Une plainte pour inaction climatique contre Jean Castex et ses ministres

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Non assis­tance à cli­mat en dan­ger. L’eu­rodéputé Pierre Lar­routur­ou et les mil­i­tants Cyril Dion et Camille Éti­enne ont déposé plainte hier, mer­cre­di, devant la Cour de jus­tice de la République, seule habil­itée à juger des min­istres dans l’ex­er­ci­ce de leurs fonc­tions.

La plainte pour absten­tion à com­bat­tre un sin­istre vise Jean Cas­tex et qua­tre de ses min­istres : Bruno Le Maire à l’é­conomie, Bar­bara Pom­pili à la tran­si­tion écologique, Jean-Bap­tiste Djeb­bari aux trans­ports et Emmanuelle War­gon au loge­ment. Le texte de la plainte égraine les cat­a­stro­phes cli­ma­tiques déjà subies par la France et insiste sur « l’in­suff­i­sance » du pro­jet de loi Cli­mat et résilience actuelle­ment exam­iné par les par­lemen­taires. Selon les trois requérants, les min­istres se ren­dent com­plices, par leur inac­tion, du « crime de l’hu­man­ité con­tre la vie » évo­qué par Jacques Chirac au som­met de la Terre de Johan­nes­burg en 2002.

Pour Cyril Dion, inten­ter une action en jus­tice « est par­mi les straté­gies non vio­lentes les plus effi­caces, même si les démarch­es sont plutôt longues ». Ces derniers mois, les déci­sions de jus­tice à l’en­con­tre de l’État se sont mul­ti­pliées grâce à l’ac­tion des ONG. En début d’an­née, le tri­bunal admin­is­tratif de Paris a recon­nu l’illégalité de l’inaction cli­ma­tique de la France et le préju­dice écologique causé par ses émis­sions exces­sives de gaz à effet de serre (Vert). Le juge doit encore déter­min­er les mesures à ordon­ner à l’État.

Ven­dre­di dernier, c’est le rap­por­teur pub­lic du Con­seil d’État qui a recon­nu l’in­suff­i­sance des poli­tiques cli­ma­tiques actuelles et pré­con­isé des injonc­tions à agir assor­ties d’as­treintes finan­cières (Vert). En début de semaine, le vice-prési­dent du Con­seil d’État Bruno Lasserre a rap­pelé que l’État risque déjà une astreinte de 10 mil­lions d’euros par semes­tre pour non-respect de ses engage­ments en matière de pol­lu­tion de l’air. Cette amende, si elle est con­fir­mée, devra prof­iter aux défenseurs de l’en­vi­ron­nement, a‑t-il pré­cisé.