· Mercredi, la commission développement durable de l’Assemblée nationale a mis un coup de frein inattendu à la proposition de loi «Duplomb», «visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur». Cinq articles ont été supprimés sur les huit qui la composent. Parmi eux : celui visant à réintroduire les néonicotinoïdes, ces insecticides tueurs d’abeille. Et celui qui facilite la construction d’infrastructures de stockage d’eau, telles que les mégabassines. La commission des affaires économiques doit se pencher à son tour sur le texte la semaine prochaine. - Mediapart
· Les 10% les plus riches sont responsables des deux tiers du réchauffement climatique depuis vingt-cinq ans et de la majorité des épisodes météorologiques extrêmes, a révélé une étude publiée mercredi dans la revue Nature climate change. C’est la première fois que des scientifiques parviennent à quantifier précisément l’impact de la concentration des richesses sur les événements climatiques extrêmes. - Vert (AFP)
· Les bergers pourront bientôt abattre des loups avant même que leur troupeau n’ait été attaqué. Jeudi, le Parlement européen – par un vote des eurodéputé·es libéraux, de droite, et d’extrême droite – a acté la baisse du niveau de protection de l’animal, qui passe de «strictement protégé» à «protégé». La raison invoquée : le retour remarquable du loup ces vingt dernières années, et les pertes qu’il fait subir aux éleveur·ses. Les associations de protection de la nature et des animaux mettent en garde contre un risque de fragilisation de l’espèce. - Le Monde



«On a longtemps fermé les yeux» : la contamination de l’eau au CVM sous-estimée dans de nombreuses communes rurales
Du gaz dans l’eau (3/3). Des milliers de communes doivent lutter contre une contamination de l’eau potable par le CVM (chlorure de vinyle monomère), un gaz cancérogène pour l’humain qui se niche dans des canalisations. Vaunoise, dans l’Orne, où vivent quelque 103 habitants entre petites maisons de pierre et pâquerettes, est l’exemple type des plus de 5 500 localités concernées par cette pollution révélées par notre carte de France : rurale, isolée, avec des habitations dispersées. En apparence, le bourg semble préservé de tout chantier. Mais il suffit de s’éloigner de quelques mètres en amont pour voir le paysage changer : des barrières rouges et blanches bordent les routes, la terre est retournée, et des canalisations en plastique émergent du sol. «Il y a des travaux depuis plusieurs mois, ils remplacent tout les tuyaux», rapporte Simone, habitante du village. Ces travaux ont commencé cet hiver pour résoudre un problème sanitaire : la présence de CVM dans l’eau potable. Si ces foyers sont contaminés, c’est à cause de canalisations en PVC, posées avant les années 1970, qui relâchent ce gaz dans l’eau.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage dans l’Orne de Marie-Aimée Copleutre et là pour tout comprendre des enjeux liés au CVM, à laquelle Vert a consacré une enquête en trois volets.

Donald Trump s’attaque à la poule des prairies
En poule position. Après s’être attaqué à la communauté scientifique ou avoir interdit des mots tels que «crise climatique» ou «LGBT», Donald Trump s’en prend désormais… aux poules des prairies. Dans une requête en justice déposée mercredi, son administration a déclaré que l’espèce ne devait plus figurer sur la liste des espèces menacées d’extinction, contrairement à ce que le Fish and wildlife service – le service de la pêche et de la faune des États-Unis – avait acté sous l’ère Biden. Ce tétras a le malheur d’habiter des prairies du sud et du centre du pays. Des terres très convoitées par les agriculteurs mais aussi par les industriels du pétrole, que Donald Trump soutient fermement à travers son programme «drill, baby, drill» (fore, bébé, fore). Les poules de prairie – connues pour les étranges parades nuptiales des mâles, qui trépignent frénétiquement sur leurs pattes – sont pourtant classées par l’Union Internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme «vulnérables». Passées de centaines de milliers, voire de millions d'individus il y a quelques décennies, elles ne sont que 30 000 aujourd'hui. La perte d'habitat est la principale cause de leur déclin. - The New York Times


Pollution de l’eau à grande échelle en France par le CVM, un gaz cancérogène : la chronique d’Anne-Claire Poirier dans la Terre au carré
C’est polymère à boire. «J’ai l’impression qu’on tient là les ingrédients d’un nouveau scandale sanitaire» : cette semaine, la journaliste Anne-Claire Poirier revient sur France Inter sur l’enquête en trois parties publiée par Vert sur le chlorure de vinyle monomère – le CVM -, un gaz cancérogène que l’on retrouve dans les canalisations et qui contamine l’eau.
👉 Cliquez ici pour (ré)écouter cette chronique diffusée sur France inter, mercredi 7 mai 2025.

+ Rémy Calland, Marie-Aimée Copleutre, Margot Desmons, Théo Mouraby, Anne-Claire Poirier et Justine Prados ont contribué à ce numéro.