Chères toutes et chers tours,
🗞️ C'est l'article le plus lu de la semaine dernière : «J’ai failli crever à cause de ces produits» : dans le Lot-et-Garonne, cet agriculteur produit des noisettes sans pesticide. (Re)lisez-le en cliquant ici.
La présence de Paul Watson à la Fête de l'Huma a fait des vagues chez les militants antifas.
«Un cas de racisme environnemental» : à l’approche de la COP30 à Belém, une favéla lutte pour accéder à l’eau potable
Amazonie l’évidence. Cette ville brésilienne qui s’apprête à accueillir la conférence mondiale sur le climat se rêve en carte postale aux portes de l’Amazonie. Mais les travaux destinés au sommet exacerbent la fracture entre les quartiers privilégiés et les favélas. De haute lutte, les plus pauvres ont arraché des promesses d’accès à l’eau. Vert s’est rendu sur place.
Suane Barreirinhas arpente d’un pas assuré les planches de la Vila da Barca à Belém, métropole du nord du Brésil. Sous ses pieds coulent les eaux de la baie de Guajará. À 37 ans, l’éducatrice populaire a grandi dans cet amas bariolé de maisons de bois et tôles ondulées. Elle connaît comme sa poche les ruelles étroites de cette favéla sur pilotis.
«La Vila da Barca a émergé sur les bords de la baie de Guajará au début du 20ème siècle, en pleine expansion de la ville», explique-t-elle. Mais les années ont passé, et sous les maisons flottantes, l’eau s’est transformée en un marécage de déchets. Faute d'égouts, les détritus de ses 5 000 habitant·es finissent dans la baie. Un cas loin d’être isolé : le système d’assainissement de Belém couvre moins de 20% de son territoire, selon l’institut Trata Brasil. Un point noir, à l’approche de la conférence mondiale (COP30) sur le climat que la ville accueillera du 10 au 21 novembre. La capitale de l’État du Pará se rêve mégalopole «carte postale» aux portes de l’Amazonie, mais à quel prix ?
En haut du balcon d’un petit immeuble d’habitation, Suane Barreirinhas balaye du regard la ligne de gratte-ciel qui réfléchit derrière la favéla. Ces géants de verre font partie de la Doca, à moins d’un kilomètre de là, un quartier qui abrite le mètre carré le plus cher de la ville. Dans deux mois, il sera le centre névralgique du sommet international sur le climat, où 40 000 participant·es sont attendu·es.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage d'Anaïs Richard à Belém, au coeur du combat de ces habitant·es pour ne pas être les oublié·es de la COP.
· Les événements climatiques extrêmes de l’été 2025 ont engendré 43 milliards d'euros de pertes pour l'économie européenne, selon une étude publiée ce lundi. Destruction de routes ou de récoltes, pertes en vies humaines et coûts liés à l'adaptation : la France est l’un des pays les plus touchés avec des pertes supérieures à 10 milliards d'euros. D'ici à 2029, les coûts engendrés par les catastrophes de cet été pourraient même atteindre 126 milliards d'euros. - France info (AFP)
· Vendredi, l’administration Trump a dit vouloir revenir sur l’obligation qu’ont les industries américaines les plus polluantes de calculer leurs émissions de gaz à effet de serre. Cet impératif, qui existe depuis 2010, «ne contribue en rien à améliorer la qualité de l’air», a justifié le patron de l’agence américaine de protection de l’environnement. Sa suppression serait pourtant néfaste à la lutte contre le changement climatique, défendent les expert·es. - Le Monde (AFP)
· Vendredi, la filiale média de l’armateur CMA CGM, propriété du milliardaire Rodolphe Saadé, a annoncé l’acquisition du média vidéo Brut. Le groupe possède déjà BFMTV, RMC ou La Provence. Sur son site, Brut se présente comme «un acteur central de la transformation positive du monde». Mais, depuis quelques mois, le média enchaîne les partenariats rémunérés avec des multinationales polluantes : McDonald’s, TotalEnergies, Aéroports de Paris ou… CMA CGM.
«Paul Watson n’est pas un camarade» : le défenseur des baleines chahuté à la Fête de l’Huma
Chalute finale. «Notre écologie est anti-raciste», ont scandé à l’unisson une quarantaine de militant·es, alors que Paul Watson s’apprêtait à monter sur scène à la Fête de l’Humanité, samedi. Figure emblématique de la protection des baleines, il était l’invité d’une conférence en tant que «Grand témoin» et fondateur de l’association de protection des animaux marins Sea shepherd. Un rendez-vous perturbé : des militant·es ont tenté d’interrompre sa prise de parole, dénonçant ses positions «racistes». Elles et ils ont été repoussé·es par le service d’ordre (SO) de la Fête. «Les bénévoles du SO nous ont attrapés, étranglés. J’ai même un ami qui s’est pris des coups de chaise de la sécurité», raconte la militante écologiste Marie Chureau auprès de Vert. Interrogée, la rédactrice en chef du journal L'Humanité Maud Vergnol regrette de son côté que le débat n’ait pas pu se tenir dans de bonnes conditions. «Des désaccords à gauche, il y en a. Que des militant·es expriment leur désaccord, c’est normal. Mais que des gens sans aucun argument empêchent la tenue d’un débat, cela s’apparente à du fascisme.»
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Zoé Moreau.
À Bordeaux, le RN lance sa campagne pour les municipales,«pour l’amour du pays» et contre «les normes écolo-dingos»
Gironde de choc. Jordan Bardella et la cheffe de file des député·es RN, Marine Le Pen, ont fait leur rentrée politique à Bordeaux ce week-end et lancé la campagne de leur parti pour les prochaines élections municipales, les 15 et 22 mars 2026. Devant le slogan «Le changement n’attend plus !», affiché sur un écran géant, Marine Le Pen dit vouloir «réconcilier les Français avec leur avenir et rebâtir la France». Un futur proche qui ne sera pas placé sous le signe de la lutte contre le réchauffement climatique. En deux heures de meeting, l’écologie n’est abordée que pour pourfendre les énergies renouvelables, les zones à faibles émissions (ZFE) ou l’objectif de zéro artificialisation nette des sols (ZAN). Des mesures que le parti à la flamme qualifie régulièrement d’écologie «punitive».
👉 Cliquez ici pour lire ce reportage de Théo Mouraby à Bordeaux.
Un voilier féminin pour la COP30, les Philippines protègent les océans : les bonnes nouvelles de la semaine
En voilier balader. 200 000 personnes ont répondu à l’appel du mouvement «Bloquons tout», les thérapies de conversion interdites aux Pays-Bas… et trois autres infos repérées par Gaëtan Gabriele pour débuter la semaine du bon pied.
+ Rémy Calland, Gaëtan Gabriele, Théo Mouraby, Antoine Poncet et Anaïs Richard ont contribué à ce numéro.