La quotidienne

Restons Zan

⏰ J-4 pour rejoindre le Club de Vert et profiter de tous les avantages !

📆 SAUVEZ LA DATE : ce mardi 24 juin, à partir de 18h30, à Plantation (37 rue des cheminots, Paris 18ème), nous aurons le plaisir de recevoir l’humoriste Guillaume Meurice pour le prochain apéro du Club. Nous aborderons avec lui certains des sujets les plus chauds de l’actualité et vous pourrez lui poser toutes vos questions.

👉 Il reste quelques places, réservez sans tarder en cliquant ici.


ZAN, ZFE… Pendant que les députés continuent de détricoter l’écologie, mieux vaut prendre des cours de sophrologie. 


«Scepticisme climatique» ou «victoire» : le vote de la loi simplification acte des reculs sur l’écologie et divise la classe politique

Vote en touche. Les député·es ont adopté mardi le projet de loi de «simplification de la vie économique». Les macronistes avaient annoncé dimanche qu’ils rejetteraient le texte pour empêcher la suppression des zones à faibles émissions (ZFE), mais une partie du groupe l’a finalement adopté. Il acte aussi un franc recul du dispositif anti-bétonisation ZAN.

Après avoir fait planer le suspense jusqu'au bout, l'Assemblée nationale a finalement adopté mardi le projet de loi de «simplification» et sa mesure controversée d'abrogation des zones à faibles émissions, qui visent à lutter contre la pollution de l'air. À l'issue de trois mois d'un examen marqué par de multiples reports, il a été adopté par 275 voix contre 252, et ira devant une commission mixte paritaire, où sept député·es et sept sénateur·ices devront s'accorder sur une version commune du texte.

Le groupe macroniste a majoritairement voté contre son propre projet de loi. © Éric Feferberg/AFP

Cette adoption surprise a été rendue possible par le vote des député·es Rassemblement national (RN), Union des droites pour la République, Les Républicains (LR), MoDem et Horizons, qui ont largement voté pour (5 abstentions chez LR), comme certain·es indépendant·es issu·es de Liot.

Quant au groupe macroniste (EPR), il avait prévu de rejeter la loi (alors même qu’elle avait été lancée par l’ancien ministre de l’économie Bruno Le Maire). Pour cause : lors de son examen en commission, la droite et l’extrême droite ont inscrit dans la copie la suppression pure et simple des ZFE, ces zones qui excluent les véhicules anciens et polluants de plusieurs villes de France, et constituent l’un des marqueurs du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Ils et elles se sont finalement retourné·es.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article et connaître les raisons de ce revirement. Et ici, pour lire l’édito de Loup Espargilière.

· Mardi, le parlement a adopté un projet de loi ouvrant la porte à l’envoi à l’étranger de millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2), destinées à être stockées dans des fonds marins. Le gouvernement y voit «un outil» pour atteindre la neutralité carbone en 2050. La gauche dénonce quant à elle une «nouvelle fuite en avant technologique» qui sert à «éviter de s’attaquer à la source de la catastrophe climatique». - Le Monde

© Montage Vert/Capture d’écran Assemblée nationale

· Mardi encore, le tribunal de Strasbourg a validé le stockage des 42 000 tonnes de cyanure, d’arsenic ou de mercure dans une ancienne mine de Wittelsheim (Haut-Rhin). Les déchets y sont déjà entreposés et le tribunal a estimé que le déstockage n’était plus réalisable en toute sécurité. Plusieurs associations environnementales locales déplorent cette décision qu’elles jugent «extrêmement grave» et dangereuse pour la santé des populations. - Libération

· Lundi, plusieurs personnes ont annoncé sur X (ex-Twitter), le rachat du compte d’actualités Cerfia (1,2 million d'abonné·es) par Pierre-Édouard Stérin (notre portrait). Mais selon les informations de Vert, l’info n’est pas nouvelle : l'une des entreprises liées au milliardaire ultraconservateur a mis la main sur Cerfia depuis au moins le 1er octobre 2024. Après avoir échoué à racheter Marianne et à placer l'un de ses hommes à la direction du groupe Bayard, le financier des droites extrêmes poursuit son offensive pour gagner de l’influence dans les médias. - Vert

«La confiance est rompue» : un document prouve que l’État était au courant depuis 2008 de la pollution de l’eau aux PFAS dans l’Oise

Se voiler la PFAS. En l’espace de six mois, les «polluants éternels» se sont invités dans le quotidien des habitant·es de la vallée de l’Esches (Oise), jusque dans leur chair. Entre janvier et avril 2025, plusieurs milliers de résidant·es du sud du département ont appris avoir bu, jusqu’à l’automne 2024, de l’eau du robinet polluée aux PFAS – ces substances toxiques et persistantes. Plusieurs mois plus tard, une question subsiste : qui savait et depuis combien de temps ? Vert a mis la main sur une étude qui montre que l’État est au courant de la contamination aux PFAS de l’un des captages d’eau potable du secteur depuis 2008. Les taux mesurés à cette époque dans le captage s’élevaient en moyenne à 123 ng/l, dont 111 ng/l de PFOA. Cette molécule a été reconnue comme cancérogène pour l’humain par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) en 2023. Fin 2017, l’Anses a défini une valeur sanitaire maximale pour le PFOA dans l’eau potable… 75 ng/l.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cette enquête de Nicolas Cossic.

Vue générale du village de Dieudonné (Oise). © Wikimedia

«Que faites-vous de nos dons ?» : Vert vous dévoile son rapport d’impact 2024

À quoi don ? En ce moment, nous cherchons à faire grandir le Club de Vert : la communauté qui réunit celles et ceux qui nous soutiennent avec un don mensuel. Mais à quoi ça sert ? En tant que membre du Syndicat de la presse indépendante en ligne (Spiil), Vert reçoit des dons défiscalisés à hauteur de 66%. En 2024, 11 050 lectrices et lecteurs nous ont soutenu, avec plus de 720 000 euros de dons, soit 90% de nos revenus. Les autres sources de revenus se divisent en quatre catégories :

👉 Les subventions : Vert a bénéficié des aides au pluralisme, attribuées par le ministère de la Culture et calculées à partir des dépenses réalisées pour la production journalistique.

👉 Les formations et conférences : En 2024, Vert a formé les journalistes du Parisien, de Midi Libre et de la RTBF aux enjeux environnementaux.

👉 La vente de posters et de goodies

👉 Les abonnements entreprises : Vert est accessible aux entreprises, collectivités et centres de documentation sur abonnement.

👉 Cliquez ici pour lire notre rapport d’impact et savoir comment nous avons utilisé vos dons l’an dernier.

«Ordures» sur Arte, une fable animée sur la vie de nos déchets

Poubelle la vie. Gobi le gobelet est jeté sans scrupules par Marie. Mais persuadé qu’elle l’a simplement perdu, il se lance à sa recherche. Réalisé par Benjamin Nuel en partenariat avec le Syctom (l’agence métropolitaine des déchets ménagers en Île-de-France), le moyen-métrage Ordures mêle prises de vue réelles et animation en stop motion pour interroger notre rapport aux objets et à la consommation. Une fable inventive, accessible aux enfants comme aux adultes, qui donne vie à nos déchets et nous pousse à reconsidérer ce que l’on jette.

© Arte

+ Rémy Calland, Nicolas Cossic, Margot Desmons, Zoé Moreau, Antoine Poncet, Juliette Quef et Coline Vigot ont contribué à ce numéro.