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Par où commencer pour réduire son empreinte plastique ?

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Plas­tique et tac. Télé­phones, embal­lages, vête­ments… le plas­tique est partout autour de nous. Néfaste pour l’environnement et la san­té, il est urgent de s’en pass­er. Mais alors par où com­mencer ?

Changer de banque

«La pre­mière chose à faire pour réduire son empreinte plas­tique, c’est de chang­er de banque». À con­tre-courant des nom­breuses inci­ta­tions aux petits gestes, Manon Richert de l’association Zero Waste France préfère rap­pel­er la respon­s­abil­ité de l’industrie pétrochim­ique qui mise sur le plas­tique pour assur­er son avenir. Pour éviter de financer de nou­veaux pro­jets d’extraction fos­sile et con­tin­uer à pro­duire tou­jours plus de plas­tique, mieux vaut alors priv­ilégi­er les ban­ques qui refusent de soutenir les investisse­ments liés au pét­role (lire notre guide sur les ban­ques éthiques).

Les emballages et le bâtiment à cibler en priorité

Du point de vue de nos usages, les embal­lages ali­men­taires sont les pre­miers con­som­ma­teurs de plas­tique avec près de 45% du total de la matière con­som­mée en France. «Il y a beau­coup d’endroits où on ne peut pas se pass­er du plas­tique, mais pour l’alimentaire et les bois­sons on sait faire sans», ful­mine Manon Richert. Et de met­tre en avant les solu­tions d’antan comme la con­signe ou le vrac.

La con­som­ma­tion de matières plas­tiques par secteur en France en 2017. © Atlas du plas­tique 2020

Moins vis­i­ble, le plas­tique est aus­si présent dans nos loge­ments. De l’isolation à la tuyau­terie, en pas­sant par les sols ou la déco­ra­tion intérieure, le secteur de la con­struc­tion est le deux­ième plus gros poste de con­som­ma­tion. S’en pass­er totale­ment est presque mis­sion impos­si­ble tant l’information sur les matières pre­mières est peu disponible. Il est néan­moins pos­si­ble de deman­der con­seil en mag­a­sin pour s’orienter vers d’autres matéri­aux comme le bois, l’acier ou l’aluminium.

Résister, réduire, remplacer et réparer

Enfin, pour se dés­in­tox­i­quer du plas­tique, l’autrice du manuel «Réduire son empreinte plas­tique» Hélène Seingi­er-Bar­ros con­seille de suiv­re la méth­ode des «4R». D’abord résis­ter aux inci­ta­tions à con­som­mer du plas­tique super­flu en refu­sant les good­ies (des objets gra­tu­its aux couleurs d’une mar­que), sacs ou embal­lages. Une façon d’inciter les entre­pris­es ou commerçant·es à ne plus en pro­pos­er à leurs client·es. En plus de réduire la con­som­ma­tion de pro­duits plas­tique, il est égale­ment con­seil­lé de rem­plac­er ses anciens objets par des matéri­aux plus durables, comme le verre ou l’inox. Enfin, répar­er et partager per­met d’éviter la mise en cir­cu­la­tion de nou­veaux objets à base de plas­tique.

Par ailleurs, s’in­former sur les alter­na­tives à nos con­som­ma­tions représente un levi­er d’ac­tion majeur. En amont des négo­ci­a­tions sur le traité lim­i­tant la pol­lu­tion plas­tique, le Con­seil économique, social et envi­ron­nemen­tal (Cese) recom­mandait ain­si la créa­tion d’un indi­ca­teur pour cal­culer notre empreinte plas­tique, à l’image des indices sur le car­bone.