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Quel est votre jeu de mots préféré cette semaine ?
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Des activistes s’opposent à TotalEnergies et ses amis, les forces de l’ordre répliquent à l’envi.
«Dénoncer les banques qui financent les énergies fossiles» : avant l’assemblée générale de TotalEnergies, des activistes ciblent BNP Paribas
Trop fossile. Ce vendredi matin, des activistes d’Extinction rebellion se sont infiltré·es au sein du siège de BNP Paribas pour dénoncer le soutien des banques aux énergies fossiles et notamment à TotalEnergies, dont l’assemblée générale se tiendra ce vendredi après-midi.
L’action aura été éclair – dix minutes, pas plus. Vendredi, vers 9h20, quelques militant·es ont fait irruption dans le hall du siège de la banque BNP Paribas, situé en plein cœur de Paris (9e arrondissement). Affublé·es de masques à l’effigie de la banque et de TotalEnergies et déguisé·es en actionnaires, les militant·es ont déversé de faux bidons de pétrole et jeté des billets.
Leur objectif : organiser une saynète pour attirer l’attention sur les financements que la banque accorde aux énergies fossiles (le pétrole, le charbon et le gaz), et notamment à TotalEnergies. L’entreprise organise son assemblée générale annuelle ce vendredi après-midi, après avoir réalisé un bénéfice de 15,2 milliards d’euros en 2024.
Entre 2021 et 2023, la BNP Paribas a été la plus grande financeuse du pétrolier français avec un soutien à hauteur de deux milliards de dollars (1,8 milliard d’euros), d’après la dernière édition du rapport international Banking on climate chaos.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de Justine Prados.
· Jeudi, la préfecture maritime de l'Atlantique a interdit la manifestation contre le milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré prévue samedi au large de Concarneau (Finistère). Le collectif «Levons les voiles» doit mettre le cap avec une centaine de bateaux sur l’archipel des Glénan – la famille Bolloré y possède une île. L’arrêté préfectoral indique qu'il manque des «mesures pour garantir la sécurité des participants», et que l’action risque de dégrader l’environnement. - Ouest-France
· Jeudi encore aux États-Unis, l’administration Trump a annoncé qu’elle retirait à Harvard le droit d’accueillir des étudiants étrangers. Selon elle, la prestigieuse université a créé un environnement dangereux en permettant à des «agitateurs antiaméricains et proterroristes» d’agresser des étudiants juifs sur le campus, et est également accusée de coordination avec le Parti communiste chinois. Des milliers d’étudiant·es doivent changer d’école ou quitter le pays. - Le Monde
· Des résidus d’hexane, un dérivé du pétrole, ont été retrouvés dans du beurre, des œufs et du poulet, révèle la cellule d’investigation de Radio France ce vendredi. Le solvant, utilisé d’abord pour fabriquer des huiles végétales, se retrouve dans l’alimentation du bétail et finit dans nos assiettes. L’hexane figure sur une liste de perturbateurs endocriniens et présente des effets sur le système nerveux et la fertilité. - France Info
· Depuis mercredi et jusqu’à dimanche, c’est la fête de la nature partout en France. Des milliers de manifestations sont organisées par les associations de conservation de la nature, les collectivités et des particuliers, en ville comme à la campagne. Découverte des poissons de la Seine, visite guidée de sites ornithologiques… Le programme est disponible ici.
Dans les Hautes-Pyrénées, il se bat pour sauver la vache lourdaise : «Elle a un lien très fort avec l’agriculture paysanne»
La vache qui vit. Au cœur des Hautes-Pyrénées, Jérôme Desjouis élève une quinzaine de vaches lourdaises depuis plus de 20 ans : cette race rustique a bien failli disparaître avec la modernisation de l’agriculture.
Sa ferme fait enfin son apparition sur les hauteurs du minuscule village de Fréchendets, dans les Hautes-Pyrénées. En cette belle matinée d’avril, les rayons chaleureux du soleil font briller un potager et une serre en contrebas. C’est dans ce cadre idyllique que Jérôme élève une quinzaine de vaches de race lourdaise, aux belles cornes en lyre et à la robe allant du blanc au froment. Seule race bovine issue uniquement des Hautes-Pyrénées, des vallées de Lourdes et de Bagnères-de-Bigorre, la lourdaise était utilisée comme animal de traction et élevée pour son lait de qualité, propice à la fabrication du beurre. Si 40 000 individus étaient recensés en 1896, les effectifs se sont effondrés après la Seconde Guerre mondiale.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de Sophie Vanel et découvrir comment des passionnés se battent pour sauver la vache lourdaise.
Cédric Villani : sur l’écologie, «le pape François a été bien au-delà des espérances»
Une foi n'est pas coutume. Dans cette chronique à la fois poétique et politique, le mathématicien Cédric Villani revient sur la mort de François, un pape dont le pontificat aura été marqué par son engagement en faveur de l'écologie.
Le pape François s’est éteint, et avec lui la voix écologique la plus claire et forte de tous les chefs d’État de ce temps. Agnostique et pour autant membre de l’Académie pontificale, j’ai eu la chance de le rencontrer à quelques petites reprises et je garde un souvenir ému de son écoute pleine d’engagement face aux scientifiques rassemblés. François est mort dix ans après son texte majeur, Laudato si’, écrit à l’occasion de la conférence mondiale sur le climat (COP21) de 2015 à Paris. Texte majeur du corpus religieux, qui à lui seul rattrape tout le retard historique de l’Église en matière d’écologie.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cette chronique de Cédric Villani.
Comment parler d’écologie pour embarquer toute la société ?
Discours à sa perte. À l’heure où l’urgence climatique n’est plus à prouver, un défi de taille persiste : convaincre celles et ceux qui restent en retrait. A l’initiative de Vert, Mélusine Boon-Falleur, chercheuse en sciences cognitives, Lucas Francou Damesin, co-fondateur de Parlons climat, Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch, et Albert Moukheiber, neuroscientifique, ont échangé leurs idées pour y parvenir, le 16 mai dernier au musée des Arts et Métiers, à Paris.
+ Rémy Calland, Zoé Moreau, Sophie Vanel et Cédric Villani ont contribué à ce numéro.
