Chères toutes et chers tous,
🚮 C’est l’article le plus lu de la semaine dernière. Vous avez été nombreuses et nombreux à lire notre sujet intitulé «Boycott des produits américains : quelles sont ces entreprises qui soutiennent Donald Trump ?», écrit par Mathilde Picard. Pour le (re)découvrir, cliquez ici. Et pour en savoir plus sur l’efficacité du boycott dans l’histoire, c’est par là.
🎂 J-3 ! Votre média va souffler sa cinquième bougie ce jeudi 3 avril à la Machine du Moulin Rouge (Paris 18ème) avec des invité·es de feu : Valérie Masson-Delmotte, Fakear, Planète Boum Boum, Thomas VDB… L’événement est complet sur réservation mais un quota d’entrées (gratuites) sera disponible à l’accueil de la Machine du Moulin Rouge dès l’ouverture des portes à 18h30, venez tôt !
Près de Grenoble, des milliers de personnes manifestent contre l’industrie des puces, qui consomme toujours plus.

STMicroelectronics, Soitec… près de Grenoble, 3 000 personnes manifestent contre l’accaparement de l’eau par les géants des puces électroniques
Toujours puces. Dimanche après-midi, à quelques kilomètres de Grenoble, des milliers de personnes se sont mobilisées contre l’extension de deux usines de puces électroniques et leurs impacts sur l’environnement. Vert y était.
«Eau voleurs», «Micro puces mais giga rage», «Du contact mais pas des puces»… Dimanche, sous un soleil radieux, quelque 3 000 personnes ont répondu à l’appel du collectif STopMicro et des Soulèvements de la Terre pour protester contre l’industrie des puces électroniques dans la région de Grenoble (Isère). Dans un décor de carte postale, bordé de montagnes aux cimes encore enneigées, cette manifestation est venue conclure un long week-end de mobilisation, après deux jours de colloque sur l’impact de l’extractivisme et du secteur de la microélectronique.
L’objectif de ce week-end : rendre visible la lutte du collectif STopMicro et réclamer l’abandon de l’agrandissement de deux usines de puces électroniques, STMicroelectronics et Soitec, dans la zone d’activités qui jouxte les villes de Crolles et Bernin, en Isère (notre article). Les militant·es critiquent la consommation d’eau potable démesurée de cette industrie et les polluants qui sont relâchés dans les cours d’eau, ainsi que le projet de vie ultra-connectée promis par le développement des puces électroniques.

Les résident·es du coin se sont largement mobilisé·es – en témoignent les nombreuses pancartes signées de noms de villes des environs. «Je suis un enfant de la vallée, et je l’ai vue se bétonner depuis 38 ans, raconte Simon, habitant de Bernin venu manifester avec sa compagne et ses deux enfants. C’est important de se mobiliser pour conserver notre cadre de vie et notre environnement, et arrêter cette fuite en avant inutile.» «Avec le réchauffement climatique, les réserves en eau diminuent. À qui va-t-on donner la priorité si on continue comme ça ?», s’inquiète Julie, qui vit elle aussi dans la vallée du Grésivaudan.
👉 Cliquez ici pour lire l'intégralité de ce reportage de Justine Prados à Bernin, en Isère.

· Vendredi, la régie publique chargée de l'eau à Paris a déposé plainte contre X concernant la pollution de son réseau d'eau potable aux polluants éternels (ou PFAS). Elle espère établir l'origine de cette contamination et faire appliquer le principe «pollueur-payeur». Le coût de la dépollution «ne doit pas être supporté par les usagers, ni les collectivités, ni les opérateurs d’eau potable», a insisté le président de la régie. - Vert (AFP)
· L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va réduire son budget de 20% pour faire face au retrait des États-Unis, a annoncé son directeur, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à ses salarié·es samedi. Le pays est de loin le premier contributeur financier à l’organisation, avec plus de 16% de son budget total accordé par Washington en 2022-2023. Donald Trump a par ailleurs gelé la quasi-entièreté de l’aide extérieure américaine visant à financer des programmes de santé dans le monde, mettant en danger les activités de l’OMS. - Le Monde (AFP)
· Ce lundi, le TGV qui relie Paris à Milan (Italie) a repris du service après 19 mois d’interruption. La liaison avait été suspendue à la suite d’un vaste éboulement qui avait eu lieu en août 2023 dans la vallée de Maurienne (Savoie). Le trafic reprend au rythme de cinq allers-retours quotidiens – trois pour la SNCF et deux pour la compagnie italienne Trenitalia. - Ici Paris Île-de-France



L’avenir des orques et dauphins du Marineland d’Antibes en suspens, Sea Shepherd France contre leur transfert en Espagne
Point d'orque. Dans une lettre ouverte adressée ce lundi à la ministre de la Transition écologique, l’association de protection des océans Sea Shepherd France se dit prête à mobiliser 5 millions d’euros pour éviter le transfert des cétacés de Marineland en Espagne. Deux orques et douze dauphins doivent quitter avant le 15 avril le parc marin basé à Antibes (Alpes-Maritimes), qui a définitivement fermé ses portes. Dans une vidéo publiée mi-mars sur les réseaux sociaux, Agnès Pannier-Runacher a annoncé que les animaux devraient être transférés dans des parcs espagnols à Madrid et sur l’île de Tenerife pour «un temps transitoire», avant de les installer dans un sanctuaire marin. «La vérité est que du jour où les animaux seront sur le territoire espagnol, la France n’aura plus aucune emprise sur leur destin», pointe Sea Shepherd France par la plume de sa présidente, Lamya Essemlali. L’ONG craint que les orques et dauphins soient de nouveau exploités commercialement voire envoyés dans d’autres parcs en Asie et propose de les garder dans les locaux de Marineland, le temps que les projets de sanctuaires en Méditerranée se concrétisent.
👉 Cliquez ici pour lire cet article d'Esteban Grépinet.

Quand les images de Miyazaki font surchauffer ChatGPT
Dessin abîmé. Les films du studio d’animation japonais Ghibli sont connus pour célébrer la beauté de la nature. Ils sont désormais associés au coût environnemental lié à la surchauffe des processeurs (les «cerveaux» des ordinateurs) de l’outil d’intelligence artificielle (IA) ChatGPT. Depuis sa dernière mise à jour, le 26 mars, les internautes peuvent produire des visuels inspirés des animés de Hayao Miyazaki. La fonctionnalité a rencontré un succès fou, jusqu’à endommager les serveurs du service d’IA développé par l’américain OpenAI. «Nos [processeurs graphiques] fondent», a annoncé dimanche le patron de la start-up. Une utilisation compulsive qui accroît encore en peu l’empreinte écologique du célèbre outil d’IA (notre article). En France, l’ex-premier ministre (Renaissance) Gabriel Attal ou le président de la République se sont aussi amusés à générer des images inspirées de Miyazaki. Une utilisation qui pose aussi la question du respect du droit d’auteur par l’IA, alors qu’aucun accord de licence n’a été conclu entre la start-up américaine et le studio nippon. - Libération


Retour du train pour Milan, l’Afrique du Sud au secours des manchots : les bonnes nouvelles de la semaine
Vingt survolte. Près des trois quarts des Français·es veulent l’interdiction de la chasse à courre, 500 nouvelles rues bientôt végétalisées à Paris… et trois autres bonnes nouvelles de Gaëtan Gabriele, qui donnent envie de se trémousser.
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+ Rémy Calland, Gaëtan Gabriele, Esteban Grépinet et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.