Reportage

Ma petite planète : 60 défis pour se mettre en mouvement pour l’écologie

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Sen­si­bilis­er à l’écologie et faire pass­er à l’action les citoyen·nes : c’est la mis­sion de Ma petite planète, un jeu en équipe d’une soix­an­taine de défis qui se partage sur mobile et se déploie dans la vraie vie. Le prochain chal­lenge a lieu du 30 mai au 20 juin.

En famille, entre amis, au boulot ou à l’école, Ma petite planète est un jeu en équipe, gra­tu­it pour le pub­lic, payant pour les entre­pris­es, qui pro­pose trois semaines de défis pour sen­si­bilis­er à l’écologie. Conçues par l’association éponyme, les épreuves s’articulent autour d’une quin­zaine de thé­ma­tiques : ali­men­ta­tion, déchets, mobil­ité, énergie, épargne, etc., et s’échelonnent de la plus sim­ple, comme « aller faire un tour dans une ressourcerie ou un mag­a­sin d’occasion », à celles qui deman­dent davan­tage d’engagement, telles que « sen­si­bilis­er un élu ou des décideurs économiques », « étein­dre les enseignes lumineuses la nuit » ou « rejoin­dre une asso­ci­a­tion ». Le but : « per­me­t­tre de don­ner une vue d’ensemble au citoyen de ce qu’il peut faire à son échelle », pré­cise à Vert Clé­ment Dubosque, co-fon­da­teur de l’association.

Des participant·es au jeu Ma petite planète organ­isent un ramas­sage de déchets © DR

Chacun·e réalise un max­i­mum d’étapes dans le temps impar­ti et partage une « preuve » sur l’application mobile. « Pas de pres­sion, tem­père Jeanne, 48 ans, pro­fesseur des écoles en région parisi­enne, qui a par­ticipé au précé­dent chal­lenge. Je voulais que ce ne soit pas une charge, mais que je puisse faire les défis quand je voulais, comme je pou­vais. Et ça a été le cas. C’était surtout très fun ». Un par­cours d’engagement col­lec­tif qui lui a per­mis de s’inscrire à une Amap (asso­ci­a­tion pour le main­tien d’une agri­cul­ture paysanne) « alors que je n’avais jamais sauté le pas », s’amuse-t-elle. « Main­tenant, on n’achète plus du tout de viande ». Pour la prochaine ses­sion, Jeanne a créé sa pro­pre ligue et, cette fois, « mon mari par­ticipe ».

Une façon de sen­si­bilis­er son entourage sans forcer. Pour le prochain chal­lenge, Jean-Denis, 52 ans, a for­mé une équipe avec des ami·es de longue date, dispersé·es aux qua­tre coins de la France. « C’est un moyen de rester en con­tact et de pass­er du bon temps ensem­ble, explique-t-il à Vert. Cer­tains sont très sen­si­bles à la cause écologique, d’autres moins. La con­fronta­tion va être intéres­sante. » Cadre chez Orange, il se dit « sen­si­ble à l’écologie » : « je roule en voiture hybride depuis 16 ans, je fais assez sou­vent des vacances à vélo plutôt que de pren­dre l’avion, je suis inscrit à une Amap pour faciliter une autre agri­cul­ture ». Au mar­ket­ing du Groupe, il aimerait désor­mais tra­vailler à la direc­tion Respon­s­abil­ité socié­tale des entre­pris­es (RSE).

Ma petite planète organ­ise aus­si des chal­lenges pour les sco­laires, de la mater­nelle au lycée. Lors de la dernière édi­tion, 1 350 class­es ont par­ticipé, 33 000 élèves ont validé 150 000 défis, selon l’association qui souhaite faire de son jeu le « con­cours Kan­gourou de l’écologie » — du nom de la célèbre com­péti­tion sco­laire de math­é­ma­tiques. La prochaine ses­sion pour les écoles se déroulera à l’automne. Le chal­lenge « grand pub­lic », lui, com­mence le 30 mai. Pour s’inscrire, ren­dez-vous sur mapetiteplanete.org.