Chères toutes et chers tous,
🗳️ Les urnes ont parlé ! Avec 45,1% des votes, vous avez choisi que nous répondions à la question posée par Florent par mail : «Signer une pétition en ligne sert-il vraiment à faire pression sur les gouvernements et les grosses entreprises?». Réponse très prochainement dans notre rubrique du Vert du faux.
La COP16 aura quelques effets sur la biodiversité, mais elle ne suffira pas à mettre fin à nos hostilités.

Malgré des avancées, la COP16 sur la biodiversité se conclut avec un goût d’inachevé
Cali fournie. La 16ème conférence des Nations unies (COP16) sur la biodiversité s’est terminée samedi matin après un marathon de négociations. Si l’on note des avancées au sujet des peuples autochtones ou des ressources génétiques, aucun accord n’a été trouvé sur plusieurs points clés. On fait le bilan.
La confusion a régné dans la salle de plénière à Cali (Colombie), samedi matin, au moment de la clôture de la COP16 sur la biodiversité. Les délégué·es des 196 parties de la Convention sur la diversité biologique (CBD) des Nations unies étaient réuni·es depuis 24 heures non-stop, pour adopter les textes négociés à l’issue de deux semaines de tractations. Quand soudain, vers 8h30, la présidente de la COP et ministre de l’environnement colombienne, Susana Muhamad, a décidé de suspendre la COP16 faute d’avoir trouvé un quorum : le nombre de représentant·es nécessaires pour adopter les textes au consensus n’était pas atteint. Les discussions ayant pris du retard, de nombreuses délégations avaient déjà dû quitter les lieux pour rentrer dans leur pays.

Le suivi des engagements reste en suspens
Deux enjeux essentiels de la conférence restent alors sans réponse. En décembre 2022, la COP15 avait accouché d’un objectif ambitieux : protéger au moins 30% des terres et des mers d’ici à 2030 (notre article). À Cali, les 196 parties devaient fixer un cadre autour du suivi de ces engagements et adopter un processus de reporting des avancées des différents pays.
Hélas, les tractations ont mené à une impasse. «On regrette vraiment de ne pas avoir pu aboutir à un cadre de suivi solide pour bien mettre en œuvre les engagements pris à la COP15 de Kunming-Montréal en 2022, ce qui était pour nous l’enjeu principal de cette COP», déplore le cabinet de la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.
👉Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage de Justine Prados et découvrir les avancées obtenues à Cali.

· Jeudi, l’Agence européenne de l’environnement a annoncé que l’Union européenne (UE) avait réduit de 8% ses émissions nettes de gaz à effet de serre en 2023. Des progrès dus «à une baisse significative de l’utilisation du charbon et à la croissance des sources d’énergie renouvelables, ainsi qu’à une réduction de la consommation d’énergie», selon l’organisme. Celui-ci a rappelé que l’UE doit poursuivre cette trajectoire pour respecter l’accord de Paris. - Libération
· Ce week-end, la pollution atmosphérique au Pakistan et en Inde a atteint des niveaux historiques. À New Delhi, la concentration en particules fines est 60 fois supérieure au niveau jugé acceptable par l’Organisation mondiale de la santé, et 40 fois supérieure à Lahore (Pakistan). Dans la capitale indienne, respirer revient à fumer dix cigarettes par jour. Plus dense, l’air froid de l’hiver accentue la pollution existante, car il retient au sol les émissions des usines et de la circulation routière. - Le Monde et France info
· Dimanche, le roi Felipe VI d’Espagne s’est fait chahuter lors de sa visite aux sinistré·es des inondations qui ont frappé Valence la semaine dernière. Le bilan provisoire s’élève à 217 mort·es et les recherches se poursuivent encore alors que de nouvelles précipitations sont annoncées dans le secteur cette semaine. Durant le week-end, des milliers de bénévoles ont aidé à déblayer les zones les plus touchées par les dégâts. - France info


Procès Mazan et Depardieu, campagne «Notre Ohrage»… le mouvement climat fait feu de tout bois contre les violences sexistes et sexuelles
Elles et ils étaient 200, ce mercredi 30 octobre au Hasard ludique à Paris, pour le lancement de la campagne féministe «Notre Ohrage» en soutien à Clara Achour qui veut faire condamner la France devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour «déni de justice» face à l’acquittement de son violeur. Cet automne, les nombreux procès pour agressions sexuelles et viols mobilisent les activistes pour le climat et la justice sociale dans une continuité des combats.
«Vois en nous cette rage au milieu de l’orage. Mon amie, on ira jusqu’au bout !», chante Hélène Martinelli, alias Koclico, dans son clip dévoilé pour la première fois, sur écran géant. Un frisson parcourt la salle.

Destruction du vivant, destruction des femmes : c’est la même révolte qui gronde - et le même amour. «Il n’y a pas d’écologie sans féminisme, raconte la chanteuse. On ne peut pas prôner un monde respectueux de la dignité du vivant si des personnes sont écrasées et piétinées en France et si on n’arrive pas à exiger une justice valable, qui répare et qui ne détruit pas des vies supplémentaires».
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de Juliette Quef

Le cerf rusa, une espèce invasive qui bouleverse les écosystèmes en Nouvelle-Calédonie
Effet de cerf. Introduit avec la colonisation, ce petit cervidé originaire d’Asie s’est reproduit à une vitesse folle dans l'archipel de Nouvelle-Calédonie. Une prolifération qui pose des problèmes écologiques et économiques, puisqu’il ratiboise des surfaces entières de forêts. Retrouvez juste ici le portrait de ce petit mammifère, avec les explications de la paléobiologiste Émilie Berlioz.
👉 Le cerf rusa fait partie des cinq espèces que Vert vous présente pour illustrer les grandes causes de l’effondrement du vivant. Cliquez ici pour lire notre série complète.


Chauve-souris, ces reines de la nuit
Sang faute. L’image effrayante des chauves-souris avides de sang leur colle à la peau alors que les seuls aliments qu’elles dévorent sont des insectes à gogo (jusqu’à 3 000 en une soirée!). Dans le nouvel épisode de sa chronique pour Vert, Ophélie Damblé, alias Ta Mère Nature, redore l’image de ces abeilles version gothique qui pollinisent mangues et bananes et se déplacent la nuit grâce aux ultrasons.
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+ Margot Desmons, Loup Espargilière, Esteban Grépinet, Mathilde Picard, Antoine Poncet et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.