Chères toutes et chers tous,
🎙️ Le prochain apéro du Club de Vert aura lieu le 9 décembre au Point éphémère (Paris, 10ème arrondissement), pour un enregistrement en public de notre podcast «C’était mieux après». L’invitée de Loup Espargilière sera la journaliste, productrice et reine de la satire politique Charline Vanhoenacker. Au programme : réflexions sur l’humour radiophonique sur France inter et sur les attaques de l’extrême droite contre l’audiovisuel public. Réservez votre place gratuitement juste là !
Face au cadmium qui empoisonne le chocolat, la filière du cacao colombien part au combat.

«Un défi social» : en Colombie, la filière du cacao explore des solutions face à la contamination du chocolat au cadmium
Choco las. En Colombie comme ailleurs en Amérique latine, une partie du cacao cultivé présente des taux importants de cadmium, un métal toxique. Contrainte dans ses exportations, la filière cherche des solutions pour endiguer un phénomène complexe. Vert s’est rendu sur place pour comprendre.
Machette à la main, chapeau sur la tête et grande croix autour du cou, Don Evelio Gonzalez longe son champ de cacao en scrutant ses arbres, un brin dépité. Alors qu’en ce mois de novembre l’heure est à la récolte, nombre de ses fèves ont été ravagées par la moniliose, champignon dont le changement climatique favorise la prolifération. «Je vais perdre environ 30% de ma récolte», soupire cet «amoureux du cacao». Il cultive la précieuse fève sur six hectares depuis trente-huit ans, au cœur des montagnes vert tendre du département d’Antioquia, dans le nord-ouest de la Colombie.

Ce qui limite les dégâts et rend sa ferme plus résistante, c’est l’immense diversité de variétés génétiques qu’il cultive ici : le paysan aime les expérimentations, et c’est la raison pour laquelle il accepte, depuis dix ans, de prêter ses champs à des études sur le cadmium. Ce métal lourd et toxique, qui s’accumule dans le corps humain, est un autre fléau qui menace le cacao colombien.
Sa présence naturelle dans les sols latinoaméricains tient «aux failles géologiques présentes dans la cordillère des Andes», explique Daniel Bravo, géomicrobiologiste chez Agrosavia, entité de recherche agricole publique. À cela s’ajoutent le rôle des fertilisants, la proximité d’activités minières et le changement climatique, dont certains effets comme les inondations favorisent la dispersion du métal.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de Nolwenn Jaumouillé et Marie Audinet en Colombie et découvrir les solutions expérimentées par la filière.

· Ce mercredi, la cellule investigation de Radio France a révélé que l’exploitation des deux derniers forages d’eau utilisés dans le Gard par Perrier ont été suspendus la semaine dernière, après la détection de nouvelles contaminations bactériennes. Environ quatre millions de bouteilles d’eau sont bloquées par les autorités sanitaires. Le préfet du département a jusqu’à la fin de l’année pour décider si Perrier peut toujours être considérée comme une «eau minérale naturelle». - France info
· Ce mercredi encore, la Norvège, premier pays d’Europe à avoir décidé d’ouvrir une partie de ses eaux à des activités minières sous-marines, a repoussé de quatre ans l’attribution de premières licences, en échange d’un soutien des député·es de gauche au budget 2026. En 2024, le Parlement norvégien avait accepté l’ouverture d’une partie des fonds sous-marins à la prospection minière, sur 280 000 kilomètres carrés. Nombre de scientifiques alertent sur les risques de perturbation et de destruction des écosystèmes abyssaux. - Le Monde (AFP)
· Mardi, la Pologne, premier producteur européen de fourrures, a signé une loi pour mettre fin à l’élevage d’animaux pour cette pratique d’ici à 2033. «C’est une décision qui reflète notre compassion, notre maturité civilisationnelle et notre respect pour tous les êtres vivants», a déclaré le président Karol Nawrocki. Il s’agit du 23ème pays européen qui interdit cette pratique, après la France, le Royaume-Uni ou la Belgique. - La Relève et la Peste


Emmanuel Macron évoque un «label» anti-désinformation : la machine Bolloré agite la menace d’une «dérive autoritaire»
Censure de soi. Ces derniers jours, la droite et l’extrême droite ont joint leurs forces pour désinformer… sur la désinformation. Après qu’Emmanuel Macron a évoqué l’idée d’un «label» créé par des professionnel·les de l'info pour «distinguer les réseaux et les sites qui font de l’argent avec la pub personnalisée» et «les sites d’information», la machine médiatique du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré s’est emballée. Le Journal du Dimanche, ce week-end, a parlé de «dérive totalitaire» d’un président qui «veut mettre au pas les médias qui ne pensent pas comme lui». Bruno Retailleau (Les Républicains) a carrément lancé une pétition contre le président, qu’il accuse de «censeur en chef».
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet édito de Loup Espargilière.


«Parler à mon père, c’est du stress» : en Normandie, un groupe de parole entre agricultrices face au sexisme dans leur travail
Agricole erre. Huit éleveuses, maraîchères et arboricultrices installées en Normandie ont participé à un groupe de parole entre femmes, mi-novembre, à Beuzevillette (Seine-Maritime). Le but : transformer le monde agricole de l'intérieur face aux inégalités de genre et aux difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. «Le soir, je finis souvent la vaisselle vers 22 heures, puis je me douche et je dors, mais je ne peux pas lire car je suis trop fatiguée», raconte Astrid, maraîchère en agriculture biologique. «Dans la ferme où j’étais stagiaire, je passais le temps à la traite, alors que les stagiaires hommes se formaient aux machines et faisaient du tracteur», regrette de son côté Julie, 23 ans, la plus jeune agricultrice du groupe.
👉 Cliquez ici pour lire l’intégralité de ce reportage de Pia Carron en Normandie.


«On n’a pas besoin de viande pour se réconforter» : la cheffe étoilée Manon Fleury invitée de notre podcast «C’était mieux après»
Faim du monde. Cette semaine, dans le podcast «C’était mieux après», le rédacteur en chef de Vert Loup Espargilière reçoit Manon Fleury, cheffe étoilée du restaurant parisien le Datil. On y parle de la place des femmes en cuisine, de la série The Bear, et de gastronomie végétale gourmande et réconfortante. Avec en bonus des idées recettes pour vos repas de fêtes !
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+ Marie Audinet, Rémy Calland, Pia Carron, Nolwenn Jaumouillé, Lilou Hiver et ont contribué à ce numéro.
