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Après les échecs de Cali, la COP16 sur la biodiversité reprendra en février à Rome

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On reprend une COP. La 16ème conférence mondiale (COP16) sur la biodiversité aux rattrapages. Alors qu’aucun accord financier n’a émergé à Cali début novembre, les 196 pays se réuniront de nouveau à Rome du 25 au 27 février 2025.

Il s’agira, cette fois, de parvenir à un accord financier sur la protection de la nature. Jeudi, la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (CDB) a annoncé que de nouvelles discussions internationales se tiendront en février au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à Rome (Italie).

David Cooper, secrétaire exécutif de la COP16, la ministre de l’environnement de la Colombie et présidente de la COP Susana Muhamad (au centre), et la secrétaire exécutive Astrid Schomaker, lors de la dernière séance plénière à Cali, le 2 novembre. Joaquin Sarmiento/AFP

Les 196 pays membres de la CDB se sont quittés le 2 novembre à Cali (Colombie) sans accord sur la feuille de route financière censée stimuler les timides efforts de l’humanité pour stopper la destruction de la nature d’ici 2030 (notre article). Après dix heures de disputes nocturnes au-delà du terme, la COP16 de Cali avait été suspendue au petit matin faute de quorum : trop de délégué·es étaient partis se coucher ou attraper leur vol de retour.

«Assurer un financement adéquat et prévisible»

«Dans les semaines à venir et lors de notre réunion à Rome en février prochain, je travaillerai aux côtés des parties pour instaurer la confiance et le consensus nécessaires pour parvenir à la paix avec la nature, en veillant à ce que les buts et cibles du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal se traduisent en actions concrètes, a promis Susana Muhamad, ministre de l’environnement et du développement durable de la Colombie et présidente de la COP16.

Assurer un financement adéquat et prévisible sera au cœur de nos efforts, permettant un changement transformateur pour la biodiversité tout en garantissant des avantages pour les communautés et les écosystèmes.»

Parvenir à un accord pour porter à 200 milliards de dollars (environ 190 milliards d’euros) les dépenses annuelles mondiales pour la nature était le principal objectif de la COP16 sur la biodiversité à Cali. L’objectif est de stimuler l’application – pour l’instant limitée – de l’accord de Kunming-Montréal, scellé il y a deux ans. Celui-ci prévoyait de placer 30% des terres et des mers dans des aires protégées, parmi vingt-trois objectifs à atteindre d’ici 2030.

Si elles ont échoué à se mettre d’accord sur ce financement Nord-Sud – également pierre d’achoppement de la COP29 sur le climat qui s’est clôturée dimanche sur un accord jugé par beaucoup insuffisant -, les parties ont adopté à Cali l’institution d’un fonds multilatéral. Il est censé être abondé par les entreprises qui font du profit avec le génome numérisé de plantes (comme l’arôme de vanille) ou d’animaux des pays en développement.