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Le Salon de l’agriculture est terminé. Et maintenant ?

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On la ferme. Cham­bre d’écho de la crise paysanne, le Salon de l’agriculture aura vécu une édi­tion pas comme les autres, toute­fois sans effet sur sa fréquen­ta­tion. Du côté des organ­i­sa­tions syn­di­cales, la mobil­i­sa­tion ne faib­lit pas.

Mal­gré des débuts chao­tiques, des vis­ites tou­jours nom­breuses. Inau­gurée dans une ambiance sur­voltée le same­di 24 févri­er (notre arti­cle), la 60ème édi­tion du Salon de l’agriculture affiche une fréquen­ta­tion sim­i­laire à celle de 2023, selon le bilan com­mu­niqué dimanche soir par son prési­dent, Jean-Luc Poulain, céréalier dans l’Oise. Plus de 600 000 per­son­nes ont sil­lon­né les allées de cette man­i­fes­ta­tion agri­cole, incon­tourn­able pour la classe poli­tique égale­ment, avec 83 vis­ites de représentant·es.

La mobil­i­sa­tion se pour­suit. «Penser que tout s’arrêtera d’ici le ren­dez-vous avec le prési­dent de la République dans une quin­zaine de jours est une erreur», a prévenu dimanche soir Arnaud Rousseau, le prési­dent de la FNSEA (syn­di­cat agri­cole majori­taire en France), dans une inter­view à BFM TV. Après leur man­i­fes­ta­tion à l’Arc de Tri­om­phe à Paris ven­dre­di dernier, où ils avaient instal­lé tracteurs et bottes de paille, des mem­bres de la Coor­di­na­tion rurale ont annon­cé de leur côté de nou­velles actions pour ce début de semaine. Enfin, du côté de la Con­fédéra­tion paysanne, une journée de mobil­i­sa­tion et de sen­si­bil­i­sa­tion sur la ques­tion du revenu agri­cole a attiré same­di place de la République à Paris plusieurs cen­taines de visiteur·ses.

→ Le lait (un peu) mieux payé. Ven­dre­di, un pre­mier accord a été trou­vé entre le géant Lac­tal­is et les exploitant·es : pour le pre­mier trimestre 2024, le prix du lait attein­dra 425 euros la tonne, soit cinq euros de plus que la dernière propo­si­tion de Lac­tal­is. Les négo­ci­a­tions devraient se pour­suiv­re tout le mois de mars. La garantie d’un revenu décent : c’est l’une des reven­di­ca­tions prin­ci­pales de la colère agri­cole.

→ Un recours facil­ité à la main‑d’œuvre étrangère. Mise à jour same­di par un arrêté min­istériel, la liste des métiers en ten­sion com­prend désor­mais les agricul­teurs, éleveurs, maraîch­ers, hor­tic­ul­teurs, vitic­ul­teurs et arboricul­teurs salariés. Cette mesure devrait faciliter le recours à la main‑d’œuvre extra-européenne, comme l’a souligné le min­istre de l’Agriculture Marc Fes­neau sur X.