Dans l'actu

Le projet de loi sur la relance du nucléaire est définitivement adopté

  • Par

EPR du temps. Mardi 16 mai, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi qui doit permettre de construire rapidement de nouveaux réacteurs en France. Tour d’horizon des principales mesures qu’il contient.

Ce vaste plan industriel vise à construire six nouveaux réacteurs de dernière génération EPR (Réacteur pressurisé européen) à l’horizon 2035 et à lancer des études pour huit autres. Alors que la première centrale de ce type à Flamanville (Manche) n’est toujours pas achevée et que le débat public sur le projet de loi a été chahuté, le chantier s’annonce immense.

Des procédures raccourcies

Simplification des procédures administratives, exemption de l’objectif «zéro artificialisation nette» ou encore présomption d’une «raison d’intérêt public majeur», qui permet de déroger à certaines obligations, notamment environnementales ; l’objectif est d’abord de faciliter et d’accélérer les démarches pour lancer rapidement les six prochains réacteurs EPR de dernière génération annoncés par le gouvernement (huit autres pourraient suivre). Sur le site de Penly (Seine-Maritime), EDF espère attaquer les travaux préparatoires dès juin 2024 au lieu de 2026, avec une mise en service à partir de 2035, selon le scénario le plus optimiste. Un temps envisagée, la fusion de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), respectivement chargés de l’expertise et du contrôle de l’atome (Vert), n’a pas été retenue.

Faire sauter les verrous dans le mix énergétique français

Mis en place sous François Hollande, l’objectif de réduire à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique français d’ici à 2035 est abandonné. Selon l’opposition, cette décision court-circuite ainsi la loi de programmation sur l’énergie et le climat, examinée par les parlementaires cet été, qui doit fixer la feuille de route énergétique pour les prochaines années.

Éviter l’intrusion de militant·es antinucléaires

Le Sénat a ajouté au texte un durcissement des sanctions à l’encontre des militant·es antinucléaires en cas d’intrusion dans une centrale. La peine encourue est portée à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. La justice aura également la possibilité de priver les associations d’aides publiques si ses membres se rendaient coupables d’une telle infraction.

Vert l’infini et au-delà

Dans le chaos actuel, plus de 10 000 personnes soutiennent Vert avec un don mensuel, pour construire la relève médiatique à nos côtés.
Grâce à ce soutien massif, nous allons pouvoir continuer notre travail dans l’indépendance absolue. Merci !

Alors que l’objectif de contenir le réchauffement à moins de 1,5°C est un échec, les scientifiques le martèlent : chaque dixième de degré supplémentaire compte. Dans le contexte médiatique actuel, chaque nouveau membre du Club compte. Chaque soutien en plus, c’est plus de force, de bonnes informations, de bonnes nouvelles et un pas de plus vers une société plus écologique et solidaire.

C’est pourquoi nous voulons désormais atteindre les 12 000 membres du Club avant le 6 juillet. Ces 2 000 membres supplémentaires nous permettront de nous consolider, alors que la période est plus incertaine que jamais, d’informer encore plus de monde, avec du contenu de meilleure qualité.

Rejoignez les milliers de membres du Club de Vert sans perdre une seconde et faisons la différence ensemble.