Chères toutes et chers tous,
🎥 La dixième édition du festival Ciné-Jardins, dont Vert est partenaire, a commencé ce jeudi son itinérance en Seine-Saint-Denis et à Paris. Jusqu’au 14 septembre, ce festival de cinéma en plein air et gratuit vous invite dans des lieux de nature urbains (parcs, jardins partagés, fermes urbaines…) le temps d’une visite, d’un repas ou d’une projection. Un moment convivial pour réfléchir ensemble aux enjeux écologiques. Toutes les infos juste ici.
Le saviez-vous ? Jusqu'en 2023, pendant les deux mois d'été, Vert passait à une seule édition hebdomadaire, car notre équipe était trop petite. Cette année, grâce à nos membres du Club, nous avons désormais les moyens de continuer à assurer une production quasi-quotidienne en juillet et en août. Merci à elles et eux 🙏
Pour étudier les micro-algues qui colorent le littoral, la participation de tous devient vitale.
Qualité des eaux de baignade : et si vous aidiez la science en devenant «chasseur de micro-algues» ?
Badabloom. L’institut de recherche public Ifremer a lancé cet été une nouvelle version de son application de science participative, Phenomer 2.0. Initialement limitée à la Bretagne, elle couvre désormais toute la France métropolitaine. Son objectif ? Surveiller les «blooms» de micro-algues, provoquant la coloration des eaux. Mais qu’est-ce qu’un bloom, et pourquoi est-il important de surveiller ces phénomènes marins ? Explications.
Le terme de «bloom de micro-algues» désigne des proliférations massives de micro-algues – on parle aussi de phytoplancton – dans l'eau, qui peuvent la colorer en vert, rouge, ou brun en fonction des pigments présents dans les cellules des algues. «Ces phénomènes sont souvent visibles à l'œil nu et peuvent être spectaculaires, surtout avec les espèces qui scintillent dans la nuit et brillent dans les vagues», décrit Stéphane Guesdon, hydrobiologiste (spécialiste de la qualité de l’eau) à l’Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer). Chaque efflorescence peut comporter des centaines de milliers de micro-algues, voire des millions.
Une forte luminosité, une abondance de nutriments, des températures propices à la photosynthèse : voici les conditions idéales pour favoriser ces efflorescences. D’autres phénomènes sont également à prendre en compte : «le changement climatique, les apports de nutriment du continent d’origine naturel ou anthropique [comme les engrais agricoles, NDLR], et les changements de régimes de vent peuvent aussi jouer un rôle dans l'augmentation de la fréquence des blooms», détaille Stéphane Guesdon.
Ces évènements apparaissent surtout au printemps et en été. «Ils peuvent durer de quelques jours à une quinzaine, affirme le spécialiste. Il est cependant difficile d’estimer le nombre de blooms par an.»
👉 Cliquez ici pour découvrir la suite de cet article d’Alexandre Carré.
· Dimanche dernier, le footballeur argentin Lionel Messi a déposé plainte et réclame 50 000 euros de dédommagement aux trois activistes de Futuro Vegetal qui ont vandalisé sa villa d’Ibiza le 5 août dernier. Le groupe s’est étonné de la requête, affirmant qu’«il s’agit là d’un autre exemple qui montre que la loi ne fonctionne pas de la même manière pour tout le monde». Estimée à 11 millions d’euros, la villa a été bâtie de manière illégale, sans permis de construire. - Ouest-France
· Mercredi, la Fondation Abbé Pierre a révélé qu’en 2023, 55% des Français·es ont eu trop chaud dans leur logement. Les principales causes de cette surchauffe concernent des murs mal isolés, des pièces mal ventilées, mais aussi l’absence d’espaces extérieurs et de volets. Le nombre de décès liés à la chaleur de l’été en 2023 a été évalué à 5 000, dont 75% parmi les 75 ans et plus. - La Croix
· Jeudi, l’association Agir pour l’environnement a publié une étude révélant la trace de dizaines de micro et nano-particules de plastique dans les bouteilles de Coca-Cola. Pour mener leurs recherches, les laboratoires sollicités par l’association ont analysé le liquide sucré après chaque ouverture de bouteille. Après dix ouvertures consécutives, la moyenne est de 28 microparticules par litre ; après vingt, 44 par litre. Certains plastiques retrouvés, comme le polychlorure de vinyle, ne sont même pas indiqués sur l’emballage, révélant selon l'association un problème de «transparence dans la composition des produits». - Libération
· À Charly (Rhône), le Centre de ressource en botanique appliquée (CRBA) s’est donné pour mission d’identifier les plantes susceptibles de résister au changement climatique. Son équipe s’intéresse aux semences anciennes et mène des expéditions à travers le monde, en quête de variétés résilientes et nourrissantes. Un reportage à lire juste ici.
· Le week-end dernier, l’Indonésie a inauguré sa nouvelle capitale, Nusantara. Située sur l’île de Bornéo, elle doit prendre la relève de Jakarta, menacée par la montée des eaux et la pollution. Présentée comme un projet «vert» par le gouvernement indonésien, cette installation pharaonique est décrite comme une aberration écologique par les défenseurs de l’environnement. - France info
· Mercredi, le gouvernement australien a validé les plans d’une immense ferme solaire qui devrait voir le jour dans le nord du pays. «Il s’agira de la plus grande zone solaire du monde, ce qui fera de l’Australie le leader mondial de l’énergie verte», a commenté la ministre australienne de l’Environnement, Tanya Plibersek. À terme, ce sont 3 millions de foyers qui devraient être alimentés par cette gigantesque infrastructure. - Ouest-France
· Pour redynamiser un secteur viticole lotois affaibli par les dérèglements climatiques, le multimillionnaire et fondateur des crèches privées Babilou propose de construire un œno-golf et une rampe de ski nautique dans la Vallée du Lot. Des initiatives «bien trop gourmandes en eau», s’inquiètent plusieurs collectifs opposés à ces projets. Un reportage à découvrir en cliquant ici.
One man chot. Sphen, le célèbre manchot gay de l’aquarium de Sydney est récemment mort à l’âge de onze ans, a annoncé l’institution avec émotion jeudi. Le manchot papou était devenu célèbre il y a six ans pour avoir construit un nid avec un autre mâle, Magic, avec qui il a élevé deux poussins : Lara et Clancy, nés en 2018 et 2020. Ce couple dont les images avaient fait le tour du monde et qui était même apparu dans la série Netflix «Atypical» était connu pour son lien exceptionnel - ils passaient leur temps ensemble, même en dehors des périodes de reproduction, ce qui est «unique pour les manchots papous» d’après l’aquarium. Lorsque le cadavre de Sphen a été amené devant son partenaire, Magic a aussitôt commencé à chanter, suivi par le reste des manchots les entourant. Au sein de l’équipe de l’aquarium, personne n’avait jamais observé une telle réaction.
«Tant qu’il reste une chance et que Tran To Nga est vivante, nous allons continuer le combat contre l’agent orange»
-Tom Nico, membre du collectif Vietnam-Dioxine
Le verdict est tombé ce jeudi 22 août : la cour d’appel de Paris a rejeté la possibilité d’un procès à l’encontre de 14 multinationales – où figurent Bayer-Monsanto et Dow Chemical – dont la militante franco-vietnamienne Tran To Nga voudrait faire reconnaître la responsabilité dans l’affaire de l’agent orange. Ce défoliant, massivement utilisé par les États-Unis pendant la guerre du Vietnam (1961-1975), a provoqué des effets terribles sur la santé des communautés humaines et des écosystèmes. Depuis 2014, Tran To Nga, qui fut aspergée lors d’un épandage aérien d’agent orange alors qu’elle avait 24 ans, mène un combat sans relâche dans les tribunaux pour qu’on n’oublie pas les nombreuses victimes de l’agent orange. Suite au rejet de la cour d’appel de Paris hier quant à un possible procès visant les entreprises productrices du produit, les avocats de Tran To Nga ont déclaré qu’ils allaient porter l’affaire devant la Cour de cassation. Pour Vert, Tom Nico, membre du collectif Vietnam-Dioxine (un des principaux soutiens de Tran To Nga), revient sur ce dossier.
👉 Cliquez ici pour lire cet entretien réalisé par Jennifer Gallé
Ça ressemble à quoi un village sans pluie ? Mateo Bales nous emmène dans les Pyrénées-Orientales
Des eaux et des bas. Tout cet été, le créateur de contenus Mateo Bales met en scène notre série exclusive «Eau secours» (à retrouver juste ici). Cette semaine, direction la bourgade de Planèzes, dans les Pyrénées-Orientales, où les habitant·es n’ont presque pas vu la pluie depuis 2022 (notre reportage).
+ Mateo Bales, Margot Desmons, Jennifer Gallé et Justine Prados ont contribué à ce numéro.