Un restaurant végétalien en Ille-et-Vilaine, des cabanes dans les bois en Gironde, un jardin pédagogique dans le Haut-Rhin… En juin, l’association Ma petite planète a lancé Ma petite map, une carte interactive qui répertorie les lieux de la transition écologique afin d’inciter le public à tester les vacances écolos.
Depuis cinq ans, Ma petite planète propose des défis écologiques à réaliser entre proches, entre collègues ou à l’école à plusieurs moments de l’année. Ces challenges durent trois semaines et servent à sensibiliser le public, par l’action, aux enjeux environnementaux liés à la mobilité, à l’alimentation ou au transport. Dans le cadre de l’un des défis de l’année dernière, les participant·es étaient invité·es à proposer au moins un lieu qui représente, selon eux, la transition écologique dans leur territoire. Ma petite planète a récolté plus de 3 000 suggestions et décidé de créer cette carte pour partager toutes les trouvailles avec le grand public.
Avec une équipe de bénévoles, l’association a ensuite trié les propositions, supprimé les doublons et vérifié que les établissements étaient bien engagés dans la transition – et toujours en activité. Au total, la carte recense pour le moment 1 865 épiceries, tiers-lieux, fermes et activités «écolos» partout en France hexagonale. Les lieux les plus représentés sont, de loin, ceux en rapport avec l’alimentation.
Les vacances responsables, «un angle mort» de la transition
Le choix de centrer la carte sur la question des vacances responsables n’est pas anodin. La France est la première destination touristique mondiale avec plus de 100 millions de vacancier·es accueilli·es en 2024 et ce secteur a un impact environnemental conséquent – en 2022, le tourisme a représenté l’équivalent de l’empreinte carbone annuelle de plus de dix millions de Français·es. «Dans la transition écologique, la question des vacances responsables est un angle mort systémique, ce n’est presque pas réfléchi», explique à Vert Dylan Masson, responsable du contenu du jeu et des bénévoles chez Ma petite planète, qui a travaillé sur ce projet.
Si 71% des Français·es sont familier·es avec le concept de tourisme durable, près de la moitié (46%) ne prennent pas en compte l’impact environnemental quand ils préparent leurs vacances, a révélé le baromètre 2025 «Les Français et le tourisme durable», réalisé par l’institut Discurv. À noter que ces dernier·es ne prennent pas en compte la dimension écologique de leurs vacances par manque d’informations, plus que par manque d’envie de changer leurs habitudes, souligne l’étude.
Avec ce projet de carte, l’objectif de Ma petite planète est de faciliter les changements de comportement. «On veut montrer que chacun peut faire un pas dans la bonne direction, sans pression ni culpabilité. L’idée est de semer des graines : proposer des gestes concrets, faciles à tester, qui donnent envie de continuer au quotidien. Voyager moins loin, tester le bivouac ou encore consommer local et de saison : nos défis peuvent devenir une occasion de vivre des vacances autrement et de créer de nouveaux souvenirs !», explique Clément Debosque, co-fondateur de l’association.
La carte a vocation à être étoffée au fil du temps : «Cette base collaborative va être renforcée tous les ans et devenir assez rapidement une référence pour les lieux de la transition en France», espère Dylan Masson. Un formulaire est disponible sous cette dernière pour envoyer des suggestions à l’équipe de Ma petite planète. Dans le prochain challenge de l’association – qui commencera le 29 septembre prochain –, l’un des défis proposés aux joueur·ses sera de compléter la carte avec des lieux qui existent autour de chez eux.
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