La quotidienne

Terre atterrée

Chères toutes et chers tous,

📆 Sauvez la date ! Il reste encore quelques places pour assister au grand lancement de notre dernier projet Chaleurs actuelles à la REcyclerie (Paris 18ème), lundi 20 janvier. Quiz, table ronde et échanges avec le public : on vous prépare un programme aux petits oignons. Nous vous dévoilerons aussi le premier numéro de notre nouvelle newsletter. Plus d’informations sur l’événement et inscription (gratuite) juste ici.


Pour savoir quels pesticides sont pulvérisés près de chez vous, la carte de Générations futures vous aide à y voir moins flou.


Une carte interactive pour savoir si votre département achète beaucoup de pesticides dangereux

C’est pas de la carte ! L’association Générations futures a publié une carte interactive qui montre l’achat de pesticides, substance par substance, selon les départements. Découvrez où se situe le vôtre.

Cet outil permet de savoir à quel point les agriculteur·rices de votre territoire se sont approvisionné·es en substances jugées «préoccupantes» par Générations futures, c'est-à-dire : toxiques pour les milieux aquatiques ; contenant des «polluants éternels» (PFAS) ; ou perturbateurs endocriniens – qui dérèglent le système hormonal des humains.

Grâce à un menu déroulant, la carte interactive publiée jeudi 9 janvier permet de faire apparaître les différents types de molécules achetées par les agriculteur·ices entre 2015 et 2022, selon leur statut légal et leurs risques associés. Pour y parvenir, l'association a utilisé plusieurs bases de données, dont celles de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Cliquez sur l'image pour accéder à la carte interactive de Générations futures.

L’Eure-et-Loir, la Marne et la Somme sont les départements les plus gourmands en pesticides toxiques pour les milieux aquatiques et perturbateurs endocriniens. L’Eure-et-Loir et la Marne, en particulier, achètent le plus de substances appelées CMR 1&2 (pour cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques). Celles-ci comportent des risques de perturbation du système reproducteur et sont potentiellement cancérogènes. La Charente-Maritime est le troisième plus gros acheteur en tonnes de ce type de produits.

Grâce aux différentes options de la carte interactive, vous pouvez sélectionner la substance de votre choix, le risque associé ou encore le statut d’un produit (autorisé ou non en agriculture biologique par exemple) dans le menu déroulant. On peut aussi constater quel territoire en achète le plus, soit en termes de tonnages, soit par rapport à la surface agricole cultivée.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Mathilde Picard.

· Lundi, deux militantes du collectif écologiste Just stop oil ont tagué la tombe du naturaliste Charles Darwin à Londres (Royaume-Uni). La limite des +1,5 degré «est morte», ont-elles écrit, en référence au seuil de réchauffement fixé par l’Accord de Paris sur le climat, qui a été franchi (notre article). «Darwin se retournerait dans sa tombe s’il savait que nous sommes au milieu d’une sixième extinction massive», déplore l’une des activistes, Alyson Lee, 66 ans, dans une vidéo publiée sur X. - Libération

· Lundi encore, plusieurs fédérations de supermarchés ont déposé un recours contre le décret d’application de la loi de 2023 qui oblige à installer des panneaux solaires sur les grands parkings extérieurs. Celle-ci impose aux parkings de plus de 1 500 mètres carrés d’installer sur la moitié de leur surface des ombrières photovoltaïques, d’ici 2026 à 2028. Des délais jugés «irréalistes» par le délégué général d’une association qui regroupe Carrefour, Casino et Ikea. - Sud Ouest

· Lundi toujours, sur France inter, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a proposé de supprimer l’Agence de la transition écologique (Ademe) pour économiser de l’argent public. L’institution est pourtant connue pour ses expertises essentielles sur les enjeux environnementaux. Elle documente et appuie la transition des acteurs publics et privés. Dimanche, le président du Sénat, Gérard Larcher, affirmait que le coût de l’agence s’élevait à quatre milliards d’euros, alors qu’il est de 270 millions d’euros par an - Le Nouvel Obs

«Le tonnage ramassé est ridicule» : à Paris, «on ne peut que progresser» sur le tri des biodéchets

Lucie Dumont, de DM compost, et Pierre Paul, membre du supermarché solidaire la 400 Coop, s’occupent d'un composteur collectif (11ème arrondissement de Paris). © Mathilde Picard

Les vers du décor. La loi oblige les communes à proposer des solutions de tri des biodéchets à leurs habitant·es. Mais, à Paris, la quantité de restes alimentaires détournée des poubelles grises est infime. Pour comprendre, Vert s’est rendu dans les rues de la capitale. «Il faut bien brasser régulièrement», explique Pierre Paul, râteau à la main. Il fouille entre les épluchures de légumes de son composteur et remue la matière en décomposition. Pierre est l’un des quinze membres de l’équipe en charge du bac collectif installé boulevard de Charonne, dans le 11ème arrondissement de Paris. Aujourd’hui, plus de 1 180 composteurs collectifs occupent les rues de la capitale et les cours des immeubles. Il n’y en avait que 569 en 2020. Le développement des dispositifs de tri des biodéchets a connu une forte accélération dans la capitale l’année dernière. En 2024, la quantité de déchets alimentaires collectés a doublé, passant de 3 000 à 6 000 tonnes. Mais elle ne représente encore que 3% des résidus organiques.

👉 Cliquez ici pour lire l'intégralité du reportage de Mathilde Picard.

100 milliards d’euros par an

Pfas cachés. Jusqu’à 2 000 milliards d’euros sur vingt ans. C’est ce que devra payer l’Europe si elle veut dépolluer ses zones contaminées aux PFAS, ces polluants toxiques et persistants dans l’environnement et le corps humain (notre article). Les journalistes du Monde et leurs partenaires du Forever Lobbying Project ont estimé à 100 milliards d’euros par an cette dépollution, soit plus de la moitié du budget annuel de l’Union européenne. En 2023, les enquêteur·ices avaient identifié 23 000 sites pollués sur le continent. Différentes techniques peuvent être utilisées pour traiter l’eau potable, comme le charbon actif ou l’osmose inverse (système de filtration à basse pression), mais elles sont très coûteuses et énergivores. Nettoyer ou confiner les sols est également une priorité pour éviter que les substances polluantes ne se répandent ensuite dans les eaux. «Il nous reviendra toujours moins cher de cesser d’émettre des PFAS que de décontaminer», plaide Hans Peter Arp, chercheur à l’université norvégienne de sciences et de technologie.

Le Monde de Jamy : plastique, comment lui dire adieu ?

Jamy plus de plastique ? Dans nos emballages au quotidien, mais aussi dans nos salades, nos fleuves ou encore l’air que nous respirons, le plastique est partout. Même au sommet des Pyrénées, des chercheur·ses ont confirmé la présence de microplastiques. Pourquoi a-t-on tant de difficulté à s’en passer ? Jamy Gourmaud revient sur l’industrialisation de cette matière, son impact sur notre santé et sur les solutions pour réduire sa consommation.

© France Télévisions

+ Rémy Calland, Margot Desmons et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.