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Quel est votre jeu de mots préféré cette semaine ?

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L’éco-aventurier Rémi Camus descend le Rhône en canoë à la chasse aux polluants. Éclairant.


Rémi Camus, l’éco-aventurier qui descend le Rhône en canoë gonflable pour traquer les PFAS

PFAS à l’acte. Cet explorateur glisse en ce moment même sur le fleuve, de sa source suisse jusqu’à la Méditerranée, à bord d’un packraft, une sorte de canoë gonflable. Au-delà de la performance sportive, il cartographie la présence de «polluants éternels» et espère sensibiliser le public à cette pollution. Vert l’a rencontré lors d’un bivouac.

De quelle manière exposer une pollution aquatique imperceptible à l’œil nu ? Comment donner envie aux gens d’agir face à l’invisible ? Ces deux questions trottent depuis longtemps dans la tête de l’explorateur Rémi Camus. Depuis le 15 septembre, cet aventurier sensible aux enjeux écologiques y répond à sa façon : il descend les 812 kilomètres du Rhône à bord d’un packraft – un canoë gonflable – et prélève au fil du parcours une petite centaine d’échantillons d’eau afin de traquer les PFAS (les substances per- et polyfluoroalkylées). Ces polluants dits «éternels», omniprésents et ultra-persistants dans les corps et l’environnement, ont des effets toxiques sur la santé.

Rémi Camus descend le Rhône en packraft pendant un mois, afin de traquer les PFAS. © Studio Par Ici

À l’aise et avenant, l’aventurier déroule les grandes lignes de son projet, ce vendredi 26 septembre, alors qu'il fait étape à Saint-Vulbas (Ain). Du bout du doigt, il effleure le tracé du fleuve sur son téléphone. «Encore 28 lieux de prélèvement», calcule-t-il. À chaque fois, il prélève des échantillons, en surface et plus en profondeur, en suivant un protocole stricte auquel il a été formé. «C’est ça le plus difficile dans cette aventure, prélever de l’eau en un point précis, sur un packcraft qui bouge et avec du courant dans le dos», rigole-t-il en mimant ses gestes de pagaie.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de Lucas Martin-Brodzicki sur les rives du Rhône, dans l’Ain.

Le parquet soupçonne le Cnes d’avoir été au courant de la présence d’habitats et espèces protégés et d’avoir, malgré tout, décidé de faire des travaux à cet endroit. Une audience se tiendra le 1er décembre et la partie civile tentera de faire requalifier les faits en délit d’écocide. - Reporterre

Une fusée Ariane 5 sur la rampe de lancement du centre spatial guyanais à Kourou. © Bill Ingalls/Nasa

· L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) demande aux industriels et à l’Union européenne de «restreindre l’utilisation de l’octocrylène dans les produits cosmétiques pour protéger l’environnement», dans un avis publié mercredi. Cette substance est utilisée comme filtre solaire et comme agent stabilisant dans les parfums ou les crèmes de jour. Mais, après 13 ans d’expertise, l’Anses a découvert qu’elle était omniprésente dans l’environnement, toxique pour les espèces aquatiques et préoccupante pour la santé humaine. - Le Monde

· En pause cet été, le dispositif Ma prime rénov’, qui permet d’obtenir une subvention pour mieux isoler son bien, a été relancé ce mercredi… et est déjà à l’arrêt. La plateforme de dépôt des demandes d'aides est «en maintenance jusqu'en début de semaine prochaine», précise l'Agence nationale de l'habitat (Anah). Une panne informatique empêche l’enregistrement de nouveaux dossiers, alors que l’Anah affirme avoir reçu «près de 150 000 connexions [...] en deux heures, soit dix fois plus que d'habitude». France info

«On a commencé par prendre la rue. Là, on va prendre la mer» : six militantes écologistes mettent le cap sur Belém pour la COP30

En voilier balader. Depuis Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), six activistes écologistes embarqueront dimanche à bord d’un voilier pour rejoindre Belém, au Brésil, où se tiendra en novembre la COP30. Elles sont six, Françaises et Belges, réunies pour une expédition à la fois militante et scientifique : Camille Étienne, figure de la jeunesse climatique en France ; Adélaïde Charlier, cofondatrice de Youth for Climate en Belgique ; Maïté Meeûs, militante féministe belge ; Mariam Touré, activiste anti-raciste et cofondatrice de l’ONG La Jeunesse Populaire ; Lucie Morauw, vidéaste et cofondatrice de The Bridge ; et Coline Balfroid, réalisatrice française. Arrivées à Belém, elles entendent accéder à la zone «bleue», stratégique dans les négociations, et peser dans les débats face aux industriels fossiles.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Zoé Moreau et en savoir plus sur ce projet qui a failli ne pas voir le jour.

De gauche à droite et de haut en bas : Coline Balfroid, Lucie Morauw, Maïté Meeûs, Mariam Touré, Camille Etienne et Adélaïde Charlier, lors d’une conférence de presse à Paris, chez Deyrolle. © Zoé Moreau/Vert

Avec Arnold Schwarzenegger, le pape Léon XIV bénit un bloc de glace du Groenland et appelle à une «conversion écologique»

Ça passe ou ça glace. À un peu moins d’un mois de la conférence mondiale sur le climat (COP30) à Belém (Brésil), il faut «faire pression sur les gouvernements» et «passer […] du discours sur l’environnement à une conversion écologique qui transforme les modes de vie». Cet appel n’est pas celui de militant·es écolos, il a été lancé par le pape Léon XIV en ouverture d’une conférence pour «susciter l’espoir d’une justice climatique», à Castel Gandolfo, au sud de Rome (Italie), mercredi. Le chef de l’Église catholique a illustré son discours en bénissant un morceau de glace détaché de la calotte du Groenland, qui fond en accéléré à cause du changement climatique. Une image surprenante, comme celle de l’acteur étasunien Arnold Schwarzenegger, à la tribune. «Terminate pollution !» (Mettons fin à la pollution !), a-t-il lancé, en référence à son célèbre rôle dans Terminator. - La Croix

Le pape Léon XIV a béni un bloc de glace, mercredi, en Italie. © Capture d’écran Vatican News/Youtube

«Dames de fraise, doigts de fée» : la face cachée des fraises andalouses racontée en bande dessinée

Fraise déchante. Derrière les fraises andalouses que l’on retrouve chaque printemps sur les étals européens se cache une réalité invisible : celle de milliers de Marocaines contraintes à de violentes conditions de travail. Inspirée d’une enquête de la chercheuse Chadia Arab, la bande dessinée «Dames de fraise, doigts de fée» d’Annelise Verdier raconte, à travers le destin de Farida, le prix humain de ces fruits.

👉 Cliquez ici pour lire cette chronique de Coline Vigot.

«Dames de fraises, doigts de fée», d’Annelise Verdier, Éditions Alifbata, août 2025, 128 pages, 21 euros.

+ Rémy Calland, Lucas Martin-Brodzicki, Antoine Poncet et Coline Vigot ont contribué à ce numéro.