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L’avion : un loisir de riches qui coûte cher à la planète

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Avion à réac­tions. L’avi­a­tion civile, qui con­tribue à hau­teur de 6% au réchauf­fe­ment cli­ma­tique, est majori­taire­ment le fait des élites en vacances.

En novem­bre dernier, une étude de l’université sué­doise de Lin­naeus révélait qu’en 2018, seule­ment 1% de la pop­u­la­tion mon­di­ale était respon­s­able de la moitié des émis­sions de gaz à effet de serre liées à l’aviation, alors que 80% de l’hu­man­ité n’a jamais pris l’avion (The Guardian). Pen­dant que les avions sont cloués au sol, l’as­so­ci­a­tion bri­tan­nique Pos­si­ble fait le point sur le monde fab­uleux des voy­ages en avion, tel qu’il se dévelop­pait avant la crise.

Maho Beach sur l’île antil­laise de Sint Maarten est célèbre pour son aéro­port tout proche.
© Flickr/ Aero Icarus

Pub­lié ce mer­cre­di, le rap­port de Pos­si­ble, qui com­pile une cen­taines d’é­tudes et d’ar­ti­cles sur le sujet, com­plète la typolo­gie des pas­sagers. Pas tout à fait con­forme au cliché du busi­ness­man en mis­sion – qui représente tout de même 25% du traf­ic aérien – le pas­sager d’avion se déplace avant tout pour des vacances ou vis­iter ses proches.

Cinq nation­al­ités – bri­tan­nique, éta­suni­enne, chi­noise, alle­mande et française — représen­tent un tiers des pas­sagers. Les Français·e·s représen­tent ain­si 60 mil­lions de vols, soit 4% du traf­ic.

© Vert

Si le déploiement des vols low cost a pu per­me­t­tre de ren­dre l’avion acces­si­ble à une plus large part de la pop­u­la­tion des pays dévelop­pés, la crois­sance du traf­ic reste essen­tielle­ment le fait des hauts revenus, souligne l’é­tude. En Grande-Bre­tagne par exem­ple, les 20% de la pop­u­la­tion les plus rich­es ont pris qua­tre fois plus l’avion que les 20% les plus pau­vres entre 2012 et 2018.

Par­mi les recom­man­da­tions du rap­port : l’in­stau­ra­tion d’une « taxe grands voyageurs », qui pénalis­erait seule­ment une petite par­tie de la pop­u­la­tion à l’empreinte car­bone dis­pro­por­tion­née.