Après deux ans d’absence, Ismaïl Ouslimani alias le «Raptor», a fait son retour sur Youtube avec une vidéo qui prétend démonter «l’arnaque climatiste» et régler son compte aux scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), aux tenants des énergies renouvelables, aux associations écologistes, mais aussi à Bill Gates ou au Forum économique mondial, etc. Masculiniste, volontiers complotiste et obsédé par tout ce qui ressemble au «wokisme», celui qui est l’un des principaux influenceurs d’extrême droite réalise, en 1h20, un parfait best-of de toutes les théories climatosceptiques les plus rebattues sur le changement climatique et des techniques les plus classiques du déni scientifique.
S’il est impossible de répondre à la totalité des aberrations énoncée dans cette vidéo qui, à l’instar du documentaire conspirationniste Hold-Up, multiplie les affirmations sans sources à un rythme effréné, Vert a tenu à débunker ses plus gros mensonges à l’aide de certains des meilleurs scientifiques et décrypter ses techniques de manipulation.
Quelle est la thèse du «Raptor» ?
Son objectif est simple : relativiser l’impact du réchauffement climatique en mettant en cause «l’escroquerie climatiste» et «la propagande de l’apocalypse» mises en avant, au choix, par les scientifiques, le Forum économique mondial, la Chine, Apple, Dernière rénovation, les médias, les entreprises, les influenceurs (etc, etc, etc.).
Moins frontal qu’un déni pur et simple de la crise climatique, son discours s’apparente au climatorelativisme : une forme de climatoscepticisme qui cherche à instiller le doute et à remettre en cause l’ampleur et la gravité du dérèglement climatique. Et donc la nécessité d’agir.
Des insultes en guise de sources à la vidéo
Le Raptor n’est pas scientifique du climat. Pourtant, en quatre mois (il se vante d’avoir passé tout ce temps à potasser le sujet), il aurait acquis suffisamment de connaissances pour remettre en cause des décennies de recherches sur le sujet. D’où lui vient toute cette science ?
Dans sa vidéo, les graphiques, les extraits de rapports et d’articles de presse s’enchaînent à un rythme effréné. On aperçoit parfois des morceaux de rapports du Giec. Mais il est surtout un texte, présenté de nombreuses fois à l’écran sans être jamais cité, qui sert de fil rouge à sa démonstration.
Bien mal en prend à celui ou celle qui voudrait savoir d’où ce texte vient en consultant les sources du Raptor. En guise de références bibliographiques, le lien sous la vidéo censé éclairer le spectateur contient un ramassis d’insultes : «vous êtes pathétiques», «fatigants», «votre mauvaise foi», «votre esclavage mental», et ainsi de suite sur deux pages entières.
Dans les commentaires, de très nombreux internautes déplorent cette mauvaise plaisanterie, qui devrait mettre la puce à l’oreille de n’importe quel esprit critique. «Je voulais chercher les sources pour tout de même voir d’où venaient ces informations, il me paraît évident que lorsqu’on veut me faire changer d’avis sur quelque chose d’aussi important il faut au moins avoir des études solides»… . Pour un autre spectateur : «Il faut vraiment un ego de fou pour penser que s’intéresser aux sources est une insulte à ta sacro sainte personne…».
Un lien présent dans la description et le document renvoie vers l’application «Vite ma dose», mise en place en 2020 pour trouver près de chez soi les doses de vaccin contre le Covid, l’une de ses obsessions. A peine mentionne-t-il à la toute fin du document «le livre Unsettled de Steven Koonin qui a servi grandement à l’élaboration de cette vidéo». Avant d’ajouter : «Mais j’imagine que Monsieur Koonin est, tout comme moi, un méchant anti-science complotiste du climat». Bien vu.
Qui est Steven Koonin ?
Ce physicien, ancien directeur du Center for Urban Science and Progress de l’Université de New York, est devenu l’une des égéries des climatosceptiques. Il a été scientifique en chef du géant pétrolier BP, au sein du département des énergies renouvelables, de 2004 à 2009. Une multinationale connue pour avoir financé des lobbies climatosceptiques pendant des années.
Steven Koonin fut ensuite conseiller scientifique dans l’administration Obama de 2009 à 2011. Il y fut embauché par Stephen Chu, un scientifique à qui le cadre de BP avait accordé, deux ans plus tôt, une subvention de 500 millions de dollars dans ce qui s’apparente à un renvoi d’ascenseur, selon Libération. Alors que ses positions anti-Giec et opposées au consensus sur le climat s’affirmaient depuis des années, en 2019, il aide le gouvernement ouvertement climatosceptique de Donald Trump à monter un «Comité présidentiel sur la sécurité climatique» qui ne verra jamais le jour. Publié en 2021, son livre Unsettled («Climat, la part d’incertitude» en français), est devenu une référence pour les semeurs de doute sur le consensus scientifique sur le climat. Des passages entiers de la vidéo du Raptor sont des copier-coller, sans le citer, de ce livre qui lui-même omet très souvent ses sources.
Comme le livre de Koonin est sorti en 2021, il se base sur les données du cinquième rapport du Giec, publié en 2014. Un document déjà obsolète alors que le sixième volet est sorti entre 2021 et 2023. Aussi, de nombreux graphiques présentés par le Raptor s’arrêtent avant 2015. Ce qui démontre que celui-ci ne s’est pas embarrassé à chercher les sources pertinentes et à jour dans sa tentative de démonstration.
«L’activité humaine représente 1% des flux énergétiques qui circulent dans le système climatique, le reste du réchauffement est dû à la variabilité naturelle»
C’est désormais un grand classique des climatosceptiques 2.0 : le Raptor répète à plusieurs reprises qu’il ne remet pas en cause la réalité de la hausse des températures, mais il préfère l’attribuer à la variabilité naturelle du climat. A l’écouter, puisque le climat a beaucoup changé par le passé, cela voudrait que l’humain n’y serait pas pour grand-chose ; une logique parfaitement fallacieuse. Il assène aussi que «l’activité humaine représente 1% des flux énergétiques qui circulent dans le système climatique», semant ainsi la confusion sur l’origine du problème.
Il existe bien un effet de serre naturel, provoqué par les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère et qui retiennent l’énergie fournie par le soleil. «Si la Terre était dans le vide intersidéral, la température serait de ‑271°C», rappelle Gerhard Krinner, climatologue, directeur de recherche au CNRS et co-auteur du dernier rapport du Giec. Le rayonnement solaire et l’effet de serre naturel maintiennent une température moyenne d’environ 15°C à la surface du globe. «Et en effet, les gaz à effet de serre supplémentaires dûs aux activités humaines perturbent le bilan d’énergie de la Terre d’environ 1% . Mais on connaît très bien les flux naturels, contrairement à ce que dit le Raptor. Ces flux réchauffent la Terre de presque 300 degrés et on sait que leurs variations naturelles sont faibles à l’échelle d’un siècle. Donc ce 1% de perturbation par l’Homme, c’est beaucoup, et il suffit pour expliquer tout le réchauffement récent observé».
Pour la communauté scientifique, il n’existe plus aucun doute sur l’impact des activités humaines sur le climat : «Les activités humaines, principalement à travers les émissions de gaz à effet de serre, sont sans équivoque responsables du réchauffement climatique», indique la synthèse du dernier rapport du Giec dès sa première page. Le lien entre la concentration en CO2 dans l’atmosphère (qui augmente depuis bientôt 200 ans à cause de notre utilisation de charbon, pétrole et gaz) et l’élévation des températures est connu depuis plus d’un siècle, grâce à la découverte du Suédois Svante Arrhenius en 1896.
Le rapport du Giec a été réalisé par des centaines de scientifiques du monde entier, qui ont passé en revue, pendant plusieurs années, des milliers de publications scientifiques pour établir un aperçu complet et à jour de l’état du climat. Il ne s’agit pas de nouvelles études, mais bien d’une synthèse des connaissances scientifiques.
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Ce rapport, dont la sixième édition est sortie en trois volets entre 2021 et 2022, montre également que si des variations du climat se sont toujours produites, la vitesse de ces changements est aujourd’hui complètement inédite. «Sur les 2 000 dernières années, il n’y a eu aucune période où les glaciers ont reculé de manière généralisée. Aujourd’hui, c’est le cas», rappelle à Vert Gerhard Krinner.
Entre la fin de la dernière ère glaciaire et aujourd’hui, il aura fallu plus de 10 000 ans pour que le climat se réchauffe de cinq degrés Celsius. «Aujourd’hui, on a une augmentation de presque 1,5 degré en cent ans et ça s’accélère avec près d’un degré en cinquante ans. Ça n’a rien à voir», insiste le scientifique.
«Les scientifiques du Giec ne veulent pas faire valider leur travail par des observateurs neutres»
Le Raptor soupçonne les scientifiques du Giec de se baser sur des articles erronés et que ceux-ci refusent de confronter leur travail à des observateurs neutres. Il avance qu’il faudrait mettre en place une «Red team» (une équipe rouge, c’est-à-dire des testeurs), à même de «confronter et reproduire les résultats de manière indépendante».
Mais pour Christophe Cassou, climatologue, directeur de recherche au CNRS et auteur du dernier rapport du Giec, «c’est faux de dire qu’il n’y a pas de révision par les pairs. Pour le dernier rapport du Giec, nous avons examiné environ 66 000 publications scientifiques, qui sont par nature passées par le filtre de la révision. Nos “brouillons” — le petit nom de nos versions de travail — ont été commentés par 3 000 relecteurs de 92 pays, qui ont laissé plus de 200 000 remarques, auxquelles nous avons intégralement répondu. Les commentaires et leurs réponses sont en ligne sur le site du Giec comme gage de transparence. Il ajoute : ces commentaires par les pairs aident considérablement à améliorer les rapports du Giec».
Le climatologue Gerhard Krinner rappelle à Vert que les données sont publiques et que des chercheur·ses indépendant·es peuvent tout à fait tenter de reproduire les résultats des études utilisées.
D’après lui, certains scientifiques se seraient déjà lancés dans la vérification de données. Ainsi d’une équipe de physiciens de l’université de Berkeley, menée par le climatologue Zeke Hausfather, qui aurait reconstruit l’évolution des températures planétaires. «Leurs vérifications les ont conduites aux mêmes résultats, et même au-delà», souligne-t-il.
Gerhard Krinner va même plus loin et s’adresse au YouTubeur : «je l’invite à faire sa Red team et ses travaux. Ces travaux sont ultra contrôlés et certains se sont déjà ridiculisés».
«Les modèles climatiques ne sont pas précis»
Le Raptor consacre une (très) longue partie de sa vidéo à remettre en cause la solidité des modèles utilisés par les scientifiques pour reconstituer le climat passé et tenter de projeter les évolutions futures. Il accuse même les scientifiques de les bidouiller pour faire correspondre leurs résultats à la «propagande climatiste» si souvent invoquée.
Christophe Cassou a repéré «une grosse connerie : il confond les prévisions météorologiques, qui sont initialisées avec des données observées pour prévoir le temps, et les projections climatiques, qui sont utilisées pour comprendre les fluctuations climatiques passées et anticiper les futurs possible… et qui elles, ne sont pas initialisées à partir d’observations. Il se trompe dans la configuration des modèles […], ce qui traduit une incompréhension totale du fonctionnement même du système climatique». Autrement dit, le Raptor a passé 10 minutes à démonter des modèles… qu’utilisent les scientifiques pour la météo, mais pas pour le climat.
Par ailleurs, si leur précision n’est pas absolue, les projections climatiques se sont largement affinées ces dernières décennies. «Les projections faites à la fin des années 1980 se sont révélés correctes, balaye Gerhard Krinner. Ce n’est pas du grand n’importe quoi, elles vont toutes dans le même sens».
Pour la petite histoire, les modèles utilisés par certains pétroliers eux-mêmes avaient prédit, dès les années 1970, le réchauffement actuel avec une précision à peine croyable. Ces graphiques internes du géant Exxonmobil, exhumés par des scientifiques en 2023, le démontrent.
«La montée du niveau des mers n’est pas plus rapide qu’avant»
D’après le Raptor, la montée des eaux subit des variations cycliques depuis 20 000 ans et l’élévation serait d’environ +1,8 millimètre par an depuis 1900 — une hausse bien inférieure à certains cycles passés. «Déjà, la donnée de 1,8 mm par an n’est pas bonne, réfute d’emblée Gonéri Le Cozannet, spécialiste des risques côtiers au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et co-auteur du dernier rapport du Giec. Aujourd’hui, on est plutôt sur +4mm par an, contrairement aux +1,4mm du 20ème siècle [+3,7mm par an entre 2006 et 2018, selon les dernières données du Giec, NDLR]. On voit clairement qu’il y a une accélération et qu’elle va continuer à se poursuivre».
«Le réchauffement climatique n’a pas d’effet sur les ouragans et les cyclones»
Même si leur activité évolue selon des cycles naturels, «il existe aujourd’hui un consensus sur le fait que le changement climatique influence leur intensité, précise à Vert Davide Faranda, directeur de recherche en sciences du climat au CNRS, spécialisé dans l’attribution des évènements extrêmes au changement climatique. En effet, une augmentation de la température de la surface de la mer fournit plus d’énergie aux tempêtes, favorisant ainsi des ouragans plus intenses, même si le nombre total ne change pas forcément».
Prudent au vu des résultats des études récentes, le dernier rapport du Giec estime «probable» ou «vraisemblable» (likely) que «la proportion globale des cyclones tropicaux de catégorie 3 à 5 ait augmenté au cours des quatre dernières décennies». En revanche, il indique avec une «confiance élevée», que «la proportion de cyclones tropicaux intenses, les vitesses de vent maximales moyennes des cyclones tropicaux et les vitesses maximales des vents des cyclones tropicaux les plus intenses augmenteront à l’échelle mondiale avec la hausse du réchauffement climatique».
«Les émissions de la Chine et de l’Inde vont exploser», «la France, c’est seulement 1% des émissions mondiales»
Alors même qu’il s’est ingénié à diminuer l’influence humaine sur le climat, le «Raptor» laisse entendre qu’il ne servirait à rien d’agir puisque de toute façon, les pays en développement feront exploser les émissions mondiales. Pour le prouver, il fait cette allégation insensée, qui ne repose sur aucune source : «La Chine et l’Inde ont annoncé fermement qu’elles doubleront et tripleront respectivement leurs émissions de CO2 d’ici 2030». Il s’agit en réalité d’un copier-coller du livre de Steven Koonin, une fois encore.
Selon le Climate action tracker, projet scientifique indépendant qui évalue les promesses et les politiques climatiques de certains pays pour anticiper leur trajectoire, les émissions de gaz à effet de serre de la Chine devraient atteindre leur pic historique… l’an prochain. Avant de stagner jusqu’en 2030.
Au vu des politiques actuelles, les émissions de l’Inde, pays en développement encore très dépendant du charbon, devraient augmenter de l’ordre de 15% d’ici à 2030. En aucun cas de 200%, comme le dit le «Raptor».
Il répète aussi l’argument maintes fois débunké (notamment par Vert) selon lequel la France ne représenterait qu’un petit pourcent des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et n’aurait donc pas d’efforts à fournir. Pour la faire simple : l’empreinte carbone de la France est supérieure à 1% du total mondial, alors que sa population représente moins de 1% ; puisque l’on compte près de 200 pays sur Terre, la quasi-totalité d’entre eux émet moins de 1% du CO2 mondial ; à l’échelle individuelle, un·e Français émet bien plus de gaz à effet de serre qu’un Indien·ne ou qu’un·e Chinois·e (voir ci-dessous) ; au vu de l’urgence climatique et des bouleversements à venir, tous les pays doivent agir sans attendre, surtout ceux qui ont le plus émis de CO2 à travers l’Histoire (la France est au 8ème rang mondial).
«Ils en veulent à notre argent, nous contrôler»
On l’a vu, le Raptor s’en prend à tout ce qui a un rapport proche ou lointain avec le climat, en mélangeant scientifiques, militants (Greta Thunberg, Dernière rénovation), médias, mais aussi milliardaires (Bill Gates et tout le Forum économique mondial), décideurs politiques (Ursula Von Der Leyen) et entreprises (Apple).
Leur but ? S’enrichir et contrôler la population. Hélas, il n’explique à aucun moment pourquoi leurs intérêts convergeraient. Si le Raptor ironise à plusieurs reprises sur le fait que certains pourraient le taxer de complotiste, il en utilise tous les ressorts.
Les techniques du déni climatique employées par le «Raptor»
Le Raptor use et abuse des techniques les plus courantes employées par les marchands de doutes, jadis au sujet des publications scientifiques sur le tabac ; aujourd’hui à propos de la crise climatique. Voici quelques-uns des exemples les plus frappants.
→ L’attaque ad hominem. Plutôt que de démonter leurs arguments, il agonit d’injures ses adversaires pour tenter de les décrédibiliser. «La secte climatiste», «le tribunal moral», «les scammeurs du climat», «les psychiatriques de la secte du climat», «les menteurs pathologiques du climat», Manon Aubry qualifiée de «Mafalda, la communiste épouvantable en CDI puage de gueule avec son tee-shirt Taxez les riches dégueulasse»… La science du climat y est assimilée à une religion : le «Raptor» parle de «fanatisme idéologique», de «parole d’évangile du Giec», «d’hérétiques» et de «profanes», de «parole divine» ou d’«une voie vers la rédemption».
→ L’homme de paille. Il s’agit de déformer ou exagérer la position d’un adversaire pour le rendre plus facile à attaquer. Il invente par exemple le fait qu’en 2007, le Giec aurait prédit une hausse du niveau de la mer de six mètres en 2016 (c’est faux).
→ Logique fallacieuse : si les modèles climatiques ne sont pas d’une précision de 100%, alors il ne faut pas s’y fier du tout ; autrefois, le climat a toujours changé de façon naturelle, donc le changement climatique actuel est naturel. Ces affirmations sont des sophismes à la logique douteuse.
→ Cherry picking : Il utilise seulement les données qui semblent confirmer ses théories, en laissant de côté celles qui le contredisent, ce qui ne correspond pas à la démarche scientifique. Certains de ses graphiques s’achèvent en 2014 ou plus tôt encore, alors que le dernier rapport du Giec se base sur des études bien plus récentes.
→ Sursimplification : Selon lui, puisqu’il y a davantage de CO2 dans l’atmosphère, mais aussi plus de surfaces boisées qu’autrefois, c’est le signe que le CO2 supplémentaire dû à nos activités fait du bien aux forêts. Or, ce reverdissement a bien d’autres causes, comme l’usage des combustibles fossiles à la place du bois ou la plantations d’arbres à usage industriel, et les forêts sont directement menacées par l’élévation des températures due au CO2 que nous émettons en excès.
Pour vous former à repérer ces techniques et bien d’autres encore, lisez notre article sur le sujet.
Conclusion
Il nous est impossible de démonter tous les arguments du Raptor, puisqu’ils sont trop nombreux (à dessein) et parfois contradictoires entre eux. L’objectif de sa vidéo est clair : faire le buzz sur un sujet ultra-clivant pour générer un maximum d’audience et faire la promotion de ses produits, des compléments alimentaires pour la musculation (qu’il exhibe dans la vidéo) et des programmes de coaching.
Le Raptor n’a aucune expérience sur le climat. Par contre, il sait s’adresser à un public jeune, masculin et malléable pour lui vendre des solutions clef en main afin de passer d’un «zéro à un héros».
🚩Les «red flags» qui doivent vous alerter
Lorsque vous ou l’un de vos proches verrez un tel contenu à l’avenir, voici les points qui doivent vous mettre la puce à l’oreille :
→ Ne présente pas ses sources
→ N’a pas une activité ou un diplôme en rapport avec le sujet
→ N’a jamais rien publié, ni article, ni essai sur le sujet
→ Tente de vous vendre quelque chose
→ «Nous contre eux» : désigne des ennemis aux contours flous contre qui il est le rempart
En attendant, nous vous invitons à découvrir ce qu’il est vraiment de la crise climatique, de ses causes, ses conséquences et les solutions à notre portée, avec nos synthèses de chaque volet du dernier rapport du Giec.
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