Chères toutes et chers tous,
🗞️ C'est l'article le plus lu de la semaine dernière sur vert.eco : «Une faillite morale absolue» : le Parlement européen vote la loi Omnibus et acte plusieurs reculs sociaux et environnementaux. (Re)lisez-le en cliquant juste ici.
50 000 personnes ont manifesté pour faire entendre la voix du peuple à la COP30, alors que la hausse des ambitions est toujours dans l’attente.
«Nous sommes les témoins directs des effets du changement climatique» : 50 000 autochtones et activistes manifestent à la COP30
Débattre le pavé. Le «sommet des peuples» a transformé Belém, ville brésilienne hôte de la conférence mondiale sur le climat, en capitale internationale des luttes sociales. Les militant·es ont défendu un agenda alternatif et radical lors d’une marche historique. Vert y était.
Une marche funèbre pour les combustibles fossiles et une planète gonflable géante protégée par des centaines d’autochtones. Samedi, une déambulation chargée de symboles et d’espoir a fait vibrer les rues de Belém (Brésil), ville hôte du 30ème sommet mondial (COP30) sur le climat. «Nous sommes le centre politique et moral de la COP. Ils peuvent essayer de nous faire taire mais nous parlerons plus fort», scande la militante Rachitaa Gupta, coordonnatrice mondiale de la Global campaign to demand climate justice (Campagne mondiale pour réclamer la justice climatique).
«Nous sommes ici pour mettre en avant toutes les demandes populaires qui ont surgi lors de nos discussions, nous appelons à arrêter les fausses solutions», précise le Chilien Eduardo Giesen, en charge de l’antenne sud-américaine et caribéenne de l’ONG. Pendant quatre jours (du 12 au 16 novembre), le «sommet des peuples» a transformé le campus de l’université fédérale du Pará, à Belém, en une fourmilière de débats populaires. Organisé en parallèle de la COP30, cet événement a été l’occasion de faire entendre des alternatives aux discours technocratiques.
Plus de 20 000 personnes issues de 1 100 organisations du monde entier ont planché sans répit sur une liste de priorités et de solutions concrètes pour tendre vers la justice climatique. Point d’orgue de ce cri global : la marche pour le climat. Elle a rassemblé plus de 50 000 participant·es qui ont parcouru 4,5 kilomètres sous un soleil ardent afin de porter la voix de celles et ceux qui sont invisibilisé·es par les négociations officielles.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de notre correspondante à Belém Anaïs Richard.
· Ce lundi matin, 500 manifestant·es (selon les organisateur·ices) bloquent l’usine de production de pesticides BASF à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, près de Rouen (Seine-Maritime). À l'origine de l'action, le syndicat agricole Confédération paysanne et plusieurs collectifs écologistes et de malades dénoncent un site qui «incarne les dérives et l'impunité persistantes de l'industrie criminelle des pesticides». La production est mise à l'arrêt et des militant·es ont réussi à s'introduire dans l'usine pour mener une «inspection des stocks». - Vert
· En France, le secteur de la pêche est responsable chaque année de l'émission de plus d’1,1 million de tonnes de CO2 équivalent – presque autant que le trafic aérien intérieur en Hexagone en 2023 (1,6 million de tonnes de CO2e). C’est ce que révèle ce lundi le tout premier bilan carbone du secteur, de l’organisation Bloom et du cercle de réflexion The Shift Project. De la construction des navires à leur consommation de carburant et d'électricité : tous les postes d’émissions ont été pris en compte. - TF1
· Ce week-end en Iran, pour faire face à la sécheresse, les autorités ont lancé une vaste opération d’ensemencement des nuages. Cette technique consiste à pulvériser des particules d’iodure d’argent (entre autres) pour déclencher des précipitations. Le pays traverse son automne le plus sec depuis 50 ans, selon l’agence météo nationale : à Téhéran, la capitale, les pluies n’ont jamais été aussi faibles depuis un siècle. - Le Parisien (AFP)
Énergies fossiles, contribution financière des pays riches : quel bilan pour les négociations de la COP30 à mi-parcours ?
Des hauts et débats. Le moral reste bon parmi les négociateur·ices qui arpentent depuis une semaine les couloirs éphémères du 30ème sommet mondial sur le climat (COP30), à Belém (Brésil). L’avancée des négociations sous la houlette de la présidence brésilienne y est sans doute pour beaucoup. En effet, alors que d’aucuns craignaient un blocage généralisé dès le vote de l’ordre du jour, la diplomatie brésilienne a manœuvré habilement. «La stratégie brésilienne est de réunir les pays en plénière, en présence d’observateurs [de la société civile, NDLR] afin que les positions soient entendues de tous», détaille Marta Torres-Gunfaus, directrice du programme Climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Les sujets sont particulièrement épineux et les blocages encore bien vivaces à mi-parcours. C’est le cas des discussions sur le nécessaire rehaussement de l’ambition climatique ou sur la sortie des énergies fossiles.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de notre envoyée spéciale à Belém Anne-Claire Poirier.
Électroménager, vêtements, chaussures… Comment bénéficier du bonus réparation ?
Dépanne sèche. Prolonger la vie d’un produit plutôt que de le remplacer, tel est l’objectif du bonus réparation mis en place depuis 2022. Promulguée en février 2020, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (Agec) a entrainé la création d’un fonds spécifique alimenté par une contribution sur nos achats de produits neufs. Le système a été mis en place à partir de fin 2022. Les sommes récoltées sont versées aux professionnel·les de la réparation qui y ont adhéré. Ensuite, elles et ils accordent une remise aux client·es qui viennent faire réparer un équipement électronique, un appareil de bricolage, un vêtement ou des chaussures. Mais le bonus réparation n’est pas encore très connu du public. Selon un récent bilan, seulement 19% des fonds disponibles en 2024, toutes catégories de produits confondues, ont été effectivement utilisés.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article d’Arnaud de Blauwe dans le cadre de notre série Label Vert.
Nouvelle espèce d’abeille, sauvetage du train de nuit Paris-Berlin : les bonnes nouvelles de la semaine
Désinfo agir. Les émissions de gaz à effet de serre de Paris ont baissé de 25% en dix ans, dix pays s’unissent pour signer la première déclaration contre la désinformation climatique… et trois autres nouvelles réjouissantes présentées par Gaëtan Gabriele et Loup Espargilière.
+ Rémy Calland, Arnaud de Blauwe, Loup Espargilière, Gaëtan Gabriele, Esteban Grépinet, Zoé Moreau, Anne-Claire Poirier, ont contribué à ce numéro.
