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L’Union européenne s’engage à réduire davantage sa consommation d’énergie à horizon 2030

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Sobre y es-tu ? Ven­dre­di, les eurodéputé·es et les États mem­bres de l’Union européenne se sont accordé·es sur une réduc­tion sup­plé­men­taire de près de 12% de la con­som­ma­tion d’énergie finale en 2030, par rap­port au scé­nario établi en 2020.

«Aujourd’hui, c’était une grande vic­toire. Cet accord est bon pour le cli­mat et mau­vais pour Pou­tine», a salué le rap­por­teur du texte, le député social-démoc­rate danois Niels Fuglsang. À l’issue d’âpres négo­ci­a­tions, les par­lemen­taires et les négociateur·ices des États de l’UE se sont engagé·es à réduire d’au moins 11,7% la con­som­ma­tion d’énergie finale en 2030, par rap­port aux niveaux de référence déjà étab­lis en 2020 pour la fin de la décen­nie. Un niveau supérieur à celui défendu par le Con­seil (9%), qui représente les États, mais moins ambitieux que celui pro­posé par la Com­mis­sion (13%) ou le Par­lement européen (14,5%).

Cet accord sur l’efficacité énergé­tique a été rené­go­cié dans le cadre du Pacte vert pro­posé par la Com­mis­sion européenne en juil­let 2021 (notre arti­cle), la feuille de route sur le cli­mat qui prévoit de baiss­er les émis­sions de gaz à effet de serre de 55% d’ici à 2030 et par rap­port à leur niveau de 1990.

En moyenne, les 27 pays mem­bres de l’Union européenne devront réalis­er des économies d’énergie sup­plé­men­taires de 1,5% par an jusqu’en 2030. Les efforts seront pro­gres­sifs : ils démar­reront à 1,3% jusqu’en 2025, pour attein­dre 1,9% à la fin de la décen­nie. Les États doivent égale­ment s’engager à rénover au moins 3% des bâti­ments publics chaque année pour assur­er leur effi­cac­ité énergé­tique.

Un accord «déce­vant» et qui «manque d’ambition», regrette le réseau d’ONG envi­ron­nemen­tales Cli­mate action net­work (CAN), qui tablait sur une réduc­tion de 20% à hori­zon 2030 pour respecter l’Accord de Paris et récla­mait des objec­tifs nationaux con­traig­nants «pour tenir les États mem­bres pour respon­s­ables». «C’est la pre­mière fois que les décideur·ses s’accordent sur un objec­tif con­traig­nant de con­som­ma­tion d’énergie finale», recon­naît tout de même le CAN. «C’est un jalon impor­tant». Cet accord pro­vi­soire devra main­tenant être approu­vé par le Par­lement ain­si que par le Con­seil de l’Union européenne.