Un petit trou, un petit trou, un dernier petit trou. A deux semaines de rendre les clefs de la maison blanche, Donald Trump parachève le détricotage des réglementations environnementales au profit des compagnies pétrolières.
On ne pourra pas lui reprocher de ne pas tenir ses promesses. Donald Trump s’était juré d’offrir aux producteurs de pétrole des pans entiers de la réserve naturelle arctique d’Alaska (Arctic National Wildlife Refuge). Havre pour les ours polaires et autres caribous, cette immense bande côtière de 70 000 kilomètres carrés recèle également les plus grandes réserves pétrolières du pays.
Ce mercredi, à 14 jours de la passation de pouvoir, l’administration Trump va attribuer aux enchères des baux pétroliers dans cette région (Guardian). Une fois accordés, ceux-ci seront difficiles à remettre en cause.
Il y a un mince espoir : si les ventes étaient réalisées, les contrats seraient examinés par les diverses agences de la future administration Biden, ce qui pourrait durer un mois ou deux. Assez de temps pour permettre à la nouvelle présidence de refuser d’accorder les baux, arguant, pourquoi pas, que les études scientifiques qui ont servi de base pour autoriser les futurs forages sont biaisées.
La veille, Donald Trump avait mis un autre coup de canif au vivant. Désormais, les entreprises dont l’activité aura causé la mort d’oiseaux ne pourront plus être poursuivies, tant que ceux-ci n’ont pas été visés délibérément. Y compris en cas de fuite de pétrole, d’électrocution sur les lignes à haute tension et même s’il s’agit d’actions illégales comme l’épandage de pesticide interdits, détaille le New York Times (anglais). Au total, ce sont désormais 104 réglementations environnementales qui ont été défaites par Donald Trump, d’après le dernier décompte du quotidien new-yorkais.