🗞️ C'est l'article le plus lu de la semaine dernière : «À leurs yeux, nous ne sommes que des animaux» : à Roubaix, un quartier populaire en lutte contre sa disparition. (Re)lisez-le à volonté en cliquant ici.
💚 C’est complètement FOU ! Après une semaine où nos publications ont battu des records, vous êtes désormais plus de 250 000 à nous suivre sur Instagram ! Si ce n’est pas encore le cas, rejoignez-nous sans perdre une seconde. Merci 🙏
Ils aspergeaient les tableaux : les militants anti-pétrole de Just stop oil tirent le rideau.

Just stop oil arrête ses actions coup de poing : retour sur un mouvement qui a bouleversé l’activisme écologiste
L'essence en émoi. Le mouvement de désobéissance civile britannique tire sa révérence après trois ans d’actions spectaculaires et parfois polémiques, qui ont revitalisé le mouvement climat. Décryptage.
Le rendez-vous était fixé à samedi 26 avril, à midi, en plein cœur de Londres (Royaume-Uni). «Une dernière action. Après trois ans, on raccroche nos gilets fluo. On descend dans les rues une dernière fois», avait annoncé le mouvement de désobéissance civile Just stop oil (JSO), qui organisait une grande marche ce week-end. Au total, plusieurs centaines de personnes se sont réunies dans le centre de la capitale britannique, entre le Parlement et le siège du pétrolier Shell, pour mettre un point final aux activités du mouvement.
JSO, né en février 2022 au Royaume-Uni avec l’objectif de mettre fin à la production de pétrole et de gaz, avait déclaré l’arrêt de ses coups d’éclat fin mars. En trois ans d’existence, le mouvement a régulièrement fait la Une des médias avec ses nombreuses actions chocs : blocages de routes, perturbations de terminaux pétroliers, jets de peinture ou de soupe sur des œuvres d’art (dont les célèbres Tournesols de Van Gogh ou La Jeune fille à la perle de Vermeer) ou des monuments (Stonehenge notamment).

La fin de Just stop oil s’inscrit dans la lignée de la disparition de plusieurs campagnes militantes depuis fin 2023, comme Dernière rénovation ou Riposte alimentaire en France. Celles-ci ont bouleversé une partie du mouvement climat en renouvelant les modes d’action grâce à des mobilisations spectaculaires et polémiques, loin des grandes marches climat des années pré-Covid.
«Quand Just stop oil ou Dernière rénovation sont apparus après le Covid, ça a généré des coups de projecteur médiatiques sur des sujets qu’on avait du mal à faire exister à cette période-là», explique à Vert Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Justine Prados et comprendre l’héritage de Just stop oil dans le mouvement climat.

· Samedi, le gouvernement français a annulé 3,1 milliards d’euros de crédits – des promesses de dépenses – touchant notamment l’enseignement, la justice ou l’économie, pour réduire le déficit public de 2025. La «mission écologie» est la plus affectée, avec près de 550 millions supprimés. Dimanche, la ministre chargée des comptes publics, Amélie de Montchalin, a aussi annoncé vouloir supprimer ou fusionner un tiers des agences d’État d’ici la fin de l’année, en prévision du budget 2026. - Le Monde
· Vendredi, le Conseil d’État a jugé que la France avait mis en place les actions nécessaires pour améliorer la qualité de l’air et a levé toutes les sanctions financières à son encontre. Aucune zone en métropole ne dépasse désormais les seuils en termes de particules fines. Concernant le dioxyde d’azote, seules Lyon et Paris ne respectent pas les normes. Entre 2020 et 2022, l’État avait été condamné à verser plusieurs dizaines de millions d’euros pour inaction face à la pollution dans plusieurs grandes villes. - Ouest-France
· Vendredi encore, l’administration Trump a supprimé le bureau de la diplomatie climatique, jugé «inutile». Ce bureau représentait les États-Unis dans les discussions climatiques, notamment lors des conférences mondiales (COP) sur le climat. Cette décision – trois mois après le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris – fait craindre une absence totale du pays lors de la COP30, qui se tiendra au Brésil en novembre. - La Croix (AFP)


Quel est vraiment l’impact environnemental de Shein, le géant de l’ultra fast fashion ?
Fashion faut pas. La proposition de loi anti-fast fashion, votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale l’an dernier, passera au Sénat début juin. Principale cible de ce texte : Shein, le géant chinois du secteur, dont les impacts sur l’environnement sont multiples.
👗 La plupart des vêtements Shein sont en polyester, donc en plastique. Ils relarguent (notamment lors du lavage) des microparticules de polymère dans l’environnement.

✈️ Shein catapulte chaque jour près de 5 000 tonnes de marchandises… par avion. À l’échelle du cycle de vie d’un t-shirt en polyester, préférer l’aérien au transport maritime augmente de près de 30% de l’impact de Shein sur le changement climatique.
🤖 Shein incite à la surconsommation : avec l’aide de l’intelligence artificielle, la marque propose une offre infinie de produits.
👉 Cliquez ici pour lire l’analyse de Pierre Rouvière et découvrir l’impact de Shein sur l’environnement en chiffres et en graphiques.


Pot d'achoppement. Ce lundi, les député·es reprennent leurs travaux sur la loi «simplification», notamment autour des zones à faibles émissions (ZFE). Le Rassemblement national (RN), qui a fait des ZFE l’un des fondements de son discours contre «l’écologie punitive [sic]», diffuse plusieurs fausses informations. Exemple : «Elles sont inutiles pour améliorer la qualité de l’air», a déclaré le député RN du Gard, Pierre Meurin, qui a réussi à obtenir leur suppression, le 26 mars, en commission à l’Assemblée nationale. Ce vote ne marque pas la fin définitive de ces secteurs interdits aux véhicules les plus polluants. Député·es et sénateur·ices doivent encore débattre du sujet, de retour sur la table cette semaine avec la reprise des travaux parlementaires. Alors, pour pousser dans son sens, le parti d’extrême droite a lancé une pétition sur son site internet, dans laquelle il relaie deux autres fausses informations.
👉 Cliquez ici pour lire le décryptage de Théo Mouraby et découvrir les faux arguments du RN.

Des panthères des neiges par centaines, des coraux hyper résistants : les bonnes nouvelles de la semaine
Tech tonique. Une ville des Pays-Bas interdit les publicités pour la viande et les énergies fossiles, des militant·es écologistes récompensé·es d’un prestigieux prix… et trois autres raisons de réapprendre les mouvements de la tecktonik avec Gaëtan Gabriele.

+ Rémy Calland, Margot Desmons, Gaëtan Gabriele, Zoé Moreau, Théo Mouraby, Antoine Poncet et Pierre Rouvière ont contribué à ce numéro.