La quotidienne

Non mais halo

🗞️ Quel est votre jeu de mots préféré paru dans Vert ces derniers jours ? La semaine dernière, Shein dans la colle l’a emporté, avec 46,6% de vos suffrages.

Quel est votre jeu de mots préféré cette semaine ?

🏛️ Ministères et boule de gomme

🍄 Se mettre aux spores

🐢 Carapace partout

👔 Fashion faut pas


C'est pas Versailles ici ! C'est Montpellier, et la municipalité a décidé avec ses habitants de réduire drastiquement la pollution lumineuse.


«Des millions d’euros économisés» : à Montpellier, un plan anti-pollution lumineuse sur mesure qui fait consensus

Des étoiles plein les cieux. La réduction de l’éclairage public suscite parfois des crispations, mais pas à Montpellier. Le «Plan lumière» de la métropole héraultaise, massivement approuvé par la population, a permis d’économiser des millions d’euros et de protéger la biodiversité. Vert vous donne la recette de ce succès.

L’horloge affiche 18h50 alors qu’une dizaine de silhouettes se réunissent à la tombée du jour, place Krasucki. Ce dimanche 12 octobre, au cœur du quartier Boutonnet à Montpellier (Hérault), les élu·es de la métropole ont invité les riverain·es pour une «marche test» nocturne. Le but : avoir un retour d'expérience sur les transformations de l’éclairage public, et tenter de réduire autant que possible la pollution lumineuse dans le secteur.

À 19h21, les ampoules s’allument et le cortège commence sa déambulation. «Que pensez-vous de la lumière dans la rue Lakanal ?», demande Bruno Paternot, vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole, délégué à la qualité de l'environnement visuel.

Depuis 2021, la métropole de Montpellier a repensé tout son éclairage public. © Pedro Szekely/Flickr

Ces marches tests font partie d’un projet plus global : le «Plan lumière», lancé en 2021 dans les 31 communes de l’agglomération de Montpellier (500 000 habitant·es au total). Grâce à ce document, la métropole a adopté l’une des politiques les plus ambitieuses de l'Hexagone pour réduire la pollution lumineuse, laquelle cause des dégâts immenses sur la biodiversité et la santé humaine. Comme le rappelle l’Office français de la biodiversité, cela tue chaque année plusieurs milliards d’insectes en France, en perturbant leur cycle de vie, ce qui contribue à l’effondrement de leurs populations.

L’enjeu est d’autant plus important que Montpellier, dont le halo lumineux peut rayonner certaines nuits jusqu’à plus de 100 kilomètres à la ronde, est une ville entourée par deux zones à la riche biodiversité : le Parc national des Cévennes et le Parc naturel régional de Camargue.

👉 Cliquez ici pour découvrir la suite de ce reportage de Josué Toubin-Perre à Montpellier.

· Jeudi, une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) publiée dans la revue Environmental Health a montré que l'exposition des femmes au chlordécone est associée à un allongement du délai nécessaire pour concevoir un enfant. Ce pesticide a été largement utilisé aux Antilles, jusqu’à son interdiction en 1993 en raison de sa forte toxicité. Toutefois, même si la corrélation observée est importante, l’étude n’établit pas formellement de lien de cause à effet : «L’infertilité féminine peut avoir de multiples origines.» - Inserm

· Souvent perçu·es comme moins concerné·es par l’environnement, les seniors se révèlent tout autant engagé·es que le reste de la population, a dévoilé jeudi une étude de l’association Parlons Climat. Les 65-80 ans pratiquent une écologie «discrète mais décisive». Elles et ils ont souvent eu une jeunesse façonnée par la sobriété et gardent un attachement fort au collectif. - Vert

· Une réunion de crise du ministère de l’agriculture est prévue ce vendredi pour faire face à l’épidémie de dermatose nodulaire bovine, une maladie contagieuse qui fait baisser la production de lait. Au total, 86 cas ont été recensés en France depuis le 29 juin, principalement dans les Alpes, les Pyrénées et le Jura. Plus de 17 000 animaux situés dans des foyers touchés ont déjà été abattus. - Libération (AFP)

PFAS, pesticides, nitrates… L'eau de votre robinet est-elle polluée ?

C’est pas de la carte ! Jeudi, les associations Générations futures et Data for good ont publié une carte interactive qui montre la présence de polluants chimiques dans l'eau potable en France. Fondé sur les données des Agences régionales de santé (ARS), cet outil intitulé «Dans mon eau» regroupe cinq catégories de polluants : les PFAS (ou «polluants éternels»), les pesticides et leurs produits de dégradation, les nitrates, le CVM ou encore les perchlorates (des sels utilisés par l'industrie militaire). Si l'état de l'eau potable est bon sur la majorité du territoire, «on s'aperçoit que des zones entières du bassin parisien et du nord du pays sont au-dessus des limites de qualité», alerte auprès de Vert François Veillerette, porte-parole de Générations futures. L'association appelle notamment à renforcer la surveillance de la qualité de l'eau potable et à protéger les aires de captage.

Il suffit de rentrer son adresse ou de parcourir la carte en ligne pour voir si les valeurs (qui seront actualisées chaque mois) dépassent les limites de qualité. © «Dans mon eau»

Comment construire une mare dans son jardin ? Notre guide pratique

Se faire la mare. L'automne s'installe, les pluies reviennent : la période rêvée pour confectionner un petit (ou grand !) plan d'eau chez soi. Vrais refuges de biodiversité, les mares ne sont pas si compliquées à construire… à condition de respecter quelques règles.

🧑‍⚖️ Attention à la réglementation : il est interdit de construire un plan d’eau à moins de 50 mètres des habitations.

🗺️ Choisir un endroit dégagé, ensoleillé, au pied d’une pente, si possible proche d’un bosquet.

✏️ Creuser un point bas d’environ un mètre avec des paliers de profondeurs variées.

💧 Étanchéifier le sol avec une bâche ou de l’argile.

👉 Cliquez ici pour découvrir dans le détail nos meilleurs conseils pour construire une mare.

Avec le temps, certaines mares peuvent accueillir des amphibiens – ici, une grenouille rousse. ©  Gilles San Martin/Flickr

«Du fond des océans les montagnes sont plus grandes» : l’autrice Corinne Morel Darleux explore les forêts marines

L’ère obscure. L’essayiste et romancière a pris part à une expédition scientifique au large du Honduras. Dans son nouveau livre, elle raconte son mois passé à bord de la goélette Why, ses rencontres avec des «poissons trompettes» et autres «mérous célestes» et, plus largement, sa découverte des forêts animales marines. Un voyage de l’ombre à la lumière.

👉 Cliquez ici pour lire cette chronique d’Antoine Poncet.

«Du fond des océans les montagnes sont plus grandes», de Corinne Morel Darleux, éditions Libertalia, octobre 2025, 120 pages, 10 euros. © Libertalia

+ Rémy Calland, Margot Desmons, Lilou Hiver, Théo Mouraby, Antoine Poncet et Josué Toubin-Perre ont contribué à ce numéro.