On vous explique

Pour fluidifier le trafic, les camions paieront une taxe pour chaque kilomètre parcouru sur les autoroutes d’Alsace

À la taxe. À partir de 2027, les camions qui circulent sur les grands axes alsaciens devront s’acquitter d’une taxe kilométrique. Instaurée par la Collectivité européenne d’Alsace, cette mesure vise à réguler le trafic de transit entre la France et l’Allemagne et encourage une transition vers des transports plus propres.
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Rouler en Alsace va coûter plus cher aux poids lourds. La Collectivité européenne d’Alsace (CEA) a adopté lundi une taxe pour les camions qui empruntent les grands axes des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Prévue pour début 2027, cette redevance s’élèvera en moyenne à 15 centimes par kilomètre.

Des bouchons sur l’A35 en Alsace. © Pierre promeneur photographe/Flickr

L’objectif affiché par les élu·es est de «rééquilibrer et fluidifier le trafic de transit entre l’Allemagne et la France», avec une réduction espérée, à terme, de 10% de la circulation des camions. Autrement dit, la taxe vise à décourager une partie des transporteurs qui font actuellement un détour pour traverser l’Alsace, afin d’éviter un péage autoroutier en Allemagne voisine.

Concrètement, la redevance s’appliquera aux camions de plus de 3,5 tonnes qui circulent sur l’axe nord-sud (A35 et A36) et sur deux autres routes reliant cet axe à l’Allemagne, soit environ 200 kilomètres (km) d’autoroute. Elle sera modulée en fonction du poids et des émissions des camions : plus un véhicule est polluant, plus il paiera. À l’inverse, un poids lourd qui roule à l’électrique ne paiera rien.

Des compensations pour les entreprises locales

Depuis plusieurs mois, les acteurs économiques s’inquiètent. La Fédération nationale du transport routier (FNTR) en Alsace proteste contre ce projet qu’elle voit comme un danger pour la compétitivité des entreprises locales. Son vice-président, David Roemer, estime qu’une société de transport alsacienne qui réalise 10 000 euros de chiffre d’affaires annuel pourrait perdre jusqu’à 5% de son chiffre d’affaires, comme il l’expliquait au micro d’Ici Alsace lundi. Le président de la CEA, Frédéric Bierry (Les Républicains), reconnaît que cette mesure ne sera pas sans conséquences pour les transporteurs locaux, mais souligne que «le cadre européen ne permet pas de taxer uniquement les entreprises étrangères».

Pour atténuer l’impact sur les entreprises alsaciennes, la collectivité assure que la future taxe ne sera pas «neutre». Elle prévoit de mettre en place des compensations, directes ou indirectes, grâce à ses recettes. Ces aides pourront permettre aux entreprises de transport de «verdir leurs moteurs» ou viseront à «soutenir l’économie alsacienne dans les enjeux de fret ferroviaire, de fret fluvial, pour faciliter les mobilités économiques», a détaillé Frédéric Bierry lors d’un point presse en amont du vote.

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