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🌿 Jardin se crée
🎨 De quoi on se peint ?
✍️ Il suffira qu'un signe
🏔️ L'amer de glace
L’île de Ré affronte la hausse du niveau de la mer, avec des solutions temporaires.
De Lyon à Aubervilliers, ces locataires de «bouilloires thermiques» somment leur bailleur d’adapter les logements aux fortes chaleurs
Bailleur d’agir. Cette semaine, l’association Locataires Ensemble s’est mobilisée à Lyon et à Aubervilliers pour demander aux propriétaires immobiliers des travaux d’adaptation des logements aux températures brûlantes. Rencontre avec ces locataires qui vivent dans des «bouilloires thermiques» et qui refusent de se laisser faire.
«En période de canicule, il fait plus chaud à l’intérieur qu’à l’extérieur. On se demande même si le chauffage n’est pas allumé.» Siradou vit à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), au nord de Paris, avec son mari et ses trois enfants. Avec l’association Locataires Ensemble, qui lutte pour de meilleures conditions de logement, elle s’est rendue mardi 22 juillet à l’Office public de l’habitat (OPH) d’Aubervilliers, son bailleur, pour demander un plan d’action contre les «bouilloires thermiques», ces logis plus vulnérables que les autres à la chaleur.
Les locataires membres de l’association ont apporté avec eux 16 lettres de mise en demeure afin que leur bailleur réalise des travaux d’adaptation dans les logements. Cet outil juridique est utilisé comme première étape avant la saisie d’un conciliateur si aucun terrain d’entente n’est trouvé.
Elles et ils font partie des habitant·es qui étouffent l’été dans leur appartement, soit 42% des Français·es, selon un récent rapport de la Fondation pour le logement des défavorisés. C’est cette cause que plaident Gérard et Michèle, porte-paroles de Locataires Ensemble. Cette dernière habite dans un logement sans ventilation mécanique contrôlée (VMC) ni volets, que son immeuble en béton armé transforme en étuve. Arrivé·es devant l’OPH, les deux porte-paroles sont reçu·es par le directeur général.
En attendant leur retour, devant l’accueil, les discussions vont bon train parmi les autres locataires. De simples volets, c’est aussi ce que réclame Sophie, 72 ans, accompagnée de sa voisine du même âge. «Je dors mal, je me sens oppressée quand il fait chaud, déplore-t-elle. Ils nous ont bien proposé l’installation de volets il y a quelques années, mais on devait les payer nous-mêmes, alors on a décliné.»
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Mathilde Picard et en savoir plus sur la mobilisation de locataires du parc privé à Lyon.
· Jeudi 24 juillet marquait le «jour du dépassement» pour 2025, soit la date à partir de laquelle l’humanité vit à crédit écologique jusqu’à la fin de l’année. Les humains ont d’ores et déjà consommé toutes les ressources que la Terre peut fournir en 365 jours, et produit tous les déchets que la planète peut absorber sur cette période. Le couperet n’était jamais tombé aussi tôt, selon l’ONG Global footprint network, qui définit cette date chaque année en fonction des toutes dernières données et conclusions admises par la science. - Vert
· La pêche industrielle qui a lieu dans les aires marines protégées est très largement sous-estimée dans le monde entier, en particulier au large des côtes françaises, révèle une étude publiée dans la revue Science ce jeudi. Les deux tiers des navires repérés via des images satellites échappent à toute surveillance, dénoncent les chercheur·ses, qui recommandent une interdiction de la pêche industrielle dans les zones protégées pour favoriser la préservation des écosystèmes. - Vert
· Mercredi, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu un avis «historique» sur les obligations légales des États en matière d’action climatique. Cette décision sans précédent affirme que l’inaction est un «acte illicite», que tout manquement d’un pays à ses engagements climatiques ouvre la voie à des réparations, et que les États ont le devoir de coopérer les uns avec les autres. Bien que non contraignant, l’avis de la CIJ pourra désormais irriguer de nombreux recours nationaux. - Vert (AFP)
· Plus de 80% des habitant·es des Tuvalu, un archipel du Pacifique menacé par la montée du niveau de la mer, ont demandé un «visa climatique» à l’Australie, a-t-on appris mercredi. En 2024, les Tuvalu et Canberra avaient signé un accord inédit permettant aux habitant·es de l’archipel de se réfugier sur l’île-continent. Sur les 8 750 inscriptions, seules 280 pourront donner lieu à un visa cette année, a fait savoir l’Australie. - Le Monde (AFP)
«Nourrir, pas empoisonner» : 400 chefs cuisiniers se mobilisent pour réclamer le retrait de la loi Duplomb
Ouvre-chef. Alors que la pétition réclamant l’abrogation de la loi Duplomb a dépassé 1,9 million de signataires, 400 chef·fes et membres du secteur de la restauration se sont positionné·es contre ce texte controversé dans une tribune publiée jeudi dans Le Monde. Intitulée «Nous faisons ce métier pour nourrir, pas pour empoisonner», cette tribune dit l'inquiétude des restaurateur·ices face à la qualité des produits servis et demande le retrait de la loi Duplomb, censée «lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur». «Si nous prenons la parole aujourd’hui, c’est que nous sommes estomaqués par l’aveuglement de nos politiques et par les liens, devenus trop évidents, de ces derniers avec l’agro-industrie», dénoncent les signataires. Face à la vaste mobilisation contre la loi Duplomb, des agriculteur·ices de la Coordination rurale (syndicat très droitier) ont manifesté leur soutien au texte dans plusieurs départements (dont la Haute-Garonne, la Haute-Vienne et les Deux-Sèvres) en ciblant les locaux du parti Les Écologistes ces derniers jours.
👉 Cliquez ici pour en savoir plus sur la mobilisation peu habituelle des chefs cuisiniers.
L’île de Ré, en première ligne face à la montée des eaux : «Il n’y aura pas assez d’énergie et d’argent pour tout protéger»
Ré mission. La tempête Xynthia en 2010 a rappelé à ce haut-lieu du tourisme de la façade Atlantique sa fragilité face aux aléas de l’océan. Confrontée aux défis du changement climatique, la collectivité a choisi l’endiguement massif… plutôt que des solutions basées sur la nature. Vert s’est demandé ce à quoi l’île pourrait ressembler dans les prochaines années. «À partir de 2050, l’augmentation du niveau de l’eau amènera plus souvent la mer aux niveaux extrêmes qui provoquent des submersions. Il n’y aura pas assez d’énergie et d’argent pour tout protéger, tranche Éric Chaumillon, chercheur en géologie marine pour le CNRS à l’université de La Rochelle et spécialiste de l’érosion côtière. La question est : qu’est-ce qu’on accepte de voir disparaître ? Par rapport aux territoires moins riches, cela pose une vraie question de justice climatique.»
👉 Cliquez ici pour lire le deuxième épisode de notre série d’été sur ces sites touristiques emblématiques percutés par le changement climatique.
Goliaths, un récit d’enquêtes sur les multinationales
Enquête de vérité. Comment enquêter sur les multinationales, quand toutes les paroles sont muselées et les services juridiques à l’affut ? Découvrez la saison 2 de Goliaths, le podcast qui raconte le travail d’investigation mené par les journalistes du média breton d’enquête Splann !. Dans les deux premiers épisodes, vous plongerez dans l’univers de la Cooperl, premier producteur de porc français, et d’Imerys, mastodonte du secteur minier. Deux systèmes, mais une même difficulté à obtenir des informations.
👉 Un podcast de La Houle et Splann !, réalisé par Arthur Faraldi.
+ Rémy Calland, Margot Desmons, Sylvain Lapoix, Antoine Poncet, Popolitique, Justine Prados, Coline Vigot et Raphaëlle Vivent ont contribué à ce numéro.