📣 À l’heure où l’urgence climatique n’est plus à prouver, un défi de taille persiste : comment embarquer celles et ceux qui restent en retrait ? Vert vous invite à une soirée de débats au musée des Arts et Métiers, à Paris, vendredi 16 mai de 18h30 à 21h.
Au programme : un échange avec Mélusine Boon-Falleur, chercheuse en sciences cognitives, Amélie Deloffre, co-fondatrice de Parlons climat, Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch, Albert Moukheiber, neuroscientifique. Inscrivez-vous (gratuitement) juste là.
Pour promouvoir des lotions rajeunissantes, L’Oréal la joue vieux jeu.

En Île-de-France, un nouveau système de filtration de l’eau potable retient les PFAS… qui sont ensuite rejetés dans les rivières
Oise, eau de mauvais augure ? Que quatre millions de Francilien·nes puissent boire de l’eau sans PFAS, ni micropolluants. C’est le rêve du Syndicat des eaux d’Île-de-France, qui teste une stratégie de pointe pour les filtrer. Une technique efficace mais énergivore, qui entraîne des rejets polluants dans la nature.
C’est la Rolls-Royce du traitement de l’eau potable. LA technique pour ne plus boire de PFAS, ces polluants ultra-persistants dans l’environnement, aux impacts sanitaires délétères. On appelle cela l’osmose inverse basse pression (OIBP). Et le Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif) compte la généraliser à ses trois usines de production d’eau… même si elle ne met pas tout le monde d’accord.

Depuis février, les usines du Sedif de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) testent une technologie qui allie cette nouvelle technique à la nanofiltration déjà utilisée sur le site de Méry-sur-Oise (Val-d’Oise). Pompée dans la Marne et la Seine, l’eau passe par trois étages de membranes qui sont entre 10 000 et un million de fois plus fines qu’un cheveu. Celles-ci retiennent la matière organique (les champignons, par exemple), des micropolluants (résidus de pesticides ou de médicaments, des PFAS) et des sels minéraux (magnésium, calcium…).
L’OIBP permet de retenir des micropolluants que l’on peine à absorber avec d’autres techniques. Parmi ceux-ci : les PFAS à chaîne d’atomes courte comme le TFA, le plus petit de cette grande famille de molécules. À cause de rejets industriels et agricoles, on retrouve du TFA dans de nombreux réseaux d’eau. Alors que la nanofiltration déjà installée à Méry-sur-Oise le filtrait à 60%, il sera bientôt éliminé à 90% avec cette nouvelle technique, indique le Sedif à Vert.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cette enquête de Mathilde Picard.

· Lundi, l’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) a annoncé que 84% des récifs coralliens mondiaux étaient touchés par un blanchissement. Causé par le stress thermique lié au réchauffement des océans, ce phénomène fragilise et menace ces écosystèmes essentiels à la vie marine. C’est le quatrième épisode de ce type depuis 1998. Le dernier, entre 2014 et 2017, avait frappé 68% des récifs. - France info (AFP)
· Mardi, le milliardaire Elon Musk a indiqué vouloir prendre ses distances avec l’administration Trump, dès le mois de mai, après la publication de mauvais résultats pour Tesla. Le bénéfice net de l’entreprise a chuté de 71% et ses ventes de véhicules électriques sont en recul de 13% au premier trimestre par rapport à l’an dernier. Musk a reconnu des «répercussions» à la suite de son implication au gouvernement : Tesla brulées, boycott, manifestations... La marque a été prise pour cible aux États-Unis et en Europe. - La Tribune et France info
· Ce mercredi, Météo-France a annoncé que la Charente-Maritime, la Charente, la Dordogne et la Gironde restaient en vigilance orange, en raison d’un épisode de crues en cours depuis dimanche. Ce niveau implique d’être «très vigilant» : des coupures d’électricité, des submersions de digues et des perturbations des transports pourraient avoir lieu. - Le Monde (AFP)


L’Oréal fait livrer des produits cosmétiques à des influenceuses dans de vrais blocs de glace
La glace à Dallas. La semaine dernière, le géant français des cosmétiques a fait livrer des blocs de glace au domicile de plusieurs dizaines d’influenceur·ses, pour promouvoir sa gamme de soins antirides Revitalift. Sur Instagram et TikTok, les vidéos de ces unboxing – ouvertures de colis – fracassants se multiplient : lunettes sur le nez et marteau en main, plusieurs personnalités très suivies, dont l’ancienne Miss France Eve Gilles, se filment en train de briser la glace. «C’est le meilleur colis de toute ma vie», s’enthousiasme l’influenceuse beauté @carxmakeup, suivie par plus de 400 000 abonné·es, sur TikTok.

Une expérience hors du commun, certes, mais à quel prix écologique ? Le bilan environnemental de cette campagne laisse peu de place au doute : pour chaque envoi, il a fallu mobiliser des litres d’eau, consommer de l’énergie pour congeler ces glaçons géants, utiliser du polystyrène pour l'emballage, et acheminer le tout dans des camions frigorifiques… Une campagne «profondément hors sol», pour Amélie Deloche, co-fondatrice du collectif Paye ton Influence.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Zoé Moreau, et en savoir plus sur cette campagne d'influence.

Cédric Villani : «Le printemps, c’est le temps des contestations»
Printemps de vivre. Dans sa chronique mensuelle pour Vert, à la fois poétique et politique, le mathématicien Cédric Villani explore les multiples visages de cette saison en mutation, où les floraisons précoces témoignent du réchauffement climatique, où les cortèges fleurissent autant que les cerisiers, et où l’on rêve, malgré tout, d’un printemps sans fin.
👉 Cliquez ici pour découvrir la chronique de Cédric Villani dans Vert

La désinformation, un fléau qui se normalise dans les médias
Info et usage de faux. Au-delà des réseaux sociaux, la désinformation climatique se déploie désormais de plus en plus dans les médias «traditionnels», et notamment à l’antenne des chaînes de télévision et de radio. Pour décrypter cet enjeu monumental pour notre démocratie, la journaliste de Blast Paloma Moritz convie en plateau Eva Morel, co-fondatrice de l’ONG Quotaclimat et Emmanuel Vincent, fondateur de l’association Science feedback. Ces organisations ont relevé pas moins de 128 cas de manipulation de l’opinion au cours des trois derniers mois (notre article).

+ Théo Mouraby, Zoé Moreau, Antoine Poncet, Justine Prados, Juliette Quef et Cédric Villani ont contribué à ce numéro.