La quotidienne

Mise au rond-point

Chères toutes et chers tous,

💃 Vert sera à la Fête de l’Humanité du 12 au 14 septembre, à La base 217 de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Au programme, des concerts et des conférences passionnantes, dont deux dans lesquelles nous interviendrons : l’une sur le financement des médias indépendants, l’autre sur l’extrême droite. Vous pourrez aussi échanger avec nous sur notre stand, au sein du village des médias. Pour prendre votre place, c’est par ici. On a hâte de vous rencontrer !


À l’unisson contre la politique d’Emmanuel Macron, ils martèlent leur mot d’ordre : bloquons !


Bloquons tout : dans le fief normand d’Élisabeth Borne, la colère gronde pour «redonner le pouvoir au peuple»

Faire bloque. Une cinquantaine de manifestant·es ont bloqué l’une des principales voies d’accès de la commune de Vire Normandie, ce mercredi. «Etouffés par la politique macroniste», elles et ils appellent les villages voisins à se soulever, dans un mouvement social déjà structuré localement. Vert était sur place.

Le crachin normand n’a pas joué les trouble-fêtes, ce mercredi 10 septembre, à Vire Normandie (Calvados). Peu avant sept heures, une cinquantaine de manifestant·es bloquaient déjà l’une des principales routes de cette ville rurale de 17 000 habitant·es.

Dans une ambiance bon enfant, les «Macron, démission» résonnent sur le rond-point de la Papillonnière. Tout le monde ici a répondu à l’appel du mouvement social Bloquons tout, une mobilisation citoyenne nationale née notamment de l’opposition d’une partie de la population à la politique du désormais ex-premier ministre François Bayrou.

Vire Normandie fait partie de la circonscription dans laquelle a été élue Élisabeth Borne. © Clément Gousseau/Vert

Celle-ci a pris de l’ampleur avec les annonces estivales du gouvernement : présentation d’un budget 2026 ultra-austéritaire le 15 juillet et promulgation, le 11 août, de la très contestée loi Duplomb.

Ce mercredi, des rassemblements ont lieu dans l’ensemble du pays. Mais la mobilisation viroise est politiquement symbolique : la ville fait partie de la 6ème circonscription du Calvados, là où la macroniste Élisabeth Borne, ministre de l’éducation nationale démissionnaire, a été élue députée en 2022 puis 2024. «On n’a pas eu d’autre choix que de l’élire, il fallait choisir entre la peste et le choléra», tonne Maude, en référence au camp présidentiel et au Rassemblement national qui se sont affrontés localement au second tour des législatives 2024. Au loin, plusieurs tracteurs barrent la route.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de Clément Gousseau à Vire Normandie et pour un tour d'horizon des actions en cours à travers la France.

· La France s’engage à diminuer de 70% d’ici 2028 les rejets industriels de PFAS dans l’eau, ces polluants éternels toxiques pour la santé et l’environnement. Fixé par un décret publié mardi au Journal officiel par François Bayrou juste avant sa démission, cet objectif intermédiaire prépare la fin des rejets d’ici 2030, prévue par la loi de février dernier. Si le texte va «dans le bon sens» pour les ONG Générations futures et Notre affaire à tous, il «ne permet pas d'espérer le respect de cette trajectoire». - France Info (AFP)

· L’écoscore sur les vêtements – étiquette qui doit permettre aux consommateur·ices de comparer l’impact environnemental de leurs habits – entrera en vigueur le 1er octobre. Prévu par la loi Climat et Résilience de 2021, il a été officialisé par décret mardi. Consommation d’eau, émissions de gaz à effet de serre, recyclabilité… Ce score repose sur plusieurs critères, mais son affichage restera volontaire. - Libération

· Mardi, la société des Journalistes du Parisien et les syndicats du quotidien ont exhorté Bernard Arnault, dans une lettre, à renoncer à une éventuelle vente du média à Vincent Bolloré. Cette rumeur de rachat circule depuis la publication d’un article dans Challenges, lundi. «Vendre cet héritage éditorial au groupe Bolloré reviendrait à livrer à une idéologie militante d’extrême droite un des grands quotidiens du pays», écrivent-ils et elles. Le Parisien traverse actuellement une période délicate, avec un plan de réorganisation prévoyant une quarantaine de suppressions de postes. - 20 minutes

«Monsieur chasse», fidèle d’Emmanuel Macron, transfuge de la droite… Qui est Sébastien Lecornu, nouveau premier ministre ?

Fidèle est Sébastien. Quelques heures après la démission de François Bayrou, le président de la République a nommé son successeur à Matignon : le désormais ex-ministre des armées, Sébastien Lecornu. Fidèle parmi les fidèles d’Emmanuel Macron, l’homme de 39 ans est le seul rescapé de tous les gouvernement depuis 2017. Transfuge de la droite, il est pro-chasse, apprécié de la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen et était contre le mariage pour les couples du même sexe en 2012. Il a aussi été secrétaire d’État à l’écologie de juin 2017 à octobre 2018, en charge des dossiers nucléaires de Fessenheim, Flamanville ou de Bure… Vert fait le point.

👉 Cliquez ici pour lire le portrait complet du nouveau premier ministre par Théo Mouraby.

Sébastien Lecornu a été secrétaire d’État à l’écologie. © École polytechnique/Institut Polytechnique de Paris/J.Barande

Une carte IGN pour savoir si votre commune risque d’être inondée

Sauve qui pleut. Une première cartographie du risque d'inondation, principale menace naturelle en France – aggravée par le réchauffement climatique –, a été dévoilée mardi par l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN). On y découvre qu’un·e Français·e sur quatre vit dans une zone exposée aux inondations. Pour obtenir cette modélisation, l'IGN s’est appuyé sur une nouvelle visualisation 3D de l'ensemble du territoire qui permet de représenter en détail le parcours des précipitations qui s’abattent sur la quasi-totalité de la France. Débordement de cours d'eau, submersions marines, ruissellement pluvial, remontée de nappes phréatiques... Le pourtour méditerranéen et le Val de Loire font partie des territoires les plus exposés à ce risque au regard du nombre d'habitant·es. - France info (AFP)

Part de la population vivant dans une zone à risque d’inondation, que ce soit par débordement de cours d’eau, par ruissellement ou par submersion marine. © IGN 2025

Tourisme de masse : peut-on voyager sans détruire la planète ?

Voyage de raison. C’est la rentrée pour l’émission «De cause à effets», sur France culture. Pour ouvrir cette nouvelle saison, Rémy Knafou, géographe, Rodolphe Christin, sociologue, et Thomas Firh, co-fondateur du média Les Others, interrogent nos envies d’ailleurs et leurs conséquences dramatiques sur l’environnement. Et si réinventer le voyage, c’était plutôt transformer nos conditions d’existence pour que l’évasion cesse d’être une nécessité ?

© France culture

+ Rémy Calland, Margot Desmons, Lisa Drian, Clément Gousseau, Esteban Grépinet, Zoé Moreau, Antoine Poncet et Coline Vigot ont contribué à ce numéro.