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Casser la voie

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L’audience sur l’avenir de l’autoroute A69 a lieu aujourd’hui : vont-ils passer la seconde ou faire marche arrière ? 


Procès en appel de l’autoroute A69 à Toulouse : à quoi faut-il s’attendre ?

Auto thunes. Ce jeudi, la cour administrative d’appel de Toulouse réexamine l’annulation de l’autorisation environnementale de l’A69, l’autoroute en construction entre Toulouse et Castres. Cette annulation avait été obtenue en février par le collectif La Voie est libre, avant que l’État et le concessionnaire Atosca ne fassent appel.

L’A69, cette autoroute en construction entre Toulouse (Haute-Garonne) et Castres (Tarn), sera-t-elle définitivement abandonnée, comme l’avait ordonné la justice le 27 février dernier ? Ou, au contraire, les travaux de ce ruban d’asphalte de 53 kilomètres pourront-ils se poursuivre en toute légalité, comme l’espère l’État qui a fait appel de la décision du 27 février ?

Ce jeudi matin, la cour administrative d’appel de Toulouse réexamine la demande d’annulation de l’autorisation environnementale du projet. La décision, qui ne sera pas attendue avant fin janvier, pourrait être déterminante : c’est l’avenir d’un chantier très contesté, devenu emblématique de la lutte écologiste, qui se joue.

Une manifestation contre le projet d’autoroute A69, à Toulouse (Haute-Garonne), le 15 décembre 2024. © Valentine Chapuis/AFP

L’issue de l’audience laisse peu de place au doute. Le rapporteur public, ce magistrat chargé d’éclairer les débats après une analyse approfondie du dossier, s’est prononcé en faveur de la poursuite du chantier, mardi. Les avis du rapporteur public sont fréquemment suivis par les juridictions. Selon ses conclusions transmises aux parties, il recommande à la cour administrative d’appel d’annuler la décision rendue le 27 février par le tribunal administratif de Toulouse

👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage de Zoé Moreau, et retrouvez le compte rendu de l’audience dès demain dans votre newsletter.

· Ce jeudi, l’Organisation internationale de police criminelle Interpol a annoncé que le trafic d’animaux vivants avait atteint un niveau record en 2025, avec plus de 30 000 spécimens saisis. Un chiffre obtenu à la suite d’une opération effectuée entre le 15 septembre et le 15 octobre dans 134 pays et qui a permis d’identifier 1 100 suspects. Ces réseaux «sont de plus en plus liés à tous les domaines de la criminalité, du trafic de drogue à l’exploitation humaine», a affirmé le secrétaire général, Valdecy Urquiza dans un communiqué. - Ouest-France (AFP)

46 pangolins ont été interceptés par Interpol en 2025. © Temninck/Animalia

· Mercredi, l’État a publié trois arrêtés au Journal officiel pour autoriser Breizh Ressources à lancer des campagnes d’exploration minière dans quatre départements de l’ouest de la France. L’entreprise espère trouver des terres rares, du platine, de l’argent, du cuivre… et peut-être même de l’or (notre article). S’il ne s’agit pour l’instant que de fouilles, certain·es riverain·es redoutent une future exploitation aux conséquences environnementales délétères. - Vert (AFP)

· Mercredi encore, un abattoir de Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre) a été temporairement suspendu par la préfecture après une enquête de l’association de défense des animaux L214. Images à l’appui, L214 assure que «la grande majorité des moutons sont découpés encore en vie, les vaches sont décapitées vivantes et les cochons sont brûlés vifs au chalumeau». La préfecture de la Nièvre a ouvert une enquête judiciaire et affirme que l’abattoir fait l’objet d’un «contrôle permanent». - Libération (AFP)

«Une pensée techno-fasciste» : les journalistes Nastasia Hadjadji et Olivier Tesquet racontent les dérives des milliardaires trumpistes

Apocalypse no. Dans leur livre Apocalypse nerds : comment les techno-fascistes ont pris le pouvoir, Nastasia Hadjadji et Olivier Tesquet se sont penché·es sur les obsessions des milliardaires de la tech, entre conquête de l’espace, vie éternelle et abolition de la démocratie. Des idées radicales qui ont leurs entrées à la Maison-Blanche depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.

Qu’est-ce qui a changé entre le premier et le second mandat de Donald Trump ?

Olivier Tesquet. On est dans une vision du pouvoir beaucoup plus élitiste. Ce deuxième mandat, c’est l’irruption d’une pensée techno-fasciste avec une surreprésentation des patrons de la tech. On retrouve chez eux plusieurs invariants des fascismes historiques comme leur obsession de la natalité et l’idée que le monde de demain doit être façonné et peuplé par des hommes blancs.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet entretien mené par Théo Mouraby.

Nastasia Hadjadji et Olivier Tesquet se sont intéressé·es aux «apocalypse nerds». © Teresa Suarez/Divergences

Mille-feuille de légumes, gaufre de butternut… le menu de Noël végétal de l’influenceuse Mélanie en véganie

Repus de Noël. Entre la dinde, les huîtres ou le saumon, le repas traditionnel de Noël n’est pas réputé pour son faible impact environnemental. Les cheffes et influenceuses Mélanie en véganie et The Vegan colibri (Juliette, de son prénom) ont donc décidé d’inverser la donne et ont imaginé un menu de Noël végane. Dans leur guide, mis gratuitement à disposition, elles dévoilent des recettes festives élaborées à partir d’ingrédients de saison, locaux et sans trace animale. Parmi elles, une gaufre au butternut et sa sauce forestière aux morilles. Mélanie précise : «Noël a parfois été une période délicate. Il m’est déjà arrivé de me sentir mise à l’écart parce que je ne consomme pas de produits animaux. La gaufre est un plat à la fois ludique et gourmand, capable de séduire ceux qui hésitent devant la cuisine végane. Quant à la sauce, ses saveurs hivernales et réconfortantes évoquent instantanément l’esprit des fêtes.»

👉 Cliquez ici pour découvrir le reste du menu de Noël de Mélanie en véganie.

Gaufre de butternut et sa sauce forestière aux morilles. © Mélanie en véganie

Le média Urbania parodie les médias (dont Vert) pour leur façon de traiter l’affaire Sarkozy

Ferme ta geôle. Le média «drôlement intelligent» Urbania vient de publier une vidéo dans laquelle il s’est amusé du traitement médiatique de l’affaire Sarkozy et de sa courte incarcération à la prison de la Santé. À coup de saynètes parodiques, ses journalistes se sont immergé·es dans les conférences de rédaction de plusieurs médias après la libération de l’ancien président : entre joie dans les médias Bolloré et dépit du côté de Mediapart.

© Urbania

+ Rémy Calland, Lilou Hiver, Théo Mouraby et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.