Make America Greta Again. Sitôt devenu président des Etats-Unis, Joe Biden a pris une série de mesures touchant à l’écologie pour tourner la page des années Trump.
Il l’avait promis durant sa campagne, c’est désormais chose faite : mercredi, Joe Biden a signé le décret marquant le retour des Etats-Unis parmi les nations de l’Accord de Paris. Mais la route sera longue pour rebâtir tout ce que son prédécesseur s’est appliqué à défaire au cours de quatre années calamiteuses pour la biodiversité et le climat.

Selon le décompte final réalisé par le New York Times, l’administration Trump aura détricoté près de 100 réglementations et normes sur l’écologie (florilège à lire dans Vert). Joe Biden a demandé aux diverses agences fédérales de passer en revue l’impact climatique et environnemental des mesures prises au cours des quatre dernières années et, si possible, de les contrecarrer, rapporte le Washington Post. Comme Vert l’avait annoncé, Biden a également déclaré qu’il mettrait fin au permis accordé par Trump au projet controversé de pipeline Keystone XL. Il prévoit également d’imposer un moratoire sur les baux pétroliers et gaziers accordés en dernière minute dans la réserve naturelle arctique d’Alaska (Vert).
Si Biden n’est pas un écologiste de la première heure, il a su saisir les attentes d’une part grandissante de l’électorat démocrate et de la jeunesse. Pendant sa campagne, celui-ci a largement verdi son programme avec le concours de la médiatique représentante Alexandria Ocasio-Cortez et de deux de ses anciens rivaux battus pendant la primaire démocrate : Elizabeth Warren et Bernie Sanders.
Le résultat : un « pacte vert » (Green deal) de 1 650 milliards d’euros sur quatre ans qui doit permettre au pays d’accélérer sa sortie du charbon en créant, espère Biden, des millions d’emplois. Présidence, sénat et chambre des représentants : pendant deux ans au moins, les démocrates auront les mains totalement libres – donc aucune excuse – pour mettre en place une ambitieuse politique climatique.