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Reine de Noël

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Strasbourg, capitale de Noël, met de l’écologie dans son marché éternel.


À Strasbourg, le marché de Noël poursuit sa «transformation écologique» malgré le ras-le-bol de certains exposants

Vert Noël. La «Capitale de Noël», Strasbourg, accueille plus de trois millions de visiteur·ses lors des fêtes de fin d’année. Depuis quatre ans, la ville a entamé une mue écologique autour de son célèbre marché de Noël… et espère servir d’exemple. Mais la démarche ne fait pas l'unanimité.

«Regarde, maman, le sapin !» Les joues rougies par le froid, Louis, 7 ans, désigne l’arbre lumineux qui domine la place Kléber, au cœur du marché de Noël de Strasbourg (Bas-Rhin). Haut de 31 mètres, le géant vert capte tous les regards avec ses décorations écoresponsables et locales.

Chaque année, plus de trois millions de visiteur·ses déambulent dans la cité alsacienne de la fin novembre au 24 décembre, selon les chiffres de la ville de Strasbourg. Elles et ils viennent notamment pour le marché de Noël, l’un des plus anciens au monde : le premier christkindelsmärik (son nom d’origine) s’est tenu en 1570.

Le marché de Noël de Strasbourg (Bas-Rhin), l’un des plus vieux au monde, a entamé sa mue écologique. © Clément Gousseau/Vert

«Une sacrée logistique», sourit Jeanne Barseghian, maire (Les Écologistes) de Strasbourg. Depuis quatre ans, l’événement «Capitale de Noël» (qui regroupe les différentes manifestations autour de Noël à Strasbourg) a entamé sa mue écologique. «On avait besoin d’entrer dans le 21ème siècle», reconnaît la maire sortante, candidate à sa succession aux prochaines élections municipales en mars prochain.

Chaque année, 6 294 kilotonnes (soit 6 294 000 de tonnes) équivalent CO2 sont émises par les Français·es lors des fêtes de fin d’année, selon une étude publiée en 2022 par l’Ademe, l’agence de la transition écologique. Cela représente 1% des émissions annuelles des Français·es. Énergie, décorations, mobilités, gestion des flux, artisanat : à Strasbourg, un vaste état des lieux a été mené pour rendre l’événement plus sobre.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de Clément Gousseau à Strasbourg.

· Jeudi, le parquet de Rennes a classé sans suite l’affaire des violences commises par les gendarmes sur quatre personnes grièvement blessées lors d’une manifestation anti-mégabassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 25 mars 2023. Le procureur a indiqué que les blessures résultaient soit d’un tir «conforme», soit de tirs «non conformes» mais jugés justifiables en raison d’un «contexte d’extrême violence». Il a également annoncé l’ouverture d’une information judiciaire sur des «tirs tendus» de grenades – une pratique interdite – effectués par les gendarmes. - Le Monde (AFP)

· Jeudi encore, le dirigeant d'un groupe de sociétés spécialisées dans la collecte d'ordures et sa fille, actionnaire, ont été mis en examen pour avoir déversé des milliers de tonnes de déchets depuis 2016 dans l’environnement. Ils étaient notamment déversés sur des terrains agricoles et dans des circuits d'eau d'agglomérations de tout l’ouest de la France. Ces pratiques ont permis au dirigeant de proposer des tarifs attractifs et de faire des économies de plus d’1,5 million d’euros. - France info

· Jeudi toujours, une étude publiée par une équipe de chercheur·ses sud-africaine a révélé que le décès de milliers de manchots au large du Cap est dû à un manque de nourriture (l’étude). Entre 2004 et 2011, 62 000 manchots sont décédés dans cette zone, au même moment où les stocks de sardines dont ils dépendent ont chuté de façon drastique à cause du réchauffement climatique et de leur pêche accrue. L’espèce a subi une diminution de sa population de près de 80% au cours des 30 dernières années. - The Washington Post (en anglais)

À la fin du 19ème siècle, il y avait 1,5 à 2 millions manchots du Cap. © Paul Mannix/Animalia

À Paris, après douze ans de transformations écologiques, «plus personne ne veut revenir en arrière»

Paris sur l'avenir. Après deux mandats à la tête de la capitale, Anne Hidalgo rendra son écharpe de maire en mars. À l’heure du bilan, la transformation écologique de Paris, menée parfois dans l’adversité, est aujourd’hui plébiscitée. La droite promet de respecter cet héritage. «On a montré que l’écologie, c’est beau, sexy, sympa. On a gagné la bataille culturelle», se félicite David Belliard, adjoint en charge de la transformation de l'espace public et candidat des Écologistes. De fait, «il y a aujourd’hui une prise de conscience collective qui rassemble au-delà des clivages politiques», confirme Jean-Didier Berthault (Les Républicains), conseiller dans l’opposition et soutien de Rachida Dati. Pour une réelle préparation de la capitale au changement climatique, «tout ceci doit être considéré comme une introduction», préviennent les écologistes.

👉 Cliquez ici pour lire ce décryptage d’Anne-Claire Poirier sur la baisse du trafic routier, la végétalisation ou encore la politique pour le logement à Paris.

«Stérin s’immisce dans tous les pans de la société» : aux Folies Bergère, La Nuit du bien commun cofondée par le milliardaire chahutée

Stérin tolérable. Boules puantes, gaz, feux d’artifice sur le toit… «Vous n’imaginez pas ce qu’on a vécu ce soir», souffle au micro Stanislas Billot de Lochner, cofondateur de La Nuit du bien commun. Le gala caritatif, cofondé en 2017 par Pierre-Édouard Stérin, s’est tenu dans une ambiance électrique ce jeudi 4 décembre aux Folies Bergère, à Paris. Depuis les révélations dans la presse du projet politique du milliardaire ultraconservateur – qui veut faire gagner le Rassemblement national aux prochaines élections – des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes pour s’opposer à ces soirées. À Paris, des centaines de personnes se sont rassemblées devant la salle de spectacle. Deux fois moins d’argent a été récolté que lors de l’édition de l’an dernier (695 400 euros contre 1,4 million).

👉 Cliquez ici pour lire ce reportage de Théo Mouraby.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant les Folies Bergère pour s’opposer à l’événement et à son fondateur. © Théo Mouraby/Ver t

Les dingueries climatosceptiques se multiplient mais Vert a la solution

Faux sceptiques. Ces derniers mois, les plateaux télé voient se multiplier les interventions problématiques de figures climatosceptiques : le présentateur radio André Bercoff, le philosophe Michel Onfray, ou encore le député Rassemblement National Sebastien Chenu… Dans cette vidéo, Vert revient sur les pires d’entre elles – et vous invite, au passage, à soutenir la saison 2 de Chaleurs actuelles, le grand projet de Vert pour lutter contre la désinformation et trouver des solutions ensemble. 🔥

© Vert

+ Rémy Calland, Clément Gousseau, Lilou Hiver, Zoé Moreau, Théo Mouraby et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.