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À la Réunion, les exploitations sont sens dessus dessous et les agriculteurs accusent le coup.

«J’avais 50 000 pieds de fraises, j’ai tout perdu» : après le cyclone Garance, les agriculteurs réunionnais en plein doute
À la Réunion, la quasi-totalité des terres agricoles a été abîmée par le cyclone Garance. Les bananes sont à terre, les poivrons et les tomates ont disparu et la canne à sucre a été soufflée. Sur place, on craint une dépendance accrue aux importations et une explosion des prix.
Au milieu de l’allée qui dessert ses plantations de fraises et de tomates, Antony Smith fait grise mine. La quasi-totalité de ses 11 000 mètres carrés (m2) de serres a été arrachée par le cyclone Garance, qui a traversé l’île de La Réunion vendredi 28 février. Le territoire a été secoué par de fortes pluies et de puissantes rafales qui ont dépassé les 200 kilomètres par heure. Au moins cinq personnes sont décédées, selon un dernier bilan des autorités.
«J’avais 50 000 pieds de fraises, j’ai tout perdu», déplore l’agriculteur installé depuis 20 ans à La Plaine-des-Cafres, sur les hauteurs de l’île. Devant lui, il ne reste presque plus rien des bâches qui recouvraient ses serres, et la structure métallique s’est totalement affaissée. Même sa serre en tôle anticyclonique a cédé, laissant un trou béant sur plusieurs mètres. «Je n’ai jamais vu ça. Nous n’avons jamais connu de vents aussi violents ici», assure l’agriculteur.

À La Réunion, le cyclone Garance a «ravagé les exploitations», explique Karine Folio, juriste de la fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) sur le territoire. «Tous les vergers ont été détruits, les bananeraies sont couchées, la filière de la canne à sucre a été touchée et il n’y aura sans doute plus de longanis [un fruit de la famille du litchi, NDLR] dans l’est», énumère-t-elle.
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· 36 entreprises étaient à elles seules responsables de la moitié des émissions de gaz à effet de serre liées aux énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon) en 2023, révèle une étude publiée ce mercredi par la base de données Carbon majors, qui analyse l’activité de 180 producteurs. Les compagnies nationales (Saudi Aramco, Coal India ou encore la chinoise CHN Energy) sont de loin les plus polluantes, avec 16 places occupées sur le top 20. La major française TotalEnergies fait partie des cinq plus gros émetteurs privés, représentant 0,82% des émissions mondiales. - The Guardian (anglais)
· Le plus gros iceberg du monde, qui avançait depuis décembre vers l’île isolée de Géorgie du sud (Royaume-Uni) et menaçait la faune locale, s’est finalement arrêté à 70 kilomètres des côtes, ont annoncé des scientifiques mardi. Nommé «A23a», le plateau de glace géant risquait de bloquer les accès des otaries et autres animaux de l’île à l’océan pour se nourrir, de même que les navigations des pêcheur·ses. Sa course vers les terres s’est arrêtée le 1er mars, mais elle pourrait reprendre, selon les chercheur·ses. Sauf si l’iceberg vient à fondre ou à se briser. - Libération

· Mardi, un groupe anarchiste a revendiqué l’incendie de plusieurs voitures électriques Tesla dans une concession proche de Toulouse (Haute-Garonne) dimanche, a révélé La Dépêche. «Alors que les élites multiplient les saluts nazis nous avons décidé de saluer à notre manière un concessionnaire Tesla», écrivent les militant·es sur le site arnarchiste IAATA, en référence au salut nazi du propriétaire de Tesla Elon Musk lors de l’investiture de Donald Trump le 20 janvier dernier. Une douzaine de véhicules a été brûlée, des dommages estimés à 700 000 euros, selon Numerama, qui précise que les autorités poursuivent leur enquête pour identifier les auteur·ices.


Trump l’œil. Depuis six semaines, le gouvernement de Donald Trump essaye de geler 20 milliards de dollars (18,7 milliards d’euros) accordés à des ONG dans le cadre d’un plan de financement climat lancé par Joe Biden. Lee Zeldin, le patron de l’Agence de protection de l’environnement, chargée de distribuer les fonds, dénonce des malversations dans le versement des aides lors du mandat de Joe Biden. Mi-février, une procureure fédérale avait refusé de geler ces fonds, estimant qu’il n’existait pas de preuve d’une quelconque fraude, avant d’être contrainte de quitter son poste. À l’heure actuelle, ces financements sont bloqués, ce qui met à mal la capacité de certaines ONG concernées à payer les salaires de leurs employé·es.
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Cinéma : «Anna», le combat d’une éleveuse pour sauver sa terre dans une Sardaigne rurale et patriarcale

Sarde digne. C’est l’histoire d’un combat solitaire. Celui d’Anna contre Goliath. Le géant est ici une entreprise, Mirages construction, qui veut construire un complexe hôtelier XXL sur les terres de la jeune femme, dans un bout de Sardaigne jusque-là protégé de la folie bâtisseuse des humains. Interprétée par Rose Aste, Anna élève ses chèvres et produit des fromages qu’elle vend sur les marchés du coin. Alors, lorsqu’elle voit les engins de chantier débarquer sur ses terres, cette femme libre et solitaire se révolte. Oui mais voilà, il semble qu’officiellement le terrain ne lui appartienne pas… Avec puissance et émotion, ce film présenté à la Mostra de Venise en 2023 parle aussi de ruralité et de féminisme. Il montre le combat d’une femme isolée dans un milieu patriarcal et souvent hostile. Une femme en colère, une battante, qui donne une leçon d’abnégation et de résilience. En salles depuis ce mercredi.
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Une influenceuse mode s’attaque au modèle de Shein, le géant de la fast fashion qui brade l’environnement
Fashion weak. L’influenceuse mode Claire Latour se penche pour France Télévisions sur la stratégie de Shein, l’enseigne qui produit massivement des habits à très petits prix. Sur le site de la marque : 250 000 articles sont proposés en permanence. En interrogeant nombre d’expert·es et travailleur·ses du textile, elle liste les conséquences de cette surproduction vertigineuse : piètre qualité des articles, métaux lourds à des taux ahurissants dans les habits, ou encore énorme pollution au Ghana, qui reçoit les montagnes de vêtements de seconde main dont les pays du Nord ne veulent plus.

+ Margot Desmons, Jéromine Doux, Mathilde Picard, Antoine Poncet et Justine Prados ont contribué à ce numéro.