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Toujours prêts à s’engager pour la nature, les Scouts et guides de France planchent sur notre futur.
«Nous devons être des éclaireurs» : les Scouts et guides de France lancent leur convention pour s’adapter au changement climatique
L’an vert du décor. Réuni·es le week-end dernier en région parisienne, cent membres de l’association de tous âges ont planché sur le scoutisme de demain, dans un monde qui se réchauffe. Le fruit de cette ambitieuse réflexion ne sera dévoilé qu’au mois d’octobre, mais les idées fourmillent déjà.
«C’est la première fois que je signe un foulard de scout !» Valérie Masson-Delmotte était comme un poisson dans l’eau, le week-end dernier, sous le soleil de Jambville, dans les Yvelines. Venue en train et à vélo depuis l’Essonne, la climatologue et ancienne co-présidente du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a fait le déplacement pour un rendez-vous qui fera date.
Au cœur du domaine de Jambville, son château, ses multiples dépendances et ses 52 hectares de parc et de forêt, les Scouts et guides de France ont lancé leurs «assises» de l’adaptation au changement climatique. Pour ce mouvement catholique d’éducation populaire plus que centenaire, l’écologie est une question centrale. Si son slogan «L’aventure par nature» fleure bon les veillées nocturnes en musique et les campements en pleine forêt, l’engagement du mouvement est bien plus large, de l’organisation de camps low-tech à la surveillance de massifs forestiers pour la prévention des incendies.
De quoi faire des scouts des témoins privilégié·es, et particulièrement exposé·es, des changements en cours. Et d’amener le mouvement à se questionner sur sa nécessaire adaptation. Sur la forme, ces assises sont inspirées de la Convention citoyenne pour le climat. Le principe : réunir cent adhérent·es venu·es de toute la France, tiré·es au sort parmi les presque 100 000 que compte l’organisme, des «farfadets» (6-8 ans) aux adultes, pour inventer le scoutisme de demain, à l’aune du réchauffement climatique.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de Rémy Calland et découvrir les premières pistes des Scouts et guides de France pour adapter leurs pratiques au changement climatique.
· Ce mercredi, une audience a lieu au tribunal judiciaire d’Orléans après le recours contre un organisme de distribution d’eau potable déposé par des habitant·es du Loiret confronté·es à une pollution au chlorure de vinyle monomère (CVM). Ce gaz cancérogène provient de la dégradation de tuyaux en PVC installés dans les années 1970 et se retrouve dans l’eau que consomment plusieurs centaines de milliers de Français·es. Ces Loirétain·es sont au cœur d’un «scandale sanitaire majeur», selon leur avocate. - La République du Centre
· La suppression des zones à faibles émissions (ZFE, ces zones urbaines où l’accès est restreint pour les véhicules les plus polluants) pourrait coûter plus de trois milliards d’euros à la France, prévient une note de la Direction générale du Trésor publiée mardi. Ce montant correspond aux subventions européennes qui pourraient être annulées en cas d’abandon des ZFE. La semaine dernière, les député·es de la commission spéciale qui étudie le projet de loi «simplification» ont voté la disparition de ce dispositif déployé depuis 2019. - Libération (AFP)
· Mardi, la Finlande a fermé sa dernière centrale électrique au charbon, située dans le centre de sa capitale Helsinki. Le pays tourne le dos à cette énergie fossile particulièrement polluante avec quatre ans d’avance sur le calendrier fixé par son parlement. Depuis 2020, la capacité éolienne de la Finlande a plus que doublé afin de compenser l’abandon progressif du charbon. - Euronews
· Dans une lettre ouverte publiée lundi, plus de 1 900 scientifiques américain·es ont lancé un cri d’alerte face aux attaques de Donald Trump et de son administration contre la recherche. «Nous envoyons ce SOS pour lancer un avertissement clair : la science américaine est en train d’être décimée», préviennent les signataires, membres des Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine. - The Guardian (anglais)
PFAS au mur. Mardi, l’ONG Générations futures a publié un rapport révélant l’identité des plus gros émetteurs de PFAS en France. Ces molécules, toxiques car ultra-persistantes dans l’environnement et le corps humain, ont été identifiées par les sites industriels eux-mêmes (ils sont contraints depuis 2023 de mener des campagnes d’analyses sur leurs rejets aqueux), et les données ont été rendues publiques par les autorités. Le rapport de Générations futures révèle que plus de la moitié des établissements contrôlés sont concernés par des rejets de PFAS – 1 599 d’entre eux. Mais, surtout, que 5,4% des usines sont responsables de plus de 99% des émissions de PFAS du pays. Vert a dressé le top 10 des champions en la matière.
👉 Cliquez ici pour lire l’intégralité de cet article de Zoé Moreau et en savoir plus sur les dix plus gros émetteurs de PFAS en France.
Sahara, Arctique, Atacama… les déserts et leurs vies insoupçonnées à l’honneur au Muséum national d’histoire naturelle
Déserts de famille. La Grande galerie de l’évolution, à Paris, accueille à partir de ce mercredi, et jusqu’au 30 novembre, une exposition dédiée aux déserts. Dunes de sable, étendues de roches sculptées par le vent, grands espaces polaires… ces derniers représentent un tiers des surfaces émergées de la planète, et ils sont loin de se résumer aux images bien connues du Sahara. «Leur trait commun, c’est l’aridité, la faible disponibilité en eau, avec des températures extrêmes», explique le président du Muséum, Gilles Bloch, ce qui inclut aussi les pôles nord et sud. Du renard arctique aux cactus en passant par la fourmi argentée et ses poils qui réfléchissent le soleil, l’exposition est aussi l’occasion de partir à la découverte d’une biodiversité unique et de ses stratégies étonnantes pour (sur)vivre dans ces terres arides.
👉 Chant des dunes, plante millénaire, poisson des sables… cliquez ici pour lire l’article d’Esteban Grépinet et en savoir plus sur les nombreuses curiosités abritées par les déserts.
«Faut-il mettre fin au capitalisme pour sauver le climat ?»
Fiscale idée. Invité dans le dernier podcast du Monde, Chaleur humaine, l’économiste Thomas Piketty donne des pistes pour repenser notre système de production à l’heure de la transition écologique. Interrogé par Nabil Wakim, il revient sur ses travaux sur l’histoire des inégalités sociales et explique pourquoi il est crucial de les prendre en compte dans les politiques environnementales, par exemple en taxant les plus grosses fortunes.
+ Margot Desmons, Esteban Grépinet, Zoé Moreau, Antoine Poncet et Justine Prados ont contribué à ce numéro.
