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Donald Trump et Lee Zeldin licencient à tout-va : 1 155 scientifiques de l’agence américaine de protection de l’environnement en passe d’être virés

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C’EPA fini. L’administration de Donald Trump poursuit sa vague de licenciements dans les agences fédérales, et les scientifiques sont toujours en première ligne. Le patron de l’Agence américaine de protection de l’environnement, Lee Zeldin, prévoit de congédier plus de mille biologistes, chimistes et autres expert·es, selon le New York Times.

C’est une série de licenciements qui n’en finit plus, au sein des instances des États-Unis : agences, centres de recherche, ONG… les coupes de budget massives se poursuivent sous l’égide de Donald Trump.

L’administrateur de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) — et proche du président — Lee Zeldin avait annoncé, en février dernier, couper 65% du budget de l’Agence. Deux semaines plus tard, il informait ses salarié·es que tous les bureaux dédiés à la justice environnementale seraient officiellement supprimés.

Maintenant, ce sont 1 155 scientifiques de l’EPA qui s’apprêtent à être licencié·es, révèle le New York Times. Biologistes, chimistes ou encore toxicologistes… 75% des membres de l’Office de la recherche et du développement — le plus grand département de l’Agence — vont être congédié·es. C’est ce que prévoit le plan de Lee Zeldin, présenté à la Maison-Blanche en fin de semaine dernière et que les parlementaires démocrates ont pu consulter.

Le patron de l’Agence de protection de l’environnement américaine, Lee Zeldin, en 2023. © Gage Skidmore/Wikimedia

Ces expert·es veillent à la qualité de l’eau, des sols et de l’air, et participent à conseiller les politiques publiques en matière de gestion des déchets. Elles et ils étudient par exemple les conséquences des PFAS (ces polluants ultra-persistants et toxiques) sur la santé, ou encore les moyens de réduire la pollution aux particules fines.

Geler, retarder, supprimer

Selon Zoe Lofgren, membre démocrate de la commission des sciences de la Chambre des représentants, dénué de son Bureau de la recherche et du développement, l’EPA ne serait pas en mesure de respecter son obligation légale d’utiliser la «meilleure science disponible» lors de la conception des réglementations. Elle souligne également que l’Office avait été créé par une loi du Congrès et qu’il serait illégal de le dissoudre.

«C’est une tentative de tuer définitivement [la recherche scientifique]», ajoute l’élue californienne. Un moyen pour le président américain de réduire drastiquement les réglementations qui encadrent les industries polluantes.

Plus de 40 ancien·nes fonctionnaires de l’EPA, qui ont servi dans des administrations républicaines et démocrates, ont envoyé une lettre à Lee Zeldin, mardi. La missive rappelle que «si l’administration n’est pas d’accord avec les lois adoptées par le Congrès et les programmes qu’il a financés, elle doit travailler avec le Congrès pour obtenir des changements, et non pas geler, retarder ou supprimer les financements de manière unilatérale et irréfléchie».

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